Oreillettes. Ce week-end, ce sera l’ouverture de la saison en Belgique avec le Circuit Het Nieuwsblad demain et Kuurne-Bruxelles-Kuurne dimanche, les deux premières semi-classiques pavées de la saison. Aussi, ces deux épreuves seront pour la première fois organisées sans oreillettes, ce qui suscite bien des inquiétudes et alimente à nouveau les contestations. Plusieurs équipes ont déjà fait savoir qu’elles s’apprêtaient à mener un nouveau mouvement demain matin, regrettant que leur manifestation au départ du Challenge de Majorque il y a trois semaines n’ait débouché sur rien. Les équipes réclament une discussion ouverte au sujet des oreillettes, afin de trouver la meilleure solution entre les médias, les équipes et les coureurs. Si le peloton partait avec l’oreillette demain, le Circuit Het Nieuwsblad serait rayé du calendrier.
Jim Ochowicz. Bien qu’il soit l’un des introducteurs de l’oreillette dans le peloton, une technologie qu’il avait apportée dans l’équipe Motorola en 1991, Jim Ochowicz, qui dirige aujourd’hui l’équipe BMC Racing Team, s’oppose aux mouvements de contestation sur l’interdiction des oreillettes. « Avant les oreillettes, les directeurs sportifs étaient obligés de remonter dans le peloton avec leur voiture et de crier leur instructions aux coureurs, rappelle-t-il. Cela pouvait se passer n’importe où dans le peloton. J’ai connu cette époque et des situations très dangereuses par moment. Les coureurs et les directeurs sportifs d’aujourd’hui n’ont jamais été confrontés à ces situations de course archaïques. Mais nous n’allons pas jouer les anarchistes contre le bon vouloir des organisateurs de course en participant à des actions négatives. Néanmoins nous demandons à l’UCI d’organiser une table ronde afin de trouver le meilleur compromis. »
Philippe Gilbert. Très attendu ce week-end à l’occasion de l’ouverture belge de la saison, le Wallon Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto), récent vainqueur d’une étape du Tour d’Algarve, s’est fait une grosse frayeur mercredi alors qu’il s’entraînait sur les routes italiennes en compagnie de Thor Hushovd et Gregory Rast. « Je suis parti de Monaco avec Hushovd et Rast, raconte-t-il au Het Laatste Nieuws. On a décidé de mettre le cap sur la Cipressa et le Poggio. Après la montée de la Cipressa, on fait toujours une grosse accélération, il s’agit d’une sorte de tradition entre nous. Je me trouvais dans la roue d’Hushovd quand, soudain, ma chaîne a sauté, bloquant littéralement mon dérailleur et ma roue arrière. Je ne sais pas comment j’ai réussi à maîtriser mon vélo, mais il s’en est fallu de peu que je me retrouve au sol. J’ai vraiment eu beaucoup de chance. »
Saxo Bank-SunGard. Deux coureurs vont venir compléter l’effectif 2011 de l’équipe Saxo Bank-SunGard. En effet, Bjarne Riis a choisi d’enrôler l’Australien Luke Roberts, 34 ans, et le Polonais Rafal Majka, 21 ans. « Nous connaissons Luke car il a couru chez nous entre 2005 et 2007, note le manager Bjarne Riis. C’est un vrai pro, fort et expérimenté, et c’est un coureur sur lequel vous pouvez compter sur tous les types de course. Il a l’expérience des Grands Tours et les capacités à renforcer notre équipe de classiques. Concernant Rafal Majka, c’est un coureur que l’on m’a recommandé depuis plusieurs mois. Il a assisté à notre dernier stage à Majorque et il a fait une forte impression. Il m’a convaincu qu’il avait un talent énorme. Il est jeune et c’est un très bon grimpeur, je ne pouvais refuser cette offre. »
3 questions à… Thibaut Pinot (FDJ)
Thibaut, quels sont vos ressentis sur votre début de saison ?
C’est un début de saison plutôt bon, correct tout du moins. Je pensais mieux faire au Tour Méditerranéen, que j’ai terminé 17ème, mais je n’étais pas super donc j’étais à ma place. Je suis un bon grimpeur mais le Mont Faron est une montée en force pour les puncheurs. Ce n’était pas trop dans mes caractéristiques en fait. Je préfère des cols d’une dizaine de bornes, je peux mieux tourner les jambes et je me sens mieux.
Beaucoup de gens vous considèrent comme un futur grand du cyclisme français, comment gérez-vous cette pression ?
La pression, je n’en ai pas trop. On va attendre de faire de grands résultats sur les courses avant de songer à briller sur un Grand Tour. Cette année, je participerai à la Vuelta. Je vais essayer de faire un très bon Tour d’Espagne pour pouvoir envisager réaliser un beau Tour de France l’année prochaine. Auparavant, je vais essayer d’être bien au Critérium du Dauphiné, comme l’année dernière.
Comment êtes-vous suivi à l’entraînement ?
Je travaille avec Jacques Decrion, qui est le deuxième entraîneur de l’équipe FDJ. Ca fait longtemps que je le connais puisque je travaille avec lui depuis déjà cinq ans. On franchit les échelons un par un sans trop me cramer donc je sais où je vais.