Cadel Evans. Déjà contraint à l’abandon dimanche sur l’Amstel Gold Race, Cadel Evans (BMC Racing Team) a renoncé à courir la Flèche Wallonne mercredi et Liège-Bastogne-Liège dimanche. Il se remet en fait d’une infection des sinus et préfère poursuivre son rétablissement à domicile. Le vainqueur du Tour de France doit participer au Tour de Romandie la semaine prochaine, épreuve dont il est le tenant du titre, et ne souhaitait pas prendre le risque de disputer les autres classiques ardennaises, les conditions climatiques froides et pluvieuses ne jouant pas en faveur de sa guérison. L’absence de Cadel Evans n’aura guère d’incidence sur l’approche de l’équipe BMC des deux courses à venir. Le coureur australien était avant tout venu dans les Ardennes pour aider ses coéquipiers. On le retrouvera en qualité de leader en Suisse.
Laurent Jalabert. Une fois encore, Laurent Jalabert était aligné dimanche au départ du Marathon de Paris, discipline qu’il était parvenu à courir en 2h45’52 » dans le cadre du Marathon de Barcelone il y a cinq ans. Cette fois, l’athlète s’avouait un peu moins bien préparé que les années précédentes. Son résultat s’en est ressenti. Jaja s’est classé 1813ème (sur 33000 participants) en 3h08’25 ». Equipé d’un dispositif spécial, il a couvert l’épreuve en immersion pour France Télévisions. Dans la foulée des 42195 mètres de course, Laurent Jalabert a visité quelques stands du Salon et confirmé sa participation aux Championnats du Monde 70.3 de Las Vegas en septembre, à l’Indian Ocean Triathlon de l’île Maurice le 13 novembre. Il participera ensuite à la semaine vélo Look Prémium sur l’île de Rodrigues.
Kevin Reza. Ravi de sa journée passée à protéger Thomas Voeckler dimanche sur l’Amstel Gold Race, Kevin Reza (Team Europcar) annonce déjà la couleur pour dimanche, sa formation n’étant pas retenue pour la Flèche Wallonne. « Vu la bonne dynamique que l’on a avec la 2ème place de Sébastien Turgot à Roubaix et la victoire de Thomas Voeckler à la Flèche Brabançonne, je pense que l’on peut faire quelque chose à Liège, nous a-t-il confié aux Pays-Bas. J’espère que ça va continuer comme ça. Dimanche on a fait une belle course collective. On a essayé de protéger Thomas le plus possible pour qu’il soit frais dans le final. Sa journée a été calme, il a tenté sa chance dans le Cauberg. Il a fait ce qu’il fallait faire en fin de course. Un Top 5 est très bon pour Europcar. Son résultat dans l’Amstel récompense le beau boulot que l’équipe a accompli. » – Pol Loncin
Denis Galimzyanov. La petite sensation du sprint qu’est Denis Galimzyanov (Team Katusha) va rester aux vestiaires jusqu’à nouvel ordre. Le finisseur russe, récent vainqueur d’étape au Circuit de la Sarthe, a présencé des résultats d’analyse anormaux (présence d’EPO) dans un échantillon d’urine prélevé lors d’un contrôle hors compétition le 22 mars dernier. Agé de 25 ans, Denis Galimzyanov est donc suspendu jusqu’à ce qu’il soit auditionné par la fédération russe, dont le président n’est autre que le président de l’équipe Katusha Igor Makarov. D’ici là, le coureur a encore la possibilité de demander une contre-analyse. Révélé la saison dernière, Denis Galimzyanov avait remporté Paris-Bruxelles et des étapes aux Trois Jours de La Panne, au Tour de Luxembourg et au Tour de Pékin.
3 questions à… Enrico Gasparotto (Astana)
Enrico, comment expliquez-vous votre victoire dans l’Amstel Gold Race ?
En fait, j’ai vu que tout le monde grimpait le Cauberg avec le 53. Je savais que ce n’était pas une bonne idée. C’était plus difficile. J’ai donc décidé de passer ce plateau seulement dans le final et je pense que c’est la clé de ma victoire. Après la course, j’ai parlé avec Peter Sagan et il m’a dit qu’il avait fait toute l’ascension sur le 53. Je pense que c’est pour cette raison qu’il n’a pas réussi à aller au bout. Je connaissais bien ces routes et j’aime ce circuit. Les courses qui arrivent dans des bosses comme le Cauberg me conviennent assez bien. En revanche je sais que Liège-Bastogne-Liège est trop dure pour moi.
Philippe Gilbert a-t-il lancé son sprint trop tôt ?
Oui. En fait, Oscar Freire était devant. Philippe Gilbert a donc accéléré dès le pied pour le rattraper. Gilbert est un grand champion donc c’était normal qu’il tente quelque chose. Il avait la responsabilité de la course sur ses épaules. Moi, j’ai essayé de suivre et de tirer un avantage de la situation.
Pensez-vous que cette victoire puisse changer votre carrière ?
Non. J’ai réussi à me faire un nom dans le peloton très tôt dans ma carrière grâce à ma victoire au Championnat d’Italie. Je ne pense pas que cette victoire puisse encore changer quelque chose parce que j’ai déjà 30 ans. Je suis déjà considéré comme un ancien dans le peloton. Ce que j’ai montré dimanche, c’est que l’on peut gagner une grande course grâce à des années d’entraînement et à de la bonne volonté, même si l’on n’a pas la chance d’être un phénomène comme Sagan.
Propos recueillis par Pol Loncin au Cauberg le 15 avril 2012.