Fernando Escartin. Éjecté de son poste de directeur technique de la Vuelta après la publication du rapport du Sénat sur l’efficacité de la lutte contre le dopage, Abraham Olano devait être remplacé dans ces fonctions. C’est un de ses contemporains, et même un de ses anciens coéquipiers chez Mapei, qui endossera en partie ce rôle en la personne de Fernando Escartin. En partie seulement, car l’Aragonais devra partager le poste avec Paco Giner. L’ancien grimpeur espagnol, 3ème du Tour en 1999 et vainqueur d’une étape la même année, n’est pas un inconnu chez Unipublic puisque dès la fin de sa carrière il s’est retrouvé au volant d’une voiture d’invités sur la Vuelta. Le quotidien sportif espagnol As informe même qu’Escartin et Giner étaient tous deux présents sur le dernier Tour d’Espagne pour apprendre le métier.
La Cipale. Dernier lieu à avoir accueilli l’arrivée du Tour avant les Champs-Élysées entre 1968 et 1974, le vélodrome Jacques Anquetil, plus connu sous le nom de la Cipale, est en pleine rénovation. Ou plutôt était. Les travaux ont commencé il y a quinze mois mais n’ont pas abouti, et la piste sur laquelle Eddy Merckx a bouclé ses cinq Tours de France victorieux est actuellement dangereuse au-delà des 40 kilomètres. Pour sauver ce vélodrome, une poignée de pistards parisiens s’est réunie pour lancer une pétition afin que les rénovations s’achèvent. L’objectif est de réunir 3000 signatures. Autant dire que tout est bien parti puisque plus de 1600 personnes ont déjà montré leur soutien pour que des compétitions se tiennent sur cette piste qui fait partie du patrimoine cycliste national. Vous pouvez vous aussi signer cette pétition virtuelle à cette adresse : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Sauvons_le_velodrome_de_la_Cipale_Paris_1.
Wanty-Groupe Gobert. Les stages de cohésion sont de plus en plus répandus dans les équipes professionnelles, mais ils revêtent une importance cruciale quand il s’agit d’une nouvelle équipe. Pour que la mayonnaise prenne entre les coureurs et le staff, l’équipe Wanty-Groupe Gobert, née sur les bases de l’équipe Accent Jobs-Wanty avec quelques membres de la formation Vacansoleil-DCM, a organisé un stage de ce type le week-end dernier. Seul Björn Leukemans a manqué à l’appel, retenu par son fan day. Tous les coursiers ont pu retrouver leurs futurs coéquipiers et membres d’encadrement. Ils ont ainsi testé leur nouveau matériel avant de se retrouver… sur une piste de karting ! Pour le coup, les rois de la vitesse se nommaient Grégory Habeaux, Kevin Van Melsen et le mécanicien François Roossens.
3 questions à… Brice Feillu (Sojasun)
Brice, vous poursuivrez votre carrière avec Bretagne-Séché Environnement l’an prochain. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
Loïc Drouard, que j’ai connu du temps de Saur-Sojasun, est devenu manager général de l’équipe. C’est quelqu’un avec qui j’ai vraiment sympathisé. Je connais bien Emmanuel Hubert et Dominique Moyon aussi, de même que la quasi intégralité des coureurs de l’équipe. C’est une équipe qui me plaît et mon intégration y sera bien plus facile que dans une formation étrangère. C’est un bon petit groupe qui n’a pas forcément les grands moyens de certains mais il se bat avec ses moyens et ça me plaît.
Vous allez y retrouver Romain, votre frère aîné, auprès duquel vous aviez débuté votre carrière en 2009 et 2010. C’est une source de motivation supplémentaire ?
Romain et moi, nous n’avons finalement couru que deux années ensemble chez les pros. Après trois années chacun de notre côté, nous allons repartir ensemble. C’est quelque chose de très important pour nous et ça peut nous apporter un équilibre. Quand deux frangins sont dans une équipe, celui qui marche pousse toujours l’autre vers le haut.
L’équipe Bretagne-Séché Environnement comptera sur votre expérience pour participer à son premier Tour de France. Comment appréhendez-vous cette échéance ?
Je ne sais pas si ma seule signature assurera une place à l’équipe sur le Tour de France mais je tâcherai d’y contribuer. L’équipe compte seize coureurs, des gars d’expérience, d’autres qui demandent à éclore. Je crois fortement que nous devrions être sur le Tour l’année prochaine, après l’arrêt de Sojasun ou d’autres formations. Je pense que le public français demande à avoir une équipe comme ça sur le Tour. Avec une bonne image, Bretagne-Séché Environnement y a sa place.
Propos recueillis le 29 novembre 2013.