Gand-Wevelgem. Alors qu’un énième épisode neigeux est annoncé ce samedi sur la Flandre, les organisateurs de Gand-Wevelgem ont pris leurs précautions. Pas question pour eux de renoncer à leur édition 2013 comme ont pu le faire les responsables de Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou de la Nokere Koerse dernièrement. La course aura lieu demain, quelles que soient les conditions climatiques qui y sont annoncées : des températures proches de la négative et un vent de nord-est glacial. Alors que certains médias rapportent une rumeur selon laquelle la classique pourrait être repoussée à lundi, les organisateurs flamands ont fermement contesté ce ragot. « La 75ème édition de l’épreuve aura lieu dimanche comme prévu, ont-ils martelé. Si des interventions sont nécessaires sur le parcours dimanche matin, nous sommes préparés pour ça. »
Sylvain Chavanel. 6ème du Grand Prix E3 dans la foulée de sa 4ème place à Milan-San Remo, Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) a démontré hier qu’il était encore présent. Et il entend bien l’être jusqu’à Paris-Roubaix. « Nous sommes tombés sur un Fabian Cancellara des grands jours, donc très fort, a noté le Châtelleraudais. On le connaît. Il ne faut pas tarder à le prendre en chasse. Dès qu’il a commencé à prendre du champ, j’ai relancé derrière lui mais il était déjà trop tard. L’entente était bonne derrière mais nous ne sommes pas parvenus à lui grappiller la moindre seconde, il était au-dessus du lot. J’ai toujours couru en retrait, si bien que j’ai laissé des cartouches au fil des kilomètres. Les sensations étaient là mais je n’étais pas dans une forme impériale. »
Tom Boonen. Lorsqu’il a accéléré dans le Taaienberg, comme à ses plus belles heures, Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) a semblé dissiper sur le Grand Prix E3 les doutes qui avaient entouré son abandon prématuré sur Milan-San Remo. Malheureusement il s’est écarté lorsque s’est dressé le Vieux Quaremont, victime d’un coup de bambou. « Après le Taaienberg il y avait beaucoup de vent, raconte-t-il. Nous avons dû vraiment rouler fort pour creuser l’écart et je n’ai pas pris le temps de m’alimenter suffisamment. Dans le Quaremont, la lumière s’est éteinte pendant quelques minutes. J’ai eu un moment très difficile. J’ai pensé que c’était la fin de la course pour moi. Après j’ai pris des gels et un bidon et j’ai récupéré, mais les meilleurs étaient déjà partis. Au bout du compte je termine 7ème, c’est ma meilleure prestation cette année. »
GW501516. C’est un phénomène suffisamment exclusif pour être relevé. L’Union Cycliste International adresse actuellement une mise en garde aux coureurs, équipes et fédérations à propos d’une substance dopante vendue au marché noir et sur Internet, le GW501516. Les effets secondaires de ce composé chimique sont en effet si graves que l’Agence Mondiale Antidopage a décidé exceptionnellement d’alerter les tricheurs afin de s’assurer que ceux qui succomberaient à la tentation d’utiliser le GW501516 pour améliorer leurs performances soient pleinement sensibilisés à ses dangers pour la santé. Les travaux de recherche sur cette substance en développement et donc non homologuée ont été stoppés net lorsque de graves signes de toxicité ont été observés au cours d’études précliniques.
UCI WorldTour. Cinq jours après Milan-San Remo, on a quasiment retrouvé les mêmes protagonistes hier à Harelbeke. Numéro 1 mondial après la Primavera, Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) a réalisé une très belle prestation au Grand Prix E3, présent dans le groupe qui chassait Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard). Mais sa 6ème place à l’arrivée ne lui a pas suffi pour préserver le rang de leader du WorldTour, qu’occupe désormais le Slovaque Peter Sagan (Cannondale). Le jeune champion de 23 ans, qui court toujours après un premier succès dans une classique, s’est classé successivement 2ème de Milan-San Remo et 2ème du GP E3. Fort auparavant de deux victoires d’étapes sur Tirreno-Adriatico, c’est lui qui, logiquement, s’empare du rang de numéro 1 après le Grand Prix E3.
Classement UCI WorldTour # 5 :
1. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) 152 pt
2. Fabian Cancellara (SUI, RadioShack-Leopard) 151 pt
3. Sylvain Chavanel (FRA, Omega Pharma-Quick Step) 142 pt
4. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) 117 pt
5. Richie Porte (AUS, Team Sky) 113 pt
6. Tom-Jelte Slagter (PBS, Blanco) 111 pt
7. Vincenzo Nibali (ITA, Astana) 106 pt
8. Andrew Talansky (USA, Garmin-Sharp) 92 pt
9. Christopher Froome (GBR, Team Sky) 86 pt
-. Javier Moreno (ESP, Movistar Team) 86 pt
Classement UCI WorldTour par équipes # 5 :
1. Team Sky (GBR) 364 pt
2. RadioShack-Leopard (LUX) 266 pt
3. Omega Pharma-Quick Step (BEL) 238 pt
4. Team Katusha (RUS) 182 pt
5. Blanco (PBS) 162 pt
6. Cannondale (ITA) 158 pt
7. BMC Racing Team (USA) 148 pt
8. Astana (KAZ) 113 pt
-. Movistar Team (ESP) 113 pt
10. Garmin-Sharp (USA) 94 pt
3 questions à… Yoann Offredo (FDJ)
Yoann, avec le début de la campagne des classiques flandriennes, vous revenez sur votre terrain de prédilection. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je suis motivé ! Après un an sans courir, j’ai beaucoup de fraîcheur mentale et beaucoup d’envie. On a eu un petit apéritif avec le Circuit Het Nieuwsblad en février, mais là ça devient de vraies répétitions pour le Tour des Flandres, donc on est tous très motivés. On a une très bonne équipe, bien que pas trop de repères pour l’instant. On a eu des courses très particulières à cause des conditions météo. Ce week-end, c’est le grand test. Je veux renter dans les dix premiers, marquer des points WorldTour et montrer que j’ai ma place parmi les meilleurs.
Comment avez-vous récupéré de Milan-San Remo, qui s’est disputé dans des conditions difficiles ?
J’ai bien récupéré, j’ai fait deux jours sans vélo. J’ai fait 260 kilomètres mercredi et ça répondait bien. C’étaient des conditions très particulières, éprouvantes pour tout le monde. Et même si on aborde les courses avec 5°, on a l’impression que c’est un super beau temps.
Milan-San Remo était votre premier objectif, pourtant on vous a vu en retrait dans la Cipressa, les jambes n’ont-elles pas répondu comme vous le souhaitiez ?
En fait j’ai chuté au pied de la Cipressa. Je n’étais pas en difficulté, au contraire. Je suis un peu frustré parce que je laisse des cartouches pour rentrer dans la Cipressa. Les conditions météo étaient particulières, la course était difficile. C’était la même chose pour tout le monde, mais ce n’était pas un Milan-San Remo comme on pouvait l’espérer.
Propos recueillis à Harelbeke le 22 mars 2013.