Cannondale. À 36 ans, Ivan Basso n’est plus le leader incontesté qu’il était il y a encore de cela quelques années, mais reste une valeur sûre quand il s’agit de viser un bon classement général. Aussi, le Lombard sera encore l’atout majeur d’une équipe Cannondale très équilibrée pour le Giro. Atout majeur, mais pas atout unique. La formation italienne aura bien d’autres atouts dans sa manche. Si Basso peut compter sur les expérimentés Paolo Longo-Borghini et Alan Marangoni, Oscar Gatto, Moreno Moser et Daniele Ratto joueront le rôle de francs-tireurs dans la quête d’étapes. Le maillot vert du groupe sportif transalpin sera assurément visible lors des sprints avec Elia Viviani qui avait manqué le maillot rose d’un rien l’an dernier. À noter que Cannondale emmènera deux néo-pros au départ de Belfast, Michel Koch et Davide Villella.
Cannondale pour le Giro :
• Ivan Basso (ITA)
• Oscar Gatto (ITA)
• Michel Koch (ALL)
• Paolo Longo-Borghini (ITA)
• Alan Marangoni (ITA)
• Moreno Moser (ITA)
• Daniele Ratto (ITA)
• Davide Villella (ITA)
• Elia Viviani (ITA)
Tejay Van Garderen. Le Tour de Romandie ne se déroule pas comme l’espérait Tejay Van Garderen (BMC Racing Team). Victime d’une chute lors du prologue où il a coupé la ligne 3’21 » moins vite que Michal Kwiatkowski, l’Américain a traîné sa misère mercredi et jeudi avant de dire stop hier. « Il n’y a rien de cassé, mais c’est assez douloureux, explique l’ancien Maillot Blanc du Tour de France qui souffre d’éraflures à l’épaule, au coude, à la hanche et la cheville. Je pensais que cela irait mieux de jour en jour et que je pouvais bien finir la course. Mais lorsque nous avons atteint les montées les plus raides, j’ai senti que cela s’aggravait. Cela ne valait pas le coup de prendre des risques en restant dans la course. Il est préférable que je me repose, que je tourne la page de ce printemps et que je me concentre sur le Tour de France. »
Simon Spilak. Il y avait comme un air de déjà vu hier sur le Tour de Romandie. Comme l’an dernier, Simon Spilak (Team Katusha) s’est retrouvé avec Chris Froome sur l’étape-reine disputée sous la pluie et s’en est allé chercher la victoire d’étape. « C’était une journée difficile avec la pluie, mais j’aime ça, et le froid ne me dérange pas non plus, a déclaré le Slovène, souvent à l’aise quand les conditions climatiques sont difficiles. J’ai vu quand Chris Froome a attaqué et je savais que je devais le suivre, car c’était le bon moment. Je n’ai pas forcé l’allure et je suis allé à mon rythme pour rejoindre Nibali et Froome. » En plus de la victoire d’étape, Spilak a pris le maillot jaune qu’il espère défendre au cours des deux dernières étapes pour ajouter un deuxième Tour de Romandie à son palmarès.
Adam Yates. Il y a un an, Adam Yates (Orica-GreenEdge) courrait le Tour de Bretagne sous les couleurs du CC Etupes. Le voilà aujourd’hui leader du Tour de Turquie après sa victoire hier à Selcuk. « Mes coéquipiers m’ont placé en excellente position au pied de la dernière côte où j’ai produit mon effort, explique le Britannique. Je savais que je devais attendre le plus tard possible pour attaquer, car j’étais seulement à six secondes de Taaramäe au général. Je me suis conformé au plan de bataille, je suis sorti au kilomètre et j’ai tout donné à partir de là. Je ne m’attendais pas à être compétitif à ce niveau aussi vite. Dans un coin de ma tête, je m’étais fixé deux ou trois ans. Mais j’ai beaucoup travaillé l’hiver dernier et ça paie déjà. » Adam Yates reste cependant sous la menace de l’Estonien puisqu’une petite seconde sépare les deux hommes.