Tirreno-Adriatico. Bien des champions, à commencer par Alberto Contador, ont retenu cette année une participation à Tirreno-Adriatico plutôt qu’à Paris-Nice, bien qu’ils ne connaissaient ni le parcours de l’un, ni le parcours de l’autre. Si le tracé de la course au soleil sera dévoilé dans huit jours, le jeudi 7 février, on sait désormais ce qui attendra les participants à la course des deux mers, du 6 au 12 mars. L’épreuve débutera par un contre-la-montre par équipes de 16,9 kilomètres entre San Vincenzo et Donoratico. Deux étapes pour les finisseurs se succéderont ensuite avant la grande étape de montagne le samedi entre Narni et Prati di Tivo, une ascension décisive de 14,6 kilomètres à 7 %. Les puncheurs auront rendez-vous le lendemain à Chieti avant un contre-la-montre individuel final de 9,2 kilomètres sur les rives adriatiques à San Benedetto del Tronto.
Le parcours :
• 1ère étape (mercredi 6 mars) : San Vincenzo-Donoratico (16,9 km CLM/équipes)
• 2ème étape (jeudi 7 mars) : San Vincenzo-Indicatore (232 km)
• 3ème étape (vendredi 8 mars) : Indicatore-Narni Scalo (190 km)
• 4ème étape (samedi 9 mars) : Narni-Prati di Tivo (173 km)
• 5ème étape (dimanche 10 mars) : Ortona-Chieti (230 km)
• 6ème étape (lundi 11 mars) : Porto Sant’Elpidio-Porto Sant’Elpidio (209 km)
• 7ème étape (mardi 12 mars) : San Benedetto del Tronto-San Benedetto del Tronto (9,2 km CLM)
Affaire Puerto. Le procès de l’affaire Puerto a vraiment commencé hier avec le début de l’audition d’Eufemanio Fuentes, le premier des cinq prévenus à avoir été interrogé par l’accusation. Durant plus de trois heures, le médecin madrilène a répondu aux questions, refusant du reste de répondre aux accusations des différentes instances. « J’ai décidé de procéder à des extractions et réinjections de sang, a-t-il admis. Le sang devient visqueux lorsque l’hématocrite s’élève, c’est dangereux et c’est pourquoi nous procédions à son extraction pour faire descendre le taux. Nous le congelions des fois que son propriétaire aurait besoin de se le réinjecter, dans le cas inverse où son hématocrite serait trop bas, ce qui est tout aussi dangereux. L’UCI a fixé la limite maximale à 50 %, je ne comprends pas pourquoi elle n’impose pas une limite minimale. Nous avons agi pour la santé du coureur. Il s’agissait d’autotransfusions, sans donneur anonyme. »
Frank Schleck. Le Luxembourgeois Frank Schleck (RadioShack-Leopard) est mis à pied depuis juillet et son contrôle positif au Xipamide, un diurétique détourné de son usage thérapeutique pour masquer la prise de produits dopants. L’aîné de la fratrie Schleck a déjà été entendu à moult reprises par la commission disciplinaire de sa fédération, et c’est en soirée qu’une sanction doit être prononcée. 3ème du Tour de France 2011, Frank Schleck a toujours soutenu qu’il n’avait jamais fait usage de dopage. Pour étayer sa défense, il s’est reposé sur le rapport d’un expert, le docteur Laurent Rivier, un conseiller scientifique établi à Lausanne. Après les auditions cet automne, l’Agence Luxembourgeoise Antidopage (ALAD) s’était donné le temps de procéder de son côté aux expertises requises avant de rendre son verdict, à 18h00.
Agence Mondiale Antidopage. C’est parce que l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) refusait de prendre part aux travaux de la Commission Indépendante chargée d’examiner les accusations de complicité de l’UCI dans le cadre de l’affaire Armstrong (elle doutait de sa capacité à travailler dans les termes du contrat énoncé) que l’Union Cycliste Internationale a dissout, dit-elle, ladite commission. Consterné, le président de l’AMA John Fahey a saisi sa plume. « L’UCI a encore une fois choisi d’ignorer ses responsabilités envers le cyclisme en décidant de clore sa propre Commission au motif que d’autres refusaient d’y participer, s’insurge John Fahey. En outre, elle a annoncé publiquement par voie de communiqué que l’AMA avait accepté de travailler avec elle sur une Commission Vérité et Réconciliation. C’est incorrect. L’AMA ne participera à aucune entreprise de l’UCI tant que cette attitude unilatérale et arrogante continuera. »
Union Cycliste Internationale. La guerre des mots est déclarée entre l’AMA et l’UCI, qui a décidé de diffuser publiquement les échanges d’email entre les présidents John Fahey et Pat McQuaid afin de contester les propos du premier. « Monsieur Fahey dit une chose en public et son contraire lorsqu’il correspond avec moi, s’offusque Pat McQuaid. Je suis très peiné que nous en soyons arrivés là mais je ne peux pas accepter les dernières déclarations trompeuses, flagrantes et offensantes. Dans ma lettre adressée à monsieur Fahey, l’UCI contactait l’AMA dans un esprit de partenariat. Il est temps de mettre de côté nos divergences et de travailler ensemble pour l’avenir du cyclisme et du sport en général. Il s’agit de faire ce qui convient le mieux pour le cyclisme. Ce n’est pas le moment de faire du spectacle ou de se livrer à une joute politique. »