Mario Cipollini. L’ancien sprinteur roi des années 90 s’est permis d’écrire à Riccardo Ricco pour lui demander d’arrêter les frais ! Un an après avoir failli passer l’arme à gauche, et dans l’attente d’un verdict qui pourrait lui coûter douze ans de suspension, Riccardo Ricco envisage toujours de courir chez les pros. Mario Cipollini a donc saisi sa plume et adressé un courrier à son compatriote. « Pense à ton fils, lui écrit-il. Tu dois chercher un boulot pour son avenir et oublier totalement ta carrière de cycliste. Raconte tout, avec honnêteté. Il faut que tu t’ôtes ce poids et que tu expliques pourquoi tu as fini dans cette situation. » Une drôle d’initiative de la part de l’ancien champion du monde qui vise à stopper le ridicule d’un coureur de 27 ans pris deux fois la main dans le sac et dont l’ultime autotransfusion il y a un an avait failli tourner court.
Ag2r La Mondiale. L’équipe rhônalpine de Vincent Lavenu a défini la liste des huit coureurs qui composeront son effectif pour Paris-Nice du dimanche 4 au dimanche 11 mars prochains. La composition de l’équipe Ag2r La Mondiale s’articulera autour de deux leaders, Jean-Christophe Péraud et Nicolas Roche, d’un sprinteur, Anthony Ravard, et d’atouts tels que Maxime Bouet, Mikaël Chérel, Hubert Dupont, Blel Kadri et Sébastien Minard. De toutes les équipes françaises, l’équipe Ag2r La Mondiale a réalisé un début de saison plutôt modeste, dans l’attente d’une première victoire qui commence à se faire désirer, quand toutes les autres formations du pays ont déjà débloqué le compteur. Le groupe sportif compte sur un excellent Paris-Nice pour se sortir de cette situation. Il a l’effectif pour y parvenir.
Wilfried Cretskens. Après quinze années de labeur en qualité d’équipier, le Belge Wilfried Cretskens a décidé de mettre un terme à sa carrière. Après huit ans sous les ordres de Patrick Lefévère et deux années chez l’ennemi de Lotto, le Flamand avait rejoint l’an passé la modeste formation Donckers Koffie-Jelly Belly. A bientôt 36 ans, il n’a pas trouvé d’employeur pour la saison qui a déjà commencé. Aussi, ne souhaitant pas s’engager avec une équipe trop modeste, il a décidé de renoncer à la suite de sa carrière et de s’arrêter là. Le Limbourgeois termine sa carrière sur un succès majeur, celui obtenu au classement général du Tour du Qatar en 2007. Il aura passé le plus clair de sa vie de coureur à aider ses leaders à gagner.
3 questions à… Mathieu Delarozière (La Pomme Marseille)
Mathieu, dans quel état d’esprit avez-vous abordé la saison 2012 ?
Très revanchard et très serein. Je me suis très bien entraîné cet hiver. L’an dernier, j’attaquais ma première saison pro donc j’avais quand même beaucoup d’appréhensions sur l’entraînement, la récupération. Je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds. J’ai vu que j’étais tout de même bien au niveau, je me suis donc bien reposé cet hiver pour ensuite pouvoir m’entraîner dur afin d’être là toute la saison. Je me suis donné les moyens de réussir, le mot d’ordre c’est donc la sérénité.
Vous aviez chuté dès le début de saison l’an passé, que vous en reste-t-il ?
J’étais prêt l’an passé et à l’attaque dès la Marseillaise. A Bessèges, j’étais encore dans le groupe de tête, en train de préparer le sprint de l’équipe, quand j’ai pris une vague d’un coureur et que j’ai chuté. Ce n’est pas arrivé à l’arrière du peloton. J’étais devant et je jouais la course. J’ai encore un peu d’appréhension du fait d’être tombé, mais le but est de mettre les points sur les i et de faire la meilleure course possible avec mes moyens du moment.
Quel est votre rôle ?
Malgré l’expérience de certains, l’équipe reste très jeune. Mon rôle va être de bien motiver tout le monde, de bien organiser la tactique collective. Nous avons beaucoup répété de schémas au niveau de la stratégie, il nous reste à les mettre en place en course. Je ferai la liaison entre tous les coureurs.