RadioShack. L’aventure de RadioShack dans le cyclisme n’aura duré que quatre ans. L’entreprise spécialisée dans la vente de produits électroniques ne renouvellera pas son sponsoring avec la formation luxembourgeoise à la fin de l’année. Il faut dire que depuis 2010, la formation RadioShack a davantage fait parler d’elle en dehors du sport que pour ses performances sur les routes. C’est à l’initiative de Lance Armstrong que l’équipe avait été créée. Les révélations de l’USADA au sujet du Texan et du manager Johan Bruyneel, le contrôle positif de Fränk Schleck sur le dernier Tour de France en plus des résultats en demi-teinte, poussent la firme américaine à ne plus être associée au monde de la petite reine. En fin d’année dernière, Nissan, bien que toujours sponsor, avait demandé à ne plus apparaître sur les maillots et dans le nom de l’équipe.
Affaire Puerto. Eufemiano Fuentes avait initialement refusé de donner le nom de ses clients, il est sur le point de changer d’avis. Le sulfureux médecin espagnol pourrait collaborer avec les autorités antidopage et donner la liste des sportifs ayant eu recours à ses services. « Si les autorités considèrent que je suis utile et le demandent, j’y réfléchirai et j’y serai disposé. Ce que je ne sais pas, c’est si ce que je leur donnerai leur servira ou pas. Si dans cette collaboration cette liste était nécessaire, ils l’auront », a déclaré Fuentes lors d’une audience du procès Puerto en cours à Madrid. L’ancien médecin de la ONCE, Kelme et Liberty Seguros avait émis la possibilité de livrer les noms dans un livre qu’il est en train de préparer.
Alberto Contador. Il faudra attendre un peu avant de voir Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff) sur les routes corses. L’Espagnol devait normalement participer au Critérium International ce week-end, mais a été contraint de renoncer à 100 jours du Grand Départ du Tour de France donné à Porto-Vecchio. Le Madrilène est grippé depuis la fin de Tirreno-Adriatico disputé dans des conditions climatiques difficiles, humides et froides. En accord avec son manager Bjarne Riis, « el Pistolero » a décidé de faire l’impasse sur la Corse dans le but de retrouver le chemin de l’entraînement rapidement. Le double vainqueur du Tour renouera avec la compétition au Tour du Pays Basque à partir du 1er avril.
BMC Racing Team. Plus que jamais, le Critérium International aura des airs de Tour de France. Nombreux seront les favoris de la prochaine Grande Boucle à se rendre en Corse ce week-end pour tâter le terrain à moins de 101 jours du Grand Départ de Porto-Vecchio. Pour la première fois de l’année, et vraisemblablement la seule avant juillet, Cadel Evans et Tejay Van Garderen (BMC Racing Team) seront alignés ensemble sur l’Île de Beauté. « C’est donc très important pour nous deux, puisqu’il est important de courir avec ceux qui vous accompagneront sur le Tour de France, a déclaré Cadel Evans, vainqueur sortant du Critérium International. J’ai hâte de courir avec Tejay et apprendre à le connaître un peu plus pour faire de belles choses sur le Tour. »
Yan Dong Xing. Le cyclisme se développe à l’est depuis quelques années. L’épreuve WorldTour du Tour de Pékin vise à développer la petite reine dans l’Empire du Milieu. Aussi, de plus en plus de coureurs professionnels asiatiques intègrent les équipes européennes. À partir d’avril, Yan Dong Xing aura le privilège d’évoluer dans une formation du WolrdTour. Il rejoindra en effet son compatriote Cheng Ji chez Argos-Shimano. « Yan Dong est un coureur prometteur qui pourrait apporter une véritable contribution à l’équipe et je suis impatient de le voir se développer. Il a un gros potentiel, juge le manager de la formation néerlandaise Iwan Spekenbrink. Nous travaillons sur un projet en Asie depuis quelques années. Et c’est notre rêve de voir un coureur chinois au plus haut niveau. »
3 questions à… Oscar Gatto (Vini Fantini-Selle Italia)
Oscar, les conditions climatiques lors d’A Travers la Flandre étaient bien loin de celles que l’on peut retrouver en Italie…
Très clairement, je ne souffre pas du froid. Dans le final, je suis à bloc et je préfère même ne pas avoir trop de couches de vêtements sur moi. C’est pour cela que je n’avais ni les manches longues, ni les jambières à l’arrivée.
Dans les derniers kilomètres, pensiez-vous être en mesure d’aller chercher Thomas Voeckler, sorti seul à 7 kilomètres du but ?
À un certain point, je pensais que c’était terminé. Il avait encore une belle avance à 1,5 kilomètre de l’arrivée. Mais Ian Stannard a fait un travail énorme. Au dernier virage à 300 mètres de l’arrivée, j’ai pensé que je pouvais faire le sprint pour gagner. J’avais un peu peur de Borut Bozic. Je le connais bien, je sais que c’est un coureur très rapide. Je suis parti très tôt et je me sentais bien. Je savais que c’était un risque à prendre et ça a payé.
Êtes-vous le successeur de Filippo Pozzato dans cette équipe ?
Je suis moins beau à regarder que lui sur le vélo (il rit). Je connais bien Pozzato, je sais que sur ce genre de classiques, il est toujours performant. C’est le genre de courses que j’aime aussi.
Propos recueillis à Waregem le 20 mars 2013.