Sylvain Georges. En ayant reçu la notification de sa suspension dans le courant du mois d’août par la FFC, Sylvain Georges pensait que son cas avait été réglé et qu’il pouvait sereinement chercher une équipe pour 2014 alors que sa suspension de six mois doit se terminer avant que les pelotons ne fréquentent à nouveau les routes. Mais les choses s’annoncent un peu plus complexes pour l’Auvergnat. L’UCI a fait appel de la sanction, l’estimant insuffisante et demandant deux ans de suspension. « C’est de l’acharnement, estime Sylvain Georges. Même si cet appel est un droit, leur motivation me dépasse. Alors même que la FFC reconnaît une négligence, l’UCI fait appel de cette sanction jugée trop faible pour eux. Que cherche l’UCI ? J’ai déjà payé assez cher ma négligence qui a bien été reconnue en tant que telle. L’UCI demande deux ans de suspension à mon encontre, c’est la peine maximale, la même qu’un fraudeur à l’EPO, aux amphétamines, à la nandrolone. Je suis scandalisé d’être mis à la même enseigne qu’un coureur contrôlé positif aux pires substances. En pleine période de recrutement et à la recherche d’une équipe cycliste, vous imaginez facilement les conséquences que l’appel demandé par l’UCI peut avoir. » Sylvain Georges avait été contrôlé positif en mai à l’Heptaminol, une molécule contenue dans le Ginkor Fort, un médicament en vente libre, destiné à favoriser le drainage des jambes.
Chris Horner. La saison 2013 de Chris Horner (RadioShack-Leopard) se sera réduite à quelques mois. L’Américain est en effet contraint de mettre un terme prématuré à sa saison. Le vainqueur du Tour d’Espagne a chuté dimanche au Championnat du Monde et s’est cassé des côtes dans un empilage massif survenu dans le premier tour du circuit florentin mené à toute allure par les Italiens. Le vétéran de 41 ans est donc contraint de renoncer au Tour de Lombardie et au Tour de Pékin auquel il voulait prendre part puisqu’il ne sera remis sur pied que d’ici trois semaines. Ce n’est pas la première fois qu’Horner est mis sur le flanc à cause d’une blessure cette saison. Il avait déjà passé quatre mois sans compétition entre avril et août, gêné par une blessure au genou.
Martin Elmiger. Et le circuit de Florence n’a pas été fatal que pour Chris Horner. Martin Elmiger (IAM Cycling) a lui aussi vu sa saison se terminer par une chute sur le circuit détrempé de Toscane. Le Suisse a été immédiatement transféré à l’hôpital de Genève pour subir une série d’examens. Ceux-ci ont révélé une fracture non déplacée de la clavicule droite. Bonne nouvelle pour le Zougois, il ne devra pas passer sur le billard. En revanche, sa saison se termine puisqu’il doit rester immobilisé pendant quatre semaines. Pour la première année dans les pelotons d’IAM Cycling, Martin Elmiger s’est révélé être un pilier de la formation suisse en lui apportant une victoire au Tour du Limousin ainsi qu’une étape, mais aussi de multiples places d’honneur sur des courses relevées comme le Tour de Bavière ou plus récemment sur le Tour de Grande-Bretagne.
Mikel Astarloza. Après 12 années professionnelles, Mikel Astarloza (Euskaltel-Euskadi) va mettre un terme à sa carrière. C’est la semaine prochaine, au Tour de Pékin, que le Basque fera ses adieux à la compétition. « Bien que je n’ai levé les bras qu’à trois reprises dans ma carrière, mon succès principal aura été de profiter de ma passion et d’avoir pu vivre en faisant ce que j’aime : pédaler, explique Astarloza. Tout cela a été un long voyage où je me suis fait beaucoup d’amis,où j’ai pu découvrir de nombreux endroits et me créer de très bons souvenirs. La décision est difficile à prendre, mais je vais avoir 34 ans et je pense que le moment est venu pour moi de changer de style de vie. » Dans sa carrière, il aura remporté le Tour Down Under en 2003 ainsi qu’une étape du Tour avant d’être déclassé pour dopage.
Mondiaux 2017. Alors que les Mondiaux sur piste 2016 viennent d’être attribués à Londres, on prépare déjà le dossier de candidature pour l’édition suivante côté français avec un argument de poids : le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines qui sera inauguré au mois de janvier prochain. Cet outil technologique dernier cri doit permettre aux athlètes français de s’entraîner dans des conditions optimales en vue des échéances mondiales et olympiques. Autre élément qui pourrait pencher en faveur de la France, nous n’avons plus accueilli les Championnats du Monde depuis 2006, à Bordeaux. Onze ans sans Mondiaux, c’est long pour l’une des nations phares de la discipline. La candidature pourra largement être appuyée au sein de l’UCI par David Lappartient, devenu vendredi dernier, vice-président de la fédération internationale.