Philippe Gilbert. Il a grimpé deux fois le Mur de Huy hier, au cours de deux heures de reconnaissance sur 60 kilomètres du tracé de la Flèche Wallonne. Le tenant du titre Philippe Gilbert (BMC Racing Team) suscite de grosses attentes après avoir pointé le bout de son nez dimanche sur l’Amstel Gold Race. « Le fait d’avoir eu un résultat fait du bien moralement et aide à récupérer un peu plus vite, a-t-il commenté. Je savais que ça reviendrait un jour et ça fait plaisir d’être mieux. C’est toujours plus facile. Le cyclisme est un sport extrêmement exigeant, donc quand on souffre ce n’est pas toujours évident d’être bien en course. Etre dans une meilleure condition m’aide à mieux voir la course, l’analyser, et mieux me placer devant. Je ne suis pas encore à 100 % mais je sens que ça vient bien. A ce niveau chaque petit manquement se paie immédiatement. »

Ivan Basso. A la peine depuis le début de l’année, Ivan Basso (Liquigas-Cannondale) est en proie au doute quant à ses chances de jouer la gagne le mois prochain sur le Giro. Il décidera de maintenir la course rose en tant qu’objectif en fonction des sensations qu’il rencontrera cette semaine au Tour du Trentin et la semaine prochaine au Tour de Romandie, qu’il a prévu de disputer pour rattraper le retard pris. « Cette semaine, c’est un second départ dans ma saison, a annoncé le Lombard. Des incidents sur Paris-Nice et au Tour de Catalogne ont compromis mon programme de course et je n’ai pas beaucoup de jours de compétition dans les jambes. Je manque de rythme et je dois regagner confiance. Il y a des cols très durs au Tour du Trentin, ce sera bon pour ma préparation. Mes résultats au Trentin puis en Romandie détermineront mes ambitions pour le Tour d’Italie. Ils diront si je me battrai ou non pour le maillot rose. »

Alberto Contador. Le Madrilène Alberto Contador (Team Saxo Bank), privé de compétition jusqu’au début du mois d’août, a annoncé les grandes lignes de son programme de rentrée. Il fera sa reprise à l’Eneco Tour du lundi 6 au dimanche 12 août, soit vingt-quatre heures après le terme de sa suspension pour dopage. Dans la foulée, l’Espagnol devrait engranger les jours de course puisqu’il est déjà annoncé sur la Clasica San Sebastian, déplacée au mardi 14 août du fait de l’organisation, à sa date habituelle, des Jeux Olympiques. L’Eneco Tour et la Clasica San Sebastian constitueront les deux uniques courses de préparation d’Alberto Contador au Tour d’Espagne, son grand objectif de l’année du 18 août au 9 septembre. Le champion ibérique envisage de prolonger sa saison au moins jusqu’aux Championnats du Monde.

FDJ-BigMat. L’équipe FDJ-BigMat est la première formation à avoir dévoilé la liste des coureurs qui la représenteront du 5 au 27 mai sur les routes du Tour d’Italie. L’équipe aura fière allure, articulée autour du grimpeur francilien Sandy Casar, 13ème du Giro en 2003 et 6ème lors de sa dernière participation en 2006, et du sprinteur picard Arnaud Démare, qui fera ses débuts sur un Grand Tour après un remarquable début de saison. Le groupe sportif français sera essentiellement concentré sur une victoire d’étape d’Arnaud Démare. Le finisseur de 20 ans sera épaulé par ses meilleurs poissons-pilotes, Mickaël Delage, William Bonnet et Geoffrey Soupe. L’effectif sera complété par Francis Mourey, qui a déjà participé deux fois au Giro, par Gabriel Rasch, Dominique Rollin et Jussi Veikkanen.

Denis Galimzyanov. Il s’est dopé. Au moins les choses sont claires. Pris dans les mailles du filet de la lutte antidopage, Denis Galimzyanov (Team Katusha) n’a pas sollicité de contre-expertise. Il était bien chargé à l’EPO, comme il l’a confessé dans une lettre publiée par son équipe. « Je reconnais l’utilisation de substance interdite et je suis prêt à subir une peine appropriée, écrit le jeune sprinteur russe. Je réalise pleinement ce que j’ai fait. Je regrette profondément ce qui s’est passé et je présente mes excuses à toute l’équipe et à mes coéquipiers, ainsi qu’à tous les supporters que j’ai déçus. Je voudrais attirer une attention particulière sur le fait que l’équipe Katusha n’a rien à voir avec ce qui s’est passé. Aucun membre de l’équipe ne savait et ne pouvait connaître ce que j’ai fait. C’était ma décision personnelle et de ma responsabilité. »