Team Saxo-Tinkoff. Le compte Twitter d’Oleg Tinkov bouillonnait. Depuis quelques jours, le milliardaire russe exhibait son mécontentement quant aux résultats signés par Alberto Contador sur le Tour de France, déclarant qu’il ne s’y retrouvait pas compte tenu de l’investissement consenti. Arrivée aux côtés de Saxo Bank il y a un an, au départ du Tour 2012, la banque Tinkoff ne prolongera pas son partenariat au-delà de la saison 2013. En réalité, c’est Bjarne Riis lui-même qui a mis fin aux négociations. « Il est devenu clair que nous ne partagions plus les mêmes idées, s’explique le manager. Plus grave encore, nous sommes en désaccord sur la façon dont l’équipe doit être gérée. J’ai donc décidé d’explorer d’autres possibilités et de clore les négociations avec Tinkoff Bank. » L’équipe part en quête d’un nouveau cosponsor pour 2014.
Bradley Wiggins. Il avait dû renoncer à défendre son titre dans le Tour de France en raison d’une douleur tendineuse au genou, Bradley Wiggins (Team Sky) est prêt à revenir à la compétition. Comme il l’avait annoncé il y a un mois, c’est bien au Tour de Pologne que le Londonien fera son retour dans les pelotons, lui qui n’a plus couru depuis son abandon dans le Tour d’Italie le 17 mai dernier. Agé de 33 ans, Bradley Wiggins entend rebondir sur les courses de fin de saison, lui dont l’année post-Tour s’est avérée très compliquée. Cette saison l’Anglais a signé pour meilleure performance une 2ème place dans le contre-la-montre du Giro à Saltara, se classant 5ème des Tours de Catalogne et du Trentin. Après le Tour du Pologne, qui part samedi et se conclura le samedi 3 août, Wiggins devrait s’aligner au Tour de Grande-Bretagne du 15 au 22 septembre puis au Championnat du Monde chronométré à Florence.
Tour de France féminin. Et si les filles retrouvaient leur place sur la route du Tour de France ? Organisé quelques heures avant le passage du Tour entre 1984 et 1989, le Tour de France féminin pourrait retrouver une légitimité, lui dont la formule a été largement remaniée par la suite jusqu’à disparaître il y a quatre ans. Il y a deux semaines, Marianne Vos, Emma Pooley, Kathryn Bertine et Chrissie Wellington ont lancé un appel en ce sens, leur pétition ayant été soutenue par près de 75 000 personnes. Jean-Etienne Amaury, président d’Amaury Sport Organisation, a entendu cet appel et s’est dit ouvert à des discussions. Une rencontre devrait avoir lieu prochainement. « Nous sommes heureuses que les organisateurs du Tour soient à l’écoute des 75 000 personnes qui ont signé notre pétition et qu’ils soient ouverts à l’idée d’une course pour les femmes sur le Tour », se sont félicitées les lanceuses de cette pétition. A suivre.
Rui-Alberto Faria Da Costa. Les deux victoires d’étapes de Rui-Alberto Faria Da Costa (Movistar Team) en troisième semaine du Tour de France ont eu un impact sur la popularité du coureur portugais, évaluée au nombre de courriers reçus grâce à l’opération « courrier du cœur, courrier du coureur » organisée par Docapost. Pendant le Tour, 163 coureurs ont été destinataires d’au moins un message sur les 198 présents au départ de Porto-Vecchio. Plus de 2243 messages reçus du monde entier (Europe, Etats-Unis, Australie, Japon…) ont été remis. Et c’est donc Rui Costa, vainqueur à Gap puis au Grand-Bornand, qui se hisse au sommet du classement des coureurs les plus populaires avec 285 messages reçus. Il devance Thomas Voeckler (Team Europcar), 91 messages, et Alejandro Valverde (Movistar Team), 88 messages.
Sénat. La Commission d’enquête du Sénat a présenté hier soixante propositions visant à améliorer la lutte antidopage et révélé l’identité des coureurs dont les échantillons prélevés sur les Tours de France 1998 et 1999 avaient été réanalysés à la fin de l’année 2004, une fois le test de détection de l’EPO validé. A l’époque, ces analyses avaient été réalisées de manière anonyme. Mais les sénateurs ont choisi de fournir les documents permettant d’identifier les coureurs convaincus de dopage a posteriori. Ainsi ressortent les noms de Marco Pantani et Jan Ullrich, 1er et 2ème du Tour 1998, des sprinteurs Erik Zabel et Mario Cipollini, ou encore des Français Laurent Jalabert, Jacky Durand et Laurent Desbiens. Des résultats qui confirment seulement ce que tout le monde savait déjà : la généralisation du dopage dans les années 90. Rappelons encore que ces faits remontent à quinze ans et à l’éclatement de l’affaire Festina.
Stuart O’Grady. Trois jours après avoir mis un terme à sa carrière sur les Champs-Elysées, l’Australien Stuart O’Grady a admis avoir fait usage d’EPO pendant deux semaines en 1998, l’année où il s’empara du maillot jaune sur le Tour de France. C’est parce qu’il craignait que son nom ne sorte dans le rapport de la Commission d’enquête du Sénat que Stuart O’Grady a anticipé son retrait des compétitions, dit-il aujourd’hui à la presse australienne. Le coureur de 39 ans, vainqueur de Paris-Roubaix en 2007, affirme en outre avoir abandonné l’idée de se doper après l’affaire Festina. Le manager d’Orica-GreenEdge Shayne Bannan lui a renouvelé toute sa confiance : « comme la majorité des coureurs de sa génération il a été exposé à des dérives. Mais il a toujours été extrêmement clair quant à sa volonté de lutter pour un sport propre. »