Cadel Evans. Malgré une rentrée plus tardive qu’à l’accoutumée, Cadel Evans (BMC Racing Team) ayant repris la compétition au Tour du Frioul il y a deux semaines, l’Australien a conquis hier Tirreno-Adriatico. Jamais l’ancien champion du monde n’avait remporté une course par étapes d’un aussi haut niveau jusqu’alors, collectionnant les accessits sur les Grands Tours. « Je suis extrêmement content de ma performance dans le contre-la-montre et tout au long de la semaine, a savouré Evans. J’ai travaillé très dur cet hiver, m’entraînant d’innombrables heures tout seul chez moi. Le Tour de France reste bien entendu ma priorité mais c’est toujours bon pour le moral de gagner plus tôt dans la saison. » Le coureur australien a revu son programme cette année. Il ne participera pas au Tour d’Italie pour mieux se concentrer sur la Grande Boucle.
Fabian Cancellara. A quelques jours de l’ouverture de la campagne des classiques, que lancera Milan-San Remo samedi avant une succession de grandes épreuves d’un jour tous les dimanches jusque fin avril, Fabian Cancellara (Team Leopard-Trek) a répondu présent au rendez-vous du contre-la-montre de Tirreno-Adriatico. « Je suis bien sûr extrêmement satisfait d’avoir ouvert mon palmarès cette saison, a-t-il commenté. Ce n’est toutefois pas confortable de partir trop tôt dans un contre-la-montre. Ma victoire pouvait être prévisible aux yeux de pas mal de gens mais elle ne m’a jamais paru certaine avant l’arrivée de tous les coureurs. Un contre-la-montre n’est pas fini avant que tout le monde en ait terminé. Aux Championnats du Monde, j’étais le dernier coureur à partir donc j’avais toutes les références. Là, à San Benedetto del Tronto, je n’avais pas tout cela. Il a fallu que je m’en remette à mon expérience et à mes sensations. »
France Télévisions. Le groupe France Télévisions n’a pas encore défini l’identité du consultant qui œuvrera aux côtés de Thierry Adam l’été prochain au moment de la retransmission du Tour de France. La disparition de Laurent Fignon nécessite de trouver un successeur au double vainqueur du Tour. Une certitude : ce ne sera pas Laurent Jalabert, dont la place de consultant sur la moto ne sera pas remise en question. Alors France Télévisions s’active pour trouver la figure emblématique qui pourra apporter sa science de la course durant les directs. La piste Marc Madiot a été évoquée mais le manager de la FDJ a été invité à choisir entre le micro ou la voiture, et il semble qu’il demeurera fidèle à son poste technique. Dès lors les jeux restent ouverts pour occuper le fauteuil de consultant de France TV cours du prochain Tour de France…
Antidopage. L’Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP), l’Association des Coureurs Professionnels (CPA) et l’Association Italienne des Médecins du Cyclisme (AIMEC) ont proposé de nouvelles idées afin de lutter efficacement contre le dopage. Les trois associations sont favorables à une augmentation des peines en cas de dopage avéré : quatre ans au lieu de deux actuellement. Elles souhaitent en outre revoir le règlement en matière de responsabilité dans les cas de contamination, confer le cas Alberto Contador ; réduire substantiellement le temps de procédure entre son ouverture et son verdict, qui ne devrait pas excéder trois mois ; introduire des sanctions et des mesures à l’encontre des équipes dont un athlète est sanctionné, si la responsabilité de l’équipe est engagée ; améliorer la fiabilité du passeport biologique ; généraliser les mesures antidopage à l’ensemble du peloton pro.
HTC-Highroad. L’équipe américaine HTC-Highroad sera probablement l’une des rares à convoiter exclusivement un sprint massif dans trois jours à Milan-San Remo. Tout son groupe sera en effet articulé autour de ses sprinteurs-vedettes Mark Cavendish et Matthew Goss, auxquels pourra venir se substituer Mark Renshaw si nécessaire. « Cavendish a déjà gagné cette année et il sera notre leader, annonce le directeur sportif Valerio Piva. Il est motivé et sensiblement dans la même condition que l’année de sa victoire en 2009. S’il y a un sprint à San Remo et que Mark Cavendish est encore là, nous travaillerons pour lui. L’important pour Cavendish et Goss était de finir Tirreno-Adriatico et Paris-Nice en top condition et c’est le cas. La chance jouera une grande part, et sans une équipe forte pour vous supporter vous ne pouvez pas gagner. »