Pierrick Fédrigo. Elément-clé du final de Cholet-Pays de Loire, Pierrick Fédrigo (FDJ-BigMat) a fait l’éloge d’Arnaud Démare, dont il a grandement contribué à la victoire. « Nous savions que c’était lui le plus rapide. Nous avons roulé toute la journée pour lui. Dans le final on avait les jambes qui brûlaient, si bien qu’on avait l’impression de ralentir. Mais quand on a un coureur de la qualité d’Arnaud Démare, il suffit de le lâcher à 200 mètres de la ligne d’arrivée. Je l’ai regardé sprinter, de derrière, c’est quelque chose à voir et c’est rare. On sent qu’il a les watts, qu’il a les chevaux ! Personnellement ça me manquait de rouler, de me faire mal, de retrouver l’envie de me faire mal. Je n’y étais pas parvenu en 2011 mais ça revient bien. Evidemment, il me tarde de gagner aussi mais je ne veux pas me poser de questions. Ça finira par revenir tout seul. »
Adrien Petit. Ça ne veut toujours pas sourire pour Adrien Petit (Cofidis). Tandis que son ami Arnaud Démare multiplie les victoires avec grande classe, lui tourne autour mais il lui manque encore le petit truc qui ferait la différence. Quand il s’est retrouvé échappé avec Démare dans le final de Cholet-Pays de Loire hier, on a bien cru à une confrontation magnifique entre les deux, mais la chance a manqué à Adrien Petit, 4ème. « J’ai déchaussé à 200 mètres, en lançant mon sprint, sur la gauche de la route et le long des barrières, a-t-il regretté. A 20 kilomètres de l’arrivée, j’étais déjà dans le sillage d’Arnaud Démare et je n’ai eu qu’à suivre quand le coup est sorti. Dans l’échappée, Arnaud travaillait aussi, moi pas et je pense que j’aurais eu un peu plus de fraîcheur que lui. Je ne sais pas si j’aurais gagné, avec lui on ne sait jamais, mais c’est quand même très frustrant. » Au Samyn déjà, Adrien Petit avait terminé 3ème derrière Arnaud Démare.
Tour de Normandie. La 32ème édition du Tour de Normandie s’élance aujourd’hui pour une semaine à travers les cinq départements normands. Les 144 coureurs répartis dans les vingt-quatre équipes au départ se battront jusqu’à dimanche sur les routes normandes qui sont souvent piégeuses. Après le chrono de Saint-Lô sur 3,4 kilomètres mais avec une portion à près de 9 % dès le départ puis une descente ultra-rapide, des écarts pourront rapidement se creuser. Si le plateau des participants est beau, la qualité est exceptionnelle, les organisateurs n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier cette édition comme « l’une des plus belles depuis de très nombreuses années. » On y retrouvera le puissant Johan Le Bon (Bretagne-Schuller), Angelo Tulik (Team Europcar), Romain Bacon (BigMat-Auber 93) et le tenant du titre Alexandre Blain (Endura Racing).
Le parcours :
• 1ère étape (lundi 19 mars) : Saint-Lô (3,4 km CLM)
• 2ème étape (mardi 20 mars) : Colombelles-Forges-les-Eaux (200 km)
• 3ème étape (mercredi 21 mars) : Forges-les-Eaux-Gaillon (61 km)
• 4ème étape (mercredi 21 mars) : Aubevoye-Elbeuf-sur-Seine (100 km)
• 5ème étape (jeudi 22 mars) : Elbeuf-sur-Seine-Flers (190 km)
• 6ème étape (vendredi 23 mars) : Domfront-Villers-Bocage (156 km)
• 7ème étape (samedi 24 mars) : Brécey-Bagnoles de l’Orne (153 km)
• 8ème étape (dimanche 25 mars) : Bagnoles de l’Orne-Caen (135 km)
Milan-San Remo. Malgré le spectacle offert dans le dernier quart d’heure de course de Milan-San Remo, les organisateurs estiment qu’il est temps d’apporter des modifications majeures au tracé de la classicissima afin de la rendre encore plus sélective. « Une course qui ne peut pas donner à un attaquant la chance d’aller au bout tout seul n’est pas vraiment une course, regrette dans les colonnes de L’Equipe l’organisateur italien Mauro Vegni. Nous songeons à modifier le final pour le rendre plus dur. » Deux options sont à l’étude : emprunter une nouvelle portion de la Cipressa aux pourcentages plus rudes à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée… et rapprocher la ligne d’arrivée du bas de la descente du Poggio, ce qui limiterait grandement les chances de retour d’un peloton dans les 3 kilomètres plats qui mènent traditionnellement à la ligne.
Cholet-Pays de Loire Dames. La variante féminine de Cholet-Pays de Loire a lancé hier la Coupe de France féminine 2012. Sous un temps pluvieux qui a occasionné de nombreuses chutes et incidents mécaniques, les filles ont eu à parcourir quatre tours d’un circuit de 29 kilomètres empruntant les côtes de la Tessoualle et de la Séguinière. Dans la dernière ascension de la Séguinière, le peloton s’est divisé en de multiples groupes. Et c’est Audrey Cordon (Vienne-Futuroscope) qui a fait la différence en démarrant dans le final pour se présenter la première sur la ligne d’arrivée, 45 secondes avant un premier peloton réglé au sprint par Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope). Bien qu’affaiblie par une lourde chute en cours d’épreuve, Christine Majerus (Team GSD Gestion), la tenante du titre de la Coupe de France, s’est classée 5ème. La deuxième manche de la Coupe de France se tiendra au Prix du Mont Pujols le lundi 9 avril.
Classement :
1. Audrey Cordon (Vienne-Futuroscope) les 116 km en 3h10’58 » (36,4 km/h)
2. Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope) à 45 sec.
3. Emilie Moberg (Hitec Products-Mistral Home) m.t.
4. Maaike Polspoel (Topsport Vlaanderen-Ridley) m.t.
5. Christine Majerus (Team GSD Gestion) m.t.
6. Alexia Muffat (ASPTT Dijon-Bourgogne) m.t.
7. Aude Biannic (Bretagne) m.t.
8. Fanny Riberot (Lointek) m.t.
9. Laura Van Der Kamp (Dolmans-Boels) m.t.
10. Andrea Graus (Vienne-Futuroscope) m.t.
Classement Coupe de France Dames # 1 :
1. Audrey Cordon (Vienne-Futuroscope) 45 pt
2. Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope) 41 pt
3. Christine Majerus (Team GSD Gestion) 35 pt
4. Alexia Muffat (ASPTT Dijon-Bourgogne) 33 pt
5. Aude Biannic (Bretagne) 31 pt
6. Fanny Riberot (Lointek) 29 pt
7. Andrea Graus (Vienne-Futuroscope) 25 pt
8. Claire Thomas (ASPTT Dijon-Bourgogne) 23 pt
9. Mélodie Lesueur (BigMat-Auber 93) 22 pt
10. Roxane Fournier (BigMat-Auber 93) 20 pt