Joaquim Rodriguez. Le Championnat du Monde des rallyes faisait étape le week-end dernier en Catalogne, sous les yeux du plus célèbre coureur catalan puisque le n°1 mondial Joaquim Rodriguez (Team Katusha) était l’invité d’honneur du Rallye de Catalogne. « C’est impressionnant de pouvoir vivre le rallye de l’intérieur, a déclaré l’Espagnol. Je suis monté à bord d’une Seat Altea pour la dernière spéciale, puis on m’a transféré en hélicoptère pour voir la course depuis un point stratégique avant de visiter les paddocks. J’y ai rencontré Dani Sordo et Sébastien Ogier. » Passionné du monde automobile, Joaquim Rodriguez avait déjà eu récemment l’occasion de visiter l’usine Ferrari en qualité d’invité de Fernando Alonso. De là à y voir un rapprochement entre les deux hommes dans la perspective de l’équipe qui naîtra en 2015…
Benoît Vétu. L’entraîneur Benoît Vétu poursuit son tour du monde des vélodromes. Chargé du pôle de Hyères entre 2005 et 2012, l’ancien médaillé d’argent de la vitesse par équipes, en 1995 à Bogota, s’était engagé il y a un an en faveur de la fédération russe, afin d’y endosser la responsabilité de sélectionneur et entraîneur de l’équipe nationale de sprint. Un gros défi pour celui qui est marié à une Russe et qui a porté le double champion d’Europe de vitesse Denis Dmitriev sur la deuxième marche du podium des Championnats du Monde à Minsk. Or voilà qu’après quelques mois à ce poste Benoît Vétu a décidé de s’engager avec une autre nation importante du cyclisme sur piste, la Chine. Le Nordiste va en effet prendre la succession de Daniel Morelon comme entraîneur national du sprint chinois jusqu’aux Jeux de Rio.
UCI. Afin de rétablir la confiance envers elle à la sortie des années Verbruggen-McQuaid, l’Union Cycliste Internationale nouvellement présidée par Brian Cookson a approuvé hier plusieurs mesures parmi lesquelles un audit sur l’efficacité de ses mesures antidopage, la mise en place d’une Commission Indépendante qui étudiera les allégations portées contre l’UCI et son passé, le soutien à la nouvelle Commission Femmes, et la réduction de 25 % de la rémunération de son président, qui passera de 30300 euros à 22900 euros mensuels. « Ces décisions importantes contribueront à rétablir la confiance envers l’UCI et à permettre à notre magnifique sport de reprendre sa marche en avant, a estimé Brian Cookson. Beaucoup de travail nous attend mais je suis porté par la passion pour réaliser un vrai programme de changement. »
Stefan Schumacher. Sur le modèle de son coéquipier Michael Rasmussen, l’Allemand Stefan Schumacher (Christina Watches-Onfone) était passé aux aveux à la fin du mois de mars, avouant avoir eu recours au dopage tout au long de sa carrière. Inquiété dès lors par son ancien employeur, Gerolsteiner, qui estimait avoir été dupé, celui qui fut contrôlé positif deux fois à l’EPO Cera, sur le Tour de France 2008 puis aux JO de Pékin, a été acquitté par la justice allemande. Son ancien manager Hans-Michael Holczer a quant à lui certifié n’avoir jamais été au courant des agissements de son coureur.
3 questions à… Jens Voigt (RadioShack-Leopard)
Jens, quel est votre jugement sur le retour des pavés sur le Tour ?
C’est une bonne chose pour les spectateurs sur le bord de la route et pour tous les gens devant leur télévision. Par contre, ce sera stressant pour nous. Je me souviens de la dernière fois que le Tour est passé sur les pavés, nous avions perdu Frank Schleck qui s’était cassé la clavicule. Pour cette raison, je suis partagé. Je sais que ce sera spectaculaire pour les spectateurs mais ce sera stressant pour nous.
Vous aurez pourtant le meilleur spécialiste des classiques de votre côté…
J’espère que les frères Schleck seront au meilleur niveau l’année prochaine, et c’est vrai qu’avec un certain Fabian Cancellara dans l’équipe, ça se passera bien. Si les deux doivent le suivre sur les pavés, c’est une vraie sécurité.
Pensez-vous que cette 101ème édition soit plus dure que la précédente ?
ASO a toujours essayé de proposer un Tour de France bien équilibré, bien balancé. Je pense que ce Tour est plutôt favorable aux grimpeurs : un seul contre-la-montre et cinq arrivées au sommet. Il faudra faire attention à Nairo Quintana. Le Tour de France est toujours assez similaire pour moi d’une année sur l’autre. Je fais mon travail, je suis lâché dans la montagne et j’essaie de finir dans les délais. On ne peut pas dire qu’un Tour de France soit plus dur qu’un autre car il y aura toujours un moment où tu seras en plein désespoir, où tu penses que tu es fini. Mais tu as aussi ces moments supers. Tu passes par toutes les émotions, c’est ça le Tour de France !
Propos recueillis à Paris le 23 octobre 2013.