Tom Boonen. Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step). Après un printemps 2012 qui restera dans les annales avec son quadruplé, GP E3, Gand-Wevelgem, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, le cru 2013 sera à oublier et s’est arrêté dans un fossé après 19 kilomètres hier. « Il y a eu une vague dans le peloton et j’ai heurté un panneau en plastique, explique Boonen. En un instant, je me suis retrouvé à terre. Au départ, je ne pouvais même pas respirer. J’ai immédiatement compris que quelque chose n’allait pas. J’avais mal sur tout le côté gauche. Puis j’ai vu une entaille sur mon genou droit et j’ai compris que ma course était finie. » C’est même le printemps qui s’arrête là pour l’Anversois qui a d’ores et déjà déclaré forfait pour l’Enfer du Nord dimanche prochain.
Classement UCI WorldTour # 7. S’il n’est pas parvenu à rester dans la roue de Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) au sommet du Paterberg hier, Peter Sagan s’est consolé comme il le pouvait. Visiblement, les charmantes hôtesses belges plaisent au Slovaque qui a montré à sa manière son attirance en portant la main aux fesses de l’une d’entre elles. Abstraction faite de ce geste douteux, le maillot vert du dernier Tour de France reste en tête du classement UCI WorldTour. Le Top 10 n’évolue pas. Fabian Cancellara reste 2ème et Joaquim Rodriguez (Team Katusha) 3ème. Le premier Français est toujours Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) qui occupe le quatrième rang. Grâce à sa 5ème place hier, Matthieu Ladagnous (FDJ) est 16ème.
Classement UCI WorldTour # 7 :
1. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) 312 pt
2.Fabian Cancellara (SUI, RadioShack-Leopard) 251 pt
3. Joaquim Rodriguez (ESP, Team Katusha) 144 pt
4. Sylvain Chavanel (FRA, Omega Pharma-Quick Step) 142 pt
5. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) 117 pt
6. Richie Porte (AUS, Team Sky) 113 pt
7. Tom-Jelte Slagter (PBS, Blanco) 111 pt
8. Daniel Martin (IRL, Garmin-Sharp) 107 pt
9. Vincenzo Nibali (ITA, Astana) 106 pt
10. Andrew Talansky (USA, Garmin-Sharp) 92 pt
Cadel Evans. Comme Bradley Wiggins (Team Sky) le fera, Cadel Evans (BMC Racing Team) participera au Tour d’Italie en mai prochain. L’Australien a confié à la Gazzetta dello Sport qu’il s’alignerait sur le Giro pour retrouver son meilleur niveau. Ce n’est pas une première pour l’ancien champion du monde. Tout le monde a encore en tête les images de sa victoire d’étape à Montalcino en 2010 dans une étape qui empruntait quelques routes blanches. Le Giro réussit plutôt bien à Cadel Evans. En deux participations (2002 et 2010), le vainqueur du Tour de France 2011 a toujours porté le maillot rose pendant au moins une journée, sans jamais le ramener à Milan. Cette participation ne remet pas en cause sa présence sur la Grande Boucle au mois de juillet.
Tour de la Rioja. Située entre la Navarre et le Pays Basque, la Communauté autonome de La Rioja accueillait hier une course du calendrier sobrement intitulée, Tour de La Rioja. Quoi de plus normal pour le peloton que de s’arrêter dans cette région, 24 heures après le GP Miguel Indurain et à la veille du lancement du Tour du Pays Basque, classé WorldTour ? Moins vallonné que la classique qui porte le nom du quintuple vainqueur du Tour de France, c’est au sprint que s’est conclu le Tour de la Rioja. L’Italien Francesco Lasca (Caja Rural) s’est montré le plus rapide. L’Australien Michael Matthews (Orica-GreenEdge) prend la 2ème place, juste devant Ken Hanson (Optum-Kelly Benefit Strategies). La course a été marquée par une échappée royale à 90 kilomètres de l’arrivée, mais qui sera revu bien avant de se présenter dans la dernière ligne droite.
3 questions à… Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step)
Sylvain, avez-vous des regrets à l’issue du Tour des Flandres ?
Cancellara et Sagan sont au-dessus du lot. Par rapport à ma façon de courir, il n’y a pas grand-chose à regretter. Les deux plus forts étaient devant. J’étais dans la roue d’Edvald Boasson-Hagen, ils sont partis et je suis resté en carafe. Je pense avoir fait une belle course et je n’ai rien à regretter au niveau tactique. Sur ce parcours, ça s’est exactement déroulé comme l’année dernière. Cela restera toujours comme ça. Le circuit est tellement difficile que cela bloque la course et c’est sur le tard que cela se décide. Je n’ai pas voulu partir plus tôt. On parle beaucoup de moi donc on ne me laisse pas partir. J’accepte cette position. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Je sors du Quaremont en 3ème position, donc j’estime que j’étais dans l’allure aujourd’hui.
Qu’a changé pour vous la chute de Tom Boonen en début de course ?
La malchance, il l’a depuis le début de l’année. Je l’ai vu tomber, il était une vingtaine de places devant moi. Malheureusement pour lui, cela fait partie de la course. Fabian Cancellara était lui aussi tombé l’an dernier. S’il avait était là et qu’il aurait eu les jambes, il aurait accompagné les meilleurs, mais on ne peut pas le savoir.
Fabian Cancellara peut-il être battu dimanche prochain ?
C’est l’homme à battre. Les grands favoris ont fait 1er et 2ème. Sur Paris-Roubaix, Cancellara sera très difficile à battre. Mais on est au départ des courses. Il ne faut pas partir battu d’avance. C’est surtout stratégique. On aurait pu avoir une course avec beaucoup d’attaques et ses adversaires devant. Il a une équipe très solide, et c’est ce qui lui permet de bien contrôler la course.
Propos recueillis à Audenarde, le 31 mars 2013.