Matteo Pelucchi. Véritable surprise quand il avait devancé les meilleurs sprinteurs du monde sur Tirreno-Adriatico l’an dernier, Matteo Pelucchi (IAM Cycling) est désormais bien installé dans le peloton. Au Challenge de Majorque, le sprinteur italien de 26 ans a devancé des coureurs comme André Greipel, Elia Viviani, José-Joaquin Rojas et Nacer Bouhanni. « J’ai vu un nouveau Matteo lors de ces courses, affirme son directeur sportif Rubens Bertogliati. Son travail hivernal s’est révélé payant. Aujourd’hui, il a réussi à passer la dernière bosse sans le moindre problème avec le groupe. Ses progrès sont évidents même si nous ne le verrons jamais s’illustrer dans des étapes de haute montagne. Mais il a passé un cap susceptible de lui permettre de finir un tour de trois semaines et surtout de finir le travail au terme d’une journée usante pour les organismes. »
Thomas Boudat. En voilà un qui ne gardera pas de très bons souvenirs de ses débuts chez les pros ! Pris dans une chute dans le final du Trophée Andratx au Challenge de Majorque vendredi, Thomas Boudat (Team Europcar) a été touché au poignet. Les examens menés aux Baléares n’ont pas décelé de fracture, mais une inflammation peut parfois la cacher. Il devra subir de nouvelles radiographies aujourd’hui pour confirmer le premier diagnostic. Sa participation aux Championnats du Monde sur piste de Saint-Quentin-en-Yvelines du 18 au 22 février prochains est donc incertaine. Il avait été sélectionné pour l’omnium, discipline dans laquelle il avait été sacré champion du monde l’an dernier à Cali.
Joaquim Rodriguez. C’est une reprise assez tardive que s’offre Joaquim Rodriguez (Team Katusha). Le Catalan doublera Tour et Vuelta et ne reprend donc la compétition que cette semaine au Tour de Dubai alors qu’il aurait pu faire sa reprise au Tour de San Luis, comme son comparse Dani Moreno. « C’est une course qui me laisse un bon souvenir, souligne Purito. Je l’avais disputée l’année dernière. Je pense que c’est un bon test pour commencer, grâce à son organisation, son climat et ses étapes. Les sensations sont bonnes pour la période de l’année à laquelle nous sommes. À Dubai, il sera difficile de faire un résultat, mais cela me servira pour atteindre le pic de forme idéal. » Il sera accompagné par Sergei Chernetckii, Aleksandr Porsev, Egor Silin, Simon Spilak, Angel Vicioso, Eduard Vorganov et Anton Vorobyev.
3 questions à… Pim Ligthart (Lotto-Soudal)
Pim, comment s’est déroulé votre sprint victorieux au GP La Marseillaise ?
Je savais qu’il y avait vent de face. C’était la même direction que dans la dernière bosse. Il fallait rester à l’abri le plus longtemps possible. Quelques mecs sont partis de loin. Je les ai suivis le long des barrières et à 200 mètres j’ai lancé mon sprint et je gagne.
Racontez-nous votre course avant les 200 derniers mètres.
Pour moi c’était difficile. J’ai parfois été lâché dans le col de l’Espigoulier. Je suis resté dans le peloton et j’ai attendu le sprint. Je n’étais pas le leader de l’équipe au départ. Nous devions rouler pour Kris Boeckmans, mais il n’était plus là. Sean De Bie est très rapide aussi, mais il a pris l’échappée dans le final. J’ai donc pu faire mon sprint et je gagne. J’ai su saisir le bon moment.
Quand avez-vous commencé à y croire ?
Dans le col de la Gineste, il y avait vent de face. En restant dans le peloton, c’était plus facile. J’ai pu suivre le peloton. Je me suis alors dit que j’allais faire mon sprint et que l’on verrait ce que ça donnerait. On avait quelqu’un dans cette échappée avec Sean De Bie. On pouvait donc rester tranquillement derrière. J’étais toujours là et j’avais de bonnes jambes.
Propos recueillis à Marseille le 1er février 2015.