Philippe Gilbert. C’est une vieille légende, mais elle semble se confirmer cette année : le maillot arc-en-ciel porte la poisse. Tout à l’heure, Philippe Gilbert (BMC Racing Team) a été pris dans une chute dans la descente de Corkscrew en compagnie d’une trentaine de coureurs lors de la deuxième étape du Tour Down Under. Le Belge s’en sort bien et ne souffre d’aucune blessure grave. « Ils étaient à terre dans le virage, explique le Wallon. Nous les avons heurtés. C’était assez impressionnant. J’ai juste eu le temps d’aller vers la gauche de la route, mais un autre groupe est venu derrière nous. » Arrivé plus de deux minutes après Geraint Thomas (Team Sky), le champion du monde peut oublier ses ambitions de victoire au général. Hier, Gilbert s’était mêlé à la bataille dans les sprints intermédiaires pour prendre des bonifications.
Hein Verbruggen. Et si Lance Armstrong n’était pas le seul à passer aux aveux ? Déjà pointé du doigt par plusieurs sources, l’ancien président de l’UCI, Hein Verbruggen pourrait reconnaître que la fédération internationale couvrait certains coureurs, y compris le Texan. Dans une interview à paraître demain dans l’hebdomadaire néerlandais Vrij Nederland, Verbruggen confie que les coureurs étaient alertés dès que les résultats des tests sanguins étaient suspects. Hypothèse confirmée par Karsten Kroon qui a été prévenu de valeurs sanguines anormales en 2004. Des rapports confidentiels indiquent même que certains membres du peloton et managers étaient invités au siège de l’UCI, où le médecin-chef Mario Zorzoli présentait la stratégie antidopage de la fédération. Pour Hein Verbruggen, ces alertes étaient destinées à endiguer le dopage. « Parfois, vous pouvez les convaincre d’arrêter de se doper, parfois non », s’est défendu l’ancien président la fédération.
Tour du Trentin. Les organisateurs du Tour du Trentin rivalisent d’originalité pour attirer les plus grands noms sur leur épreuve. Coincée entre l’Amstel Gold Race et Liège-Bastogne-Liège, l’épreuve de quatre jours s’impose comme un passage obligé pour les prétendants à la victoire sur le Giro en proposant un condensé d’étapes de montagne. L’an dernier, Domenico Pozzovivo avait dompté le terrible Punta Velano (9,1 km à 12,1% de moyenne) un sommet inédit. Cette année, l’épreuve innove à nouveau en faisant escale à Sega di Ala (11,5 km à 9,2% de moyenne). Les six premiers kilomètres à 10% de moyenne serviront d’apéritif à trois kilomètres terribles avec des passages à 20%. La veille, le peloton aura déjà dû s’élever vers Vetriolo Terme.
Leif Hoste. Même si Leif Hoste a mis un terme à sa carrière en décembre, son nom refait surface depuis hier. L’UCI a demandé à la Ligue Royale Vélocipédique Belge d’entamer une procédure disciplinaire contre le coureur. Celui qui a terminé trois fois 2ème du Tour des Flandres a été trahi par les données de son profil sanguin. « Il y aurait des anomalies avec trois des valeurs sanguines présentes dans mon passeport biologique, précise Hoste. Un de 2008, les deux autres de 2010. L’UCI estime que mes paramètres sanguins sont suspects. Je ne peux pas faire plus qu’assurer que je n’ai jamais triché », poursuit le néo-retraité, fermement décidé à prouver son innocence. Après quinze années dans les pelotons professionnels, le Belge a décidé de se retirer la faute à des problèmes récurrents au dos.