Lance Armstrong. Depuis ses aveux de dopage à la télévision américaine, Lance Armstrong est attaqué de toute part. Hier, le Ministère de la Justice a officiellement déposé plainte contre le Texan déchu de ses sept victoires sur le Tour de France. Il est accusé d’avoir trompé le gouvernement et d’avoir utilisé les fonds publics pour mettre en place un système de dopage. Rappelons qu’entre 1998 et 2004, Armstrong roulait sous les couleurs de l’US Postal, le service public postal outre-Atlantique. « La sous-évaluation par les accusés de la valeur du sponsoring de l’US Postal entre 1998 et 2004 a causé des dommages à l’État américain », juge le gouvernement. L’US Postal aurait ainsi déboursé 40 millions de dollars pour sponsoriser l’équipe tandis qu’Armstong aurait reçu environ 17 millions de dollars.
Christopher Froome. Le départ du Tour sera donné dans un peu plus de deux mois et on y voit (enfin) plus clair sur le plan des Sky pour la Grande Boucle. Après sa victoire sur le prologue du Tour de Romandie hier, Christopher Froome a réaffirmé qu’il serait le leader de la formation britannique en juillet. « Je serai leader à 100%. Cela n’a pas changé depuis le mois de janvier, explique sans ambiguïté le natif de Nairobi à Sky Sports. Tout le monde est amené à suivre ce plan et c’est comme cela que nous irons sur le Tour. » Dans un premier temps, Bradley Wiggins avait affirmé vouloir défendre son titre et tenter le doublé Giro-Tour cette saison. Mais le vainqueur sortant devrait se mettre au service de son coéquipier. Les rôles devraient ainsi s’inverser par rapport à la précédente édition.
FDJ. Après avoir brillé sur la Vuelta l’année dernière, Nacer Bouhanni (FDJ) sera présent sur les routes du Tour d’Italie. Le champion de France retrouvera John Degenkolb (Argos-Shimano) auteur de cinq succès sur les routes espagnoles l’an dernier, mais aussi Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) ou encore Matthew Goss (Orica-GreenEdge). L’équipe de Marc Madiot aura également des ambitions pour le général puisqu’Arnold Jeannesson effectuera son retour sur la course rose. En 2010, le Français encore chez Caisse d’Épargne avait été très utile pour défendre le maillot rose de David Arroyo. C’est dans le costume de leader qu’il revient cette année. Sandy Casar, lui, s’est lancé un pari fou : disputer les trois Grands Tours la même année.
L’effectif de FDJ au Giro :
• Nacer Bouhanni (FRA)
• Sandy Casar (FRA)
• Murilo Fischer (BRE)
• Arnold Jeannesson (FRA)
• Johan Le Bon (FRA)
• Francis Mourey (FRA)
• Laurent Pichon (FRA)
• Anthony Roux (FRA)
• Jussi Veikkanen (FIN)
Alberto Contador. Il avait hésité à participer aux Ardennaises pour finalement prendre part à La Flèche et à Liège, mais le pari d’Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff) n’a pas été payant. S’il a tenté de dynamiter la course dimanche dans la côte de Colonster tandis que Roman Kreuziger était lâché, l’Espagnol n’est pas parvenu à se détacher. « Pour nous, le bilan des Ardennaises est très bon avec la victoire de Roman à l’Amstel. On a aussi eu la confirmation qu’Alberto est en train de revenir à son meilleur niveau, juge son directeur sportif Philippe Mauduit. A partir d’aujourd’hui, nous allons nous tourner vers le Tour de France. Il va se reposer avant de courir le Dauphiné, faire quelques reconnaissances des étapes. On va faire le maximum pour qu’il soit compétitif pour le Tour. »
UCI WorldTour. Les classiques ont pris fin dimanche et le classement WorldTour est donc encore dominé par les coureurs du printemps. Les deux hommes qui ont marqué les Flandriennes restent en tête du classement. Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) devance toujours Peter Sagan (Cannondale) depuis Paris-Roubaix. Liège-Bastogne-Liège a malgré tout bousculé les positions derrière le duo. Vainqueur de la Doyenne après avoir enlevé le Tour de Catalogne, Daniel Martin (Garmin-Sharp) a pris place sur le podium. Alejandro Valverde (Movistar Team) et Carlos-Alberto Betancur (Ag2r La Mondiale) rentrent eux dans le top 10. Du côté des équipes, le classement est toujours dominé par le Team Sky. À noter qu’au classement des nations, la Colombie occupe la deuxième place derrière l’Espagne, bien aidée par ses trois représentants dans le top 10 où figure toujours Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), premier Français.
Classement UCI WorldTour # 12 :
1. Fabian Cancellara (SUI, RadioShack-Leopard) 351 pt
2. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) 312 pt
3. Daniel Martin (IRL, Garmin-Sharp) 247 pt
4. Joaquim Rodriguez (ESP, Team Katusha) 246 pt
5. Richie Porte (AUS, Team Sky) 200 pt
6. Nairo-Alexander Quintana (Movistar Team) 182 pt
7. Sergio-Luis Henao (COL, Team Sky) 164 pt
8. Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team) 150 pt
9. Carlos-Alberto Betancur (COL, Ag2r La Mondiale) 145 pt
10. Sylvain Chavanel (FRA, Omega Pharma-Quick Step) 142 pt
Classement UCI WorldTour # 12 :
1. Team Sky (GBR) 618 pt
2. Team Katusha (RUS) 578 pt
3. RadioShack-Leopard (LUX) 466 pt
4. Movistar Team (ESP) 464 pt
5. Omega Pharma-Quick Step (BEL) 399 pt
6. Garmin-Sharp (USA) 364 pt
7. BMC Racing Team (USA) 348 pt
8. Cannondale (ITA) 325 pt
9. Blanco (PBS) 285 pt
10. Ag2r La Mondiale 234 pt
3 questions à… Natnael Berhane (Team Europcar)
Natnael, quel est votre sentiment après avoir remporté l’étape-reine du Tour de Turquie ?
C’est énorme ! C’est une grosse étape. Je ne m’attendais pas à gagner car je ne savais pas vraiment quelles étaient mes capacités à grimper dans une côte comme celle-ci. Mais c’était un rêve, c’est pourquoi j’ai pleuré en franchissant la ligne. C’était la meilleure étape à gagner et je l’ai fait ! On a d’abord très bien couru en équipe avec Björn Thurau devant. Ensuite, l’équipe m’a beaucoup aidé dans la montée finale jusqu’à ce que je rejoigne le coureur échappé (Serge Pauwels). J’ai tout donné pour gagner dans les derniers mètres d’ascension.
Que représente cette victoire pour vous ?
Gagner une course d’un tel niveau, c’était inespéré dans ma première année pro. C’est ma première participation au Tour de Turquie. C’est magnifique. Juste avant, j’ai disputé le Tour du Trentin où il y avait déjà de la montagne. J’étais venu ici avec l’idée de viser un top 5, mais premier, c’est encore mieux. Maintenant, il y a un maillot à défendre.
Avez-vous déjà beaucoup appris depuis le début de cette saison en côtoyant des coureurs comme Thomas Voeckler et Pierre Rolland ?
Oui, je fais tout pour devenir un coureur comme eux. Europcar est une très grande équipe. Je les voyais auparavant à la télévision et c’est très émouvant de penser qu’aujourd’hui, les gens en Afrique ont pu me voir gagner en direct à la télévision également.