Alberto Contador. Pas de traces de Clenbutérol, voilà ce qui ressort des analyses effectuées par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) sur la viande vendue dans la boucherie d’Irun où José-Luis Lopez, selon la version défendue par Alberto Contador (Astana), aurait acheté une viande dite contaminée. Ces constatations de l’AMA figurent dans l’imposant dossier sur lequel devra s’appuyer la commission disciplinaire espagnole pour livrer son verdict dans le cas Contador. Elles ont été dévoilées par le journal El Pais, qui a pu avoir accès à certaines pages du rapport. Les informations de l’AMA s’appuient en outre sur une étude de l’Union Européenne, qui démontre que les doses de Clenbutérol administrées à un bovin disparaissent à compter d’une vingtaine de jours. Les éleveurs se livrant à ces pratiques illégales attendent donc généralement ce délai avant de conduire leurs vaches à l’abattoir et s’épargner ainsi un contrôle positif sur leur viande. L’AMA remet donc en cause la thèse brandie par Alberto Contador, estimant improbable qu’une viande contaminée ait pu parvenir jusque dans une boucherie. Dans son enquête, l’AMA rappelle en outre qu’Alberto Contador, qui souffre d’asthme, dispose d’autorisations pour l’utilisation de bronchodilatateurs mais d’aucune justification thérapeutique pour l’emploi de Clenbutérol.
Enquête. Arrivés en France dans le cadre d’une vaste enquête sur le dopage gravitant notamment autour de Lance Armstrong, l’agent de la Food and Drug Administration Jeff Novitzky et le président de l’Agence Américaine Antidopage Travis Tygart recevront aujourd’hui des représentants de l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP), a appris L’Equipe. Le rendez-vous se déroulera à Lyon dans les locaux d’Interpol. Les Américains rencontreront les gendarmes français chargés des enquêtes pour dopage sur le sol français. Ils doivent évoquer l’affaire de la saisie de matériel et de médicaments au sein de l’équipe Astana en juillet 2009, restée en suspens après l’audition des dirigeants de l’équipe. Des membres de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) seront également auditionnés.
Mark Cavendish. Le Tour Down Under fait chaque année de plus en plus d’adeptes. Aussi, le Britannique Mark Cavendish (Team HTC-Columbia) y fera sa rentrée dans deux mois pour y défier son ancien coéquipier Andre Greipel, passé chez Omega Pharma-Lotto, et qui y défendra le titre obtenu en janvier dernier. De l’avis des responsables du Team HTC-Highroad, le Tour Down Under est devenu un événement incontournable du calendrier et un point de passage obligé pour l’équipe américaine. Sans Greipel, elle comptera donc sur Cavendish pour imposer sa pointe de vitesse prématurément dans la saison. « Nous y alignerons un très gros effectif avec la volonté de gagner le classement général et des étapes », a annoncé Rolf Aldag, précisant que le groupe serait complété par Eisel, Grabsch, Goss, Roulston, Renshaw et Pate.
Davide Rebellin. L’Italien Davide Rebellin n’en a pas fini avec sa carrière. La suspension de deux ans (pour contrôle positif à la CERA aux Jeux Olympiques 2008 dont il avait obtenu la médaille d’argent) qui l’écartera des compétitions jusqu’au 27 avril prochain n’a pas résigné le coureur. A 39 ans, le puncheur envisage bel et bien un retour à la compétition au printemps, avec l’objectif inassouvi de devenir champion du monde en fin d’année. « Je veux revenir avec une équipe qui me permettra de disputer les plus grandes courses, les classiques avant tout, a déclaré Davide Rebellin au Giornale di Vicenza. J’ai plusieurs contrats, mais deux propositions m’intéressent plus que les autres. Je prendrai ma décision au milieu du mois de décembre. Je n’ai pas cessé de m’entraîner durant ma suspension. J’ai remplacé les courses par des entraînements spécifiques pour simuler la compétition. » Il compte 33 000 kilomètres au compteur.