Bjarne Riis. Des tensions avaient déjà été rapportées entre le propriétaire de l’équipe Tinkoff-Saxo Oleg Tinkov et le manager de la formation russe (et fondateur historique) Bjarne Riis. Depuis le début de la saison, l’exubérant milliardaire reproche au manager un manque de résultats alors que le groupe s’est renforcé avec Peter Sagan, vainqueur d’une étape de Tirreno-Adriatico, et Ivan Basso, au service d’Alberto Contador lauréat d’une étape de la Ruta del Sol. Les tensions semblent avoir débouché sur une sanction. L’Equipe rapporte que Bjarne Riis aurait été mis à pied à titre provisoire par Oleg Tinkov juste avant Milan-San Remo, où le manager danois ne s’est pas présenté. Cet hiver, Tinkov avait déjà limogé deux directeurs sportifs (Philippe Mauduit et Fabrizio Guidi) dont il n’approuvait pas les stratégies.
Pierre Rolland. Une échappée à trois de 125 kilomètres hier a permis à Pierre Rolland (Team Europcar) d’entamer le Tour de Catalogne avec une marge conséquente sur tous les favoris : 2’40 ». « J’avais une grande envie de bien faire, raconte celui qui avait dû quitter Tirreno-Adriatico après un mauvais coup sur la cheville. J’avais à cœur d’être à l’avant sur un parcours qui s’y prêtait, mais aussi parce que la météo annoncée était plutôt pluvieuse et que le final était assez technique avec pas mal de descentes. A trois, c’était peu, mais j’avais de solides coureurs avec moi et le final était à notre avantage avec cette bonne avance. Je suis 2ème du général, j’ai bien conscience que c’est très bien, mais j’ai aussi conscience que le niveau des coureurs engagés sur cette course est de ce qui se fait de mieux au monde. »
Maillot vert. Après le désengagement de PMU, présent sur la Grande Boucle depuis 1991, on savait qu’un nouveau partenaire ferait cette année son apparition sur le maillot vert du Tour de France. Ce sera Skoda. Partenaire officiel du Tour depuis 2004, le constructeur automobile tchèque Skoda sera à la fois partenaire du maillot vert du Tour de France et de la Vuelta. Jusqu’alors sponsor du maillot blanc de meilleur jeune, Skoda s’affichera sur la tunique du leader du classement par points. « Skoda est un partenaire puissant et fiable dans le sport cycliste, a déclaré son directeur Ventes et Marketing Werner Eichhorn. En sponsorisant le maillot vert du Tour de France et de la Vuelta, nous améliorons notre visibilité. La lutte quotidienne pour le titre de meilleur sprinteur fait partie des temps forts de ces deux courses majeures. »
Peter Velits. Le rouleur slovaque Peter Velits, membre de la formation BMC Racing Team sacrée championne du monde du contre-la-montre par équipes à Ponferrada l’été dernier, va être opéré de la jambe gauche dans les deux semaines à venir afin de résoudre un problème qui s’est révélé lors d’un stage au mois de décembre et qui affecte aujourd’hui son rendement. 9ème du Tour de Dubaï et de Paris-Nice il y a un an à la même époque, le coureur de 30 ans n’a toujours pas accroché de résultat notable cette saison… « Sa jambe le tracasse depuis quelques semaines, confirme le docteur Max Testa. Après la consultation d’un spécialiste, nous avons décidé qu’il était préférable qu’il subisse une intervention chirurgicale. » Si tout va bien, Peter Velits pourra faire son retour en course au milieu de l’été.
Milan-San Remo. Revenu cette année au parcours traditionnel de Milan-San Remo après avoir formulé le vœu jamais exaucé d’ajouter la Pompeiana entre la Cipressa et le Poggio pour en compliquer le final, le directeur de course Mauro Vegni a définitivement revu son jugement. « Il n’est plus question de toucher à ce parcours, affirme-t-il à nos confrères de CyclingNews. Le retour de Milan-San Remo sur la Via Roma, son arrivée classique, m’a conduit à réfléchir à tout cela et à réaliser qu’il est probablement mieux de préserver le parcours tel qu’on le connaît. Nous n’avons plus l’intention d’ajouter le Manie ou la Pompeiana, nous souhaitons conserver ce parcours et l’arrivée sur la Via Roma. Chaque monument est unique. Et Milan-San Remo l’est par son final toujours très indécis qui interdit de se prononcer sur son issue. »
Vélos. Les vélos des équipes Astana, Etixx-Quick Step, Tinkoff-Saxo (Specialized) et Trek Factory Racing (Trek) ont été passés au crible par des inspecteurs diligentés par l’Union Cycliste Internationale dimanche à l’arrivée de Milan-San Remo. La fédération internationale, qui avait promis de renforcer les contrôles du genre afin de vérifier qu’aucun moteur électrique ne soit dissimulé dans le cadre, le pédalier ou les batteries des dérailleurs électriques, est donc passée à l’acte. Les quatre équipes visées par ce premier contrôle ont été averties par radio à quelques minutes du terme de Milan-San Remo. Sur la Via Roma, ce sont les vélos utilisés en course mais aussi montés sur la galerie qui ont fait l’objet de cet examen minutieux. Au terme des 293 kilomètres de la classique la plus longue du calendrier, il s’est avéré que tous les vélos étaient aux normes et qu’aucun ne possédait de système motorisé. D’autres contrôles sont à prévoir.