Rafael Valls. En début de saison, la nervosité est telle dans le peloton que les chutes se multiplient. En ce moment, en Australie, on assiste à une véritable hécatombe qui nous permet de réviser l’anatomie du corps humain. Après la clavicule de Thomas Voeckler et de David Tanner, le tibia de Giovanni Visconti, le poignet de Chris Sutton et le scaphoïde de José-Joaquin Rojas, c’est un autre os que s’est fracturé Rafael Valls (Lampre-Merida). L’Italien s’est cassé l’humérus lors d’une chute dans la 2ème étape du Tour Down Under… remportée par son coéquipier Diego Ulissi. L’Italien perd donc un précieux allié dans l’optique d’une éventuelle victoire finale dimanche à Adélaïde. D’autant que Rafael Valls s’était déjà montré en bonne forme en bouclant la première étape de l’épreuve australienne à une belle 8ème place.
Cadel Evans. L’ascension vers Corcksew aura été suffisante pour que Cadel Evans (BMC Racing Team) inverse le rapport de force du Tour Down Under. Alors que Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) semblait difficilement délogeable de la tête, l’ancien champion du monde a pris les commandes en menant à bien une offensive cette nuit dans la 3ème étape. « Je pensais bien que cette opportunité se présenterait, a expliqué l’Australien. Quand une telle opportunité se présente, on se doit de la jouer à fond. L’équipe s’est bien entraînée et nous avons un groupe très solide. Jusqu’ici, ça a été un plaisir, et j’espère que je pourrais offrir encore plus de satisfaction. » Evans possède désormais 12 secondes d’avance sur Simon Gerrans et 15 secondes sur l’Italien Diego Ulissi, respectivement 2ème et 3ème du général.
Danilo Di Luca. L’Association des Coureurs Cyclistes Professionnels Italiens (ACCPI) va entreprendre des démarches juridiques contre Danilo Di Luca après les accusations formulées par le coureur dans une interview diffusée hier soir à la télévision italienne mais dont les propos ont filtré dans la journée. Les coureurs italiens ont déclaré ne pas accepter d’être insultés par un ancien coureur condamné à vie après trois contrôles positifs. L’Abruzzais de 37 ans est revenu sur ses années de dopage, affirmant en substance qu’il avait commencé à se doper pour conserver son niveau des rangs amateurs. L’ancien vainqueur du Giro, suspendu à vie après son contrôle positif en avril dernier, a également soutenu que 90% du peloton du Tour d’Italie était sous l’emprise de produits dopants.
Tour d’Oman. On ne change pas une recette qui a connu un succès retentissant l’an dernier. En quatre ans, le Tour d’Oman s’est imposé comme un rendez-vous presque incontournable du début de saison. Cette année, parmi les dix-huit équipes qui ont eu les faveurs d’ASO, treize sont WorldTour. Tous les coureurs trouveront un terrain adapté à leurs qualités. Les sprinteurs qui pourraient y participer dans la foulée du Tour du Qatar y trouveront des routes planes, mais ventées lors des premières étapes. Les coureurs plus à l’aise quand la route s’élève pourront en découdre lors de la 5ème étape arrivant au sommet de la Montagne Verte (5,8 km à 10,3 %). L’an dernier, la victoire finale était revenue à Chris Froome. Il avait alors devancé Alberto Contador et Cadel Evans pour sa première victoire sur une course par étapes.
Les dix-huit équipes invitées :
• Ag2r La Mondiale (FRA)
• Astana (KAZ)
• Bardiani-CSF (ITA)
• Belkin (PBS)
• BMC Racing Team (USA)
• Cannondale (ITA)
• FDJ.fr (FRA)
• IAM Cycling (SUI)
• Team Katusha (RUS)
• Lotto-Belisol (BEL)
• Omega Pharma-Quick Step (BEL)
• Orica-GreenEdge (AUS)
• Team Netapp-Endura (ALL)
• Team Sky (GBR)
• Tinkoff-Saxo (DAN)
• Topsport Vlaanderen-Baloise (BEL)
• Trek Factory Racing (USA)
• Unitedhealthcare (USA)
Le parcours :
• 1ère étape (mardi 18 février) : As Suwayq Castle-Naseem Garden (164,5 km)
• 2ème étape (mercredi 19 février) : Al Bustan-Quriyat (139 km)
• 3ème étape (jeudi 20 février) : Bank Muscat-Al Bustan (145 km)
• 4ème étape (vendredi 21 février) : Wadi Al Abiyad-Ministry of Housing (173 km)
• 5ème étape (samedi 22 février) : Bidbid-Jabal Al Akhdhar (147,5 km)
• 6ème étape (dimanche 23 février) : As Sifah-Matrah Corniche (146,5 km)
Janier Acevedo. Il avait dompté la chaleur en mai 2013 en remportant la difficile étape de Palm Springs du Tour de Californie, mais la fournaise argentine s’est révélée insurmontable pour Janier Acevedo (Garmin-Sharp). Le Colombien qui effectuait ses débuts sous le maillot bleu ciel de Garmin s’est retiré du Tour de San Luis. Le grimpeur souffre de maux d’estomac qui l’empêchent de poursuivre l’épreuve. Acevedo n’est pas isolé dans le peloton, puisqu’Alessando Petacchi (Omega Pharma-Quick Step) a abandonné pour les mêmes raisons. La formation de Jonathan Vaughters peut cependant se consoler aisément de la perte de son Colombien. L’Américain Phillip Gaimon, vainqueur de la 1ère étape, reste un leader solide avant la deuxième arrivée au sommet de la semaine ce soir à Cerro El Amago (10,5 km à 7,2 %).