Fabian Cancellara. Attendu dans un duel avec Tom Boonen, Fabian Cancellara (RadioShack-Nissan) a collectionné les mauvaises aventures sur le Grand Prix E3. « C’était un jour de malchance, a-t-il déploré. Fort heureusement, des jours comme ça, je n’en ai pas beaucoup. Je suis tombé très tôt dans la course mais ce n’était pas grand-chose. Cependant, juste après, j’ai crevé deux fois de suite. Tony Gallopin était là pour me ramener dans le peloton mais ce n’était qu’un début à la malchance qui allait suivre. » Le Suisse était pourtant en forme et avait un plan bien précis. « L’idée était d’essayer quelque chose dans le Quarémont et ça a marché. Il y avait seulement quatre coureurs dans le groupe. Une nouvelle crevaison a alors stoppé ma marche en avant.. Tant de malchance rendent la course à la victoire extrêmement difficile », a conclu Fabian Cancellara.
Tom Boonen. Vainqueur du Grand Prix E3, Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) n’a pas hésité à animer la course, au risque de mettre en péril ses chances au sprint. « J’ai essayé de faire une belle course, a-t-il dit à l’arrivée. Ce n’était pas seulement important de faire un bon résultat car je voulais également prendre confiance et avoir de bonnes sensations dans les monts. C’est aussi pourquoi j’ai attaqué à plusieurs reprises. De ce fait, je ne me suis pas vraiment préservé pour le sprint mais au final, tout était rassemblé et je pense que tout le monde souffrait, peu importe si vous aviez fait la course à l’avant ou à l’arrière. Le sprint n’était pas facile mais je l’ai fait avec l’envie de l’emporter. J’aurais très bien pu terminer 2ème ou 3ème mais au final je gagne et j’en suis vraiment content. » Au sujet de son entente avec son coéquipier Sylvain Chavanel, le Belge a tenu à préciser : « nous sommes de très bons amis, nous sommes en communications permanentes et aider l’autre n’est en aucun cas un problème. » Alors, une chose apparaît comme sûre, Omega Pharma-Quick Step a retrouvé une équipe capable de dominer les classiques et ce à point nommé.
David Millar. Tombé à quelques 70 kilomètres de l’arrivée du Grand Prix E3, David Millar (Garmin-Barracuda) a rapidement compris que sa blessure était plus que superficielle. Aussi, il a de suite annoncé à son directeur sportif Allan Peiper que sa clavicule le faisait grandement souffrir. Malheureusement pour lui et son équipe, les examens passés après la course n’ont fait que confirmer le mauvais pressentiment du coureur. Ainsi, une fracture sans déplacement a pu être repérée par les médecins. Le Britannique peut désormais dire adieu aux classiques pour cette année. Un véritable pincement au coeur et un coup d’arrêt dans les ambitions du garçon qui se disait en grande forme. A noter également la fracture du bras droit de l’Espagnol Carlos Barredo (Rabobank) après avoir percuté Fabian Cancellara en train de changer une roue en sortie de virage.
Julien Simon. 3ème du Tour du Haut Var cette année, Julien Simon (Saur-Sojasun) ne cesse de progresser. Si bien qu’il a remporté hier la cinquième étape du Tour de Catalogne. « Cette première victoire en World Tour est incroyable pour moi mais aussi pour l’équipe, a-t-il expliqué une fois la ligne d’arrivée franchie. Dès que nous avons passé la ligne, je suis tombé dans les bras de Fabrice Jeandesboz et de Brice Feillu. Nous avons basculé tous les trois à quelques secondes du groupe de tête au sommet du dernier col, et nous sommes rentrés dans la descente. Ensuite Fabrice m’a bien replacé dans les premières positions à l’approche de l’arrivée. Dans les derniers kilomètres, je visais les roues de Cataldo et de Carrara. Finalement, quand Leipheimer s’est écarté dans la dernière ligne droite, je suis passé sur la droite et je n’ai pas hésité pour lancer le sprint. Cela a été une belle bagarre alors qu’hier l’équipe et moi étions frustrés compte tenu des quelques erreurs commises. Cette victoire, on la savoure vraiment ! »