Joaquim Rodriguez. Lundi dans sa Catalogne natale, l’Espagnol Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a reçu des mains du président de l’Union Cycliste Internationale Pat McQuaid le trophée de vainqueur de l’UCI WorldTour 2012. Couronné pour la seconde fois au classement mondial après 2010, celui qui avait su tirer son épingle du jeu dans une saison marquée par la domination outrancière de Bradley Wiggins sur les courses par étapes et l’historique quadruplé flandrien de Tom Boonen a reçu une autre récompense estimable. Pour marquer le coup, la marque Canyon, qui équipe Katusha, a réalisé pour lui un vélo unique qui vient célébrer sa première place au classement WorldTour. Joaquim Rodriguez l’a reçu en début de semaine mais ne l’a pas encore étrenné en course. Il vise aujourd’hui la victoire finale dans le Tour de Catalogne.
Richie Porte. Sur 7 kilomètres chronométrés, Richie Porte (Team Sky) a repoussé son leader Chris Froome de 2 secondes hier au Critérium International. Installé à la tête du classement général avant l’étape réservée aux grimpeurs, l’Australien pourrait ajouter une seconde course par étapes à son palmarès deux semaines après avoir raflé Paris-Nice. Ce sera en tout cas son objectif… à moins que les jambes ne suivent pas dans le col de l’Ospedale tout à l’heure. « Nous sommes venus ici avec Froomey pour leader et c’est un grand ami, a précisé Richie Porte hier à Porto-Vecchio. Alors s’il a de bonnes jambes en montagne et que je n’en ai pas, je serai plus qu’heureux de rouler pour lui. Evidemment je tiens à finir le travail si je peux, mais tant que c’est le Team Sky qui gagne ce sera un grand jour pour nous. Ce sera en tout cas très serré parce qu’il y a beaucoup de bons coureurs proches de nous au classement général. »
Eddy Merckx. Vendredi soir, après sa victoire au Grand Prix E3, Fabian Cancellara a adressé une pensée à Eddy Merckx, dont on apprenait alors l’hospitalisation dans une clinique de Genk. On apprend aujourd’hui que le Cannibale, âgé de 67 ans, s’est fait poser un pacemaker. Le plus grand champion cycliste toutes générations confondues a expliqué que son cœur avait battu toute sa vie sous les 40 pulsations et qu’il était par conséquent prudent de prendre une mesure qu’il estime préventive. L’entourage médical d’Eddy Merckx redoutait que le cœur du Belge puisse s’arrêter au milieu d’une nuit. La pose d’un stimulateur cardiaque pour permettre le maintien d’une fréquence cardiaque régulière va maintenant pouvoir tranquilliser le quintuple vainqueur du Tour de France, qui pourra même remonter en selle d’ici une dizaine de jours.
Gand-Wevelgem. Comme prévu, l’hiver a de nouveau attaqué la Belgique cette nuit, compliquant la bonne organisation de Gand-Wevelgem, qui se déroule aujourd’hui à une semaine du Tour des Flandres. Si les routes ne sont pas impraticables, les organisateurs flamands ont accepté d’aller dans le sens des coureurs en réduisant leur épreuve. Exceptionnellement, elle ne s’élancera pas de Deinze mais de Gistel, au kilomètre 45 du parcours initial. Dès lors, la 75ème édition de la semi-classique ne comptera plus 237 kilomètres mais 183 kilomètres. « Nous faisons cela pour épargner les coureurs, a fait savoir hier l’organisateur Frank Hoste. Le tronçon entre Deinze et Gistel occupe une heure de la course et il ne s’y passe jamais vraiment grand-chose. » Les organisateurs examineront ce matin chacun des monts afin d’estimer leur praticabilité.
Peter Sagan. Si l’on se languit du duel qui doit opposer cet après-midi Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) à André Greipel (Lotto-Belisol) dans le présumé sprint massif de Gand-Wevelgem, la semi-classique flamande pourrait tout aussi bien tomber dans l’escarcelle de Peter Sagan (Cannondale). 2ème de Milan-San Remo puis 2ème du Grand Prix E3, le Slovaque court encore et toujours après son premier succès dans une classique. 2ème déjà de Gand-Wevelgem l’année dernière, il sera certainement le plus déterminé cet après-midi. « Je suis confiant quant à mes capacités à signer une nouvelle bonne performance, déclare-t-il avant la course. Le changement de parcours et les conditions climatiques vont rendre la couse encore plus incertaine. Ça va être un gros challenge et nous allons clairement souffrir ! »