Joaquim Rodriguez. Le Tour de Catalogne partira demain sans son vainqueur sortant. Alors qu’il semblait sur le chemin du retour, Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a été contraint de déclarer forfait sur cette épreuve chère à son cœur. L’Espagnol est arrêté par une gastro-entérite qui le prive donc de briguer une troisième couronne après 2010 et 2014. Dans l’équipe Katusha, il sera remplacé par Alberto Losada. La formation russe pourra notamment compter sur son puncheur italien Giampaolo Caruso pour espérer obtenir un bon classement général. Joaquim Rodriguez s’était rassuré sur Tirreno-Adriatico après un début de saison discret. 3ème d’une étape vallonnée à Castelraimondo, puis le lendemain à Terminillo sur l’étape-reine, le Catalan avait finalement pris la 13ème place finale de l’épreuve italienne.
Bretagne-Séché Environnement. Pour la première fois de son histoire, l’équipe Bretagne-Séché Environnement participera à partir de demain au Tour de Catalogne. Et pour la deuxième épreuve WorldTour qu’elle dispute cette saison après Paris-Nice, la formation bretonne peut se montrer ambitieuse. « Nous mènerons deux objectifs en Catalogne, assure le DS Sébastien Hinault. Le premier sera de remporter une étape. Tout le monde aura sa chance, mais c’est vrai qu’il y a plutôt des étapes taillées pour Armindo Fonseca et Jonathan Hivert. L’autre objectif sera d’amener Eduardo Sepulveda dans le Top 10 du général final. Je l’imagine très motivé et revanchard après sa fin de Paris Nice gâchée par une chute. »
Météo. C’est un débat sempiternel qui a refait surface dimanche dernier lors de la victoire de Nairo Quintana à Terminillo sur Tirreno-Adriatico. Doit-on faire disputer l’étape aux coureurs quand la météo fait des caprices ? Cette fois, la question ne restera pas lettre morte. Réunies à Milan, les associations représentant les coureurs (CPA), les équipes (AIGCP) et les organisateurs (AIOCC) se sont accordées pour qu’un protocole d’actions soit tenu en cas de conditions météorologiques extrêmes. Les trois organisations sont d’accord pour considérer que la sécurité et la santé des coureurs passent en priorité. Les critères (pluie, neige, vent, température, humidité et visibilité) seront établis au cours de réunions dans les prochaines semaines afin d’arriver à un premier accord avant le départ du Tour d’Italie le 9 mai.
3 questions à… Anthony Delaplace (Bretagne-Séché Environnement)
Anthony, vous terminez 3ème de la Classic Loire-Atlantique. Racontez-nous votre final.
Alexis Gougeard a démarré dans le haut la bosse à 2,5 kilomètres de la ligne. J’ai pris sa roue avec Marco Marcato. Je me suis dit qu’on partait pour la gagne à trois. Mais avec le vent de côté, nous avons sauté de sa roue à moins de 2 kilomètres de l’arrivée. On a essayé de rentrer tous les deux, mais nous sommes restés impuissants. Alexis Gougeard était au-dessus du lot. C’est dommage, mais si nous étions arrivés à trois, j’aurais terminé 2ème avec Marco Marcato dans le groupe. La donne était la même. Ce qui compte dans le vélo, c’est de gagner. Malheureusement, on est tombé sur un os.
N’étiez-vous pas tenté de baisser les bras quand le peloton est revenu à quelques secondes de l’échappée à la mi-course ?
J’y crois toujours ! Je me suis toujours dit qu’il ne fallait pas que l’on roule toute la journée pour rien. Je ne me voyais pas faire 100 kilomètres à fond devant pour être repris à deux tours de l’arrivée. Même quand l’écart est descendu à 40 secondes, on s’est motivé dans l’échappée. Il ne fallait rien lâcher et croire que ça irait au bout. On a bien fait.
Vous ne serez pas à Cholet-Pays de Loire aujourd’hui. Pourquoi ?
J’ai un gros mois d’avril qui m’attend avec pas mal de courses qui me correspondent bien. J’avais demandé à ne participer qu’à la Classic Loire-Atlantique ce week-end puisque nous repartons dès mercredi pour la Classica Corsica jeudi et le Critérium International dans la foulée. Ces prochaines semaines, il y aura aussi Paris-Camembert, le Circuit de la Sarthe, la Flèche Brabançonne, le Tro Bro Léon, le Tour de Bretagne… C’est un très gros programme jusqu’à début mai. Il vaut parfois mieux faire une course à fond que deux courses moyennes. Cette 3ème place me fait plaisir. Je suis sorti en bonne condition de Paris-Nice. Je me suis dit qu’il fallait maintenant que j’essaye de jouer la gagne. Cela va me libérer. Ça faisait un moment que je commençais à douter. Ça fait quatre ans que je n’ai pas gagné de course et ce n’est pas toujours facile dans la tête. Quand on ne gagne pas, on se demande si on est encore capable de jouer pour la victoire. J’ai toujours cru en moi et j’ai eu raison. Ça a failli passer.
Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 21 mars 2015.