Bradley Wiggins. Il ne devrait pas y avoir plus de Vuelta que de Tour de France pour Bradley Wiggins (Team Sky) cette saison. Grosse déception de l’année, le Londonien est en quête de rachat. On l’aperçoit actuellement au Tour de Pologne, où il court encore après sa condition, et c’est sur l’Eneco Tour que Bradley Wiggins est à présent annoncé pour retrouver des sensations, quand il avait été annoncé plus tôt sur le Tour d’Espagne. Du 12 au 18 août, l’ancien vainqueur du Tour de France prendra le départ de l’épreuve du Benelux, à laquelle il avait déjà participé en 2006 et 2009, dans le but de préparer l’objectif ultime de sa saison : le Championnat du Monde du contre-la-montre à Florence le 25 septembre. Une seule étape chronométrée, sur 13,2 kilomètres seulement, lui permettra d’en savoir plus sur ses capacités à viser la gagne.
Thor Hushovd. On n’arrête plus Thor Hushovd. Ni l’équipe BMC ! Décevante sur le Tour de France, la formation américaine s’est largement ressaisie en Pologne, où elle vient de réaliser un joli hat trick avec Hushovd deux fois, Phinney une fois. Pourtant, hier, personne ne s’attendait à ce qu’un sprinteur, Thor Hushovd pour le citer, se maintienne dans un peloton réduit à une petite quarantaine d’unités. « C’était le sprint parfait pour moi, admet le Norvégien. Je savais que si le groupe revenait sur les échappés, je pouvais avoir une chance d’y arriver. La dernière ascension était difficile, mais l’équipe a fait du bon boulot et on a tous bien travaillé ensemble comme cela a été le cas pendant toute la course. Nous sommes vraiment un bon groupe ici. Nous aimons rouler ensemble et quand c’est parti, rien ne peut nous arrêter et tout se passe bien. Nous n’avons pas la pression. Nous faisons simplement notre job et le reste suit. »
Jon Izaguirre. C’est un point du règlement que tous n’avaient pas intégré. En Pologne, des secondes de bonification sont attribuées selon des règles bien distinctes. Ce qu’on appelle ici le classement d’attractivité. Il s’agit en fait d’un classement général établi sur les différents points chauds de la journée, lequel classement dresse la liste des coureurs qui bénéficieront de temps en bonus. 3ème de ce classement à l’issue de la journée (1er puis 2ème des deux dernières ascensions), le Basque Jon Izaguirre (Euskaltel-Euskadi) en a tiré profit. Il a récolté 10 secondes, soit 1 de plus qu’il ne lui en fallait pour s’emparer du maillot jaune. « Je me sens bien et je peux compter sur une équipe solide, a déclaré le Basque aux boucles d’oreilles noires. Je vais chercher à tirer profit de la situation, et je peux faire un très bon chrono samedi. »
Classic de l’Indre. Quand les sprinteurs internationaux se mesureront sur la Vattenfall Cyclassics, nos sprinteurs nationaux en découdront sur la Classic de l’Indre. Le dimanche 25 août à Châteauroux, Bryan Coquard (Team Europcar) et Nacer Bouhanni (FDJ.fr) se défieront dans la douzième manche de la Coupe de France, dans laquelle ils retrouveront au moment de l’emballage final le tenant du titre Rafael Andriato et le rapide Francesco Chicchi (Vini Fantini-Selle Italia), Yauheni Hutarovich et Anthony Ravard (Ag2r La Mondiale), Matteo Pelucchi (IAM Cycling), Maxime Daniel (Sojasun) et Maxime Le Montagner (Roubaix Lille Métropole). De son côté Anthony Geslin (FDJ.fr) aura fort à faire au classement de la Coupe de France pour contenir une remontée probable des rapides Samuel Dumoulin (Ag2r la Mondiale) et Justin Jules (La Pomme Marseille).
3 questions à… Flavio Becca (propriétaire de l’équipe RadioShack-Leopard)
Flavio, Trek reprendra l’an prochain l’équipe dont vous êtes le propriétaire depuis 2011. Quel bilan tirez-vous de votre partenariat cycliste ?
Je m’étais engagé sur un programme de trois ans, de 2011 à 2013. Je m’étais dit qu’au bout de ces trois années je ferais le point sur la situation. Je souhaitais aussi que les fabricants de vélos soient beaucoup plus impliqués, c’est-à-dire au premier rang, dans une opération de cyclisme de ce niveau. C’est ce que j’ai réussi à faire en amenant Trek, qui est le n°1 au monde. C’était ma priorité : avoir la confirmation qu’un grand manufacturier prenne l’équipe en main.
Malgré tout, l’objectif n’était-il pas d’attirer une société qui a vocation à être plus grand public qu’une marque de vélo ?
Aujourd’hui, avec la crise économique qui court, c’est très difficile d’attirer des sponsors différents, qui viennent d’autres industries que le monde du vélo. Voilà pourquoi j’avais cette idée-là en tête depuis trois ans. Il faut que les fabricants entrent dans le cyclisme. Ce sont eux qui doivent d’abord démontrer qu’ils ont confiance dans ce sport, et qu’ils sont là pour toujours, non pas comme un sponsor qui va venir un temps puis repartir.
Votre décision de vous retirer n’a-t-elle pas été influencée par l’affaire Frank Schleck il y a un an ?
Non. Si j’avais voulu me retirer je l’aurais fait dès l’an dernier. Ce n’est en rien un motif de retrait. J’avais un programme de trois ans avant de tirer un trait. C’est ce que j’ai fait. Mais je veux aussi dire que s’il y a aujourd’hui un produit qui doit se faire connaître, il n’y a rien de mieux que le cyclisme.