Pierre Latour. Dans la foulée d’un excellent début de saison, 2ème du Critérium International, 14ème du Tour du Pays Basque et 12ème du Tour de Romandie, Pierre Latour (Ag2r La Mondiale) a concrétisé ses progrès en s’emparant du maillot jaune du Tour de Suisse au terme de la première étape de montagne arrivant en altitude. Celui qui découvrira l’atmosphère des Grands Tours cet été sur la Vuelta a distancé Tejay Van Garderen, Wilco Kelderman et Geraint Thomas dans les derniers hectomètres de montée. « Ce maillot, c’est inespéré, affirme le Drômois. Je suis venu au Tour de Suisse sans vrais objectifs. Gagner une étape, essayer de faire une place au général, me tester pour l’avenir et je me retrouve leader d’une course du WorldTour. Je ne réalise pas vraiment. Il reste deux grosses étapes de montagne et un contre-la-montre. Ce sera très dur mais on a un super groupe et je vais me battre jusqu’au bout. »
Darwin Atapuma. Seul rescapé d’une échappée de vingt-quatre, Darwin Atapuma (BMC Racing Team) a remporté sa première victoire depuis près de trois ans au Tour de Suisse à Cari. Le Colombien a su maintenir la forme qu’il a affichée sur le Giro, bouclé en 9ème position après être passé proche de la victoire à maintes reprises. « Bien sûr, mes résultats sur le Giro m’ont donné un surplus de confiance, reconnaît le Sud-Américain. Je savais que j’étais en bonne forme. Le fait d’avoir manqué la victoire d’étape m’a donné encore plus de motivation. Je suis resté concentré pour cette victoire. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour me maintenir en forme. Quatre jours après la fin du Giro, je suis venu reconnaître cette montée et j’ai pensé qu’elle pouvait me convenir. »
Warren Barguil. Plus vu en compétition depuis sa 6ème place à Liège-Bastogne-Liège fin avril, Warren Barguil (Giant-Alpecin) a retrouvé le haut de l’affiche dès que la route du Tour de Suisse s’est élevée. A l’attaque derrière Darwin Atapuma, le Breton échoue à quelques secondes du Colombien mais se satisfait de cette première grande étape de montagne. « C’était une bonne journée pour moi, se félicite le leader de l’équipe Giant-Alpecin. Je pensais à attaquer à 5 kilomètres du sommet, mais le rythme n’était pas assez élevé au sein du groupe. J’avais besoin de reprendre du temps en vue du contre-la-montre de samedi. L’entraînement en Sierra Nevada et ma préparation m’ont bien aidé. Je pense avoir franchi un palier supplémentaire cette année. J’espère pouvoir continuer sur cette voie. »
Mathias Frank. Les outsiders du Tour de Suisse tombent les uns après les autres. Après Robert Gesink, c’est au tour de Mathias Frank (IAM Cycling) de quitter la ronde helvète. Le Suisse a contracté une bronchite et une sinusite au terme du Tour de Luxembourg au début du mois et n’est pas pleinement rétabli. Les conséquences se sont faites ressentir hier dans la première arrivée au sommet du Tour de Suisse où celui qui avait pris la 8ème place de la Grande Boucle l’an dernier a concédé 1’21 » à Darwin Atapuma. Pour éviter tout risque d’aggravation, le staff de la formation suisse a préféré retirer son leader de la compétition pour aborder le Tour de France en condition optimale. Pareille décision avait été prise l’an dernier à l’occasion du Critérium du Dauphiné. L’abandon du natif de Lucerne avait été suivi quelques semaines plus tard par un Top 10 sur le Tour.
Benat Intxausti. Deux petites courses en début de saison, le Challenge de Majorque et le Tour de Valence terminé en 3ème position et puis plus rien. Le début de saison de Benat Intxausti (Team Sky) a été perturbé par une mononucléose qui l’a écarté des compétitions depuis le 7 février dernier. Plus de quatre mois après, l’Espagnol est sur le point d’épingler un dossard à nouveau au Tour de Slovénie. « J’étais très enthousiaste à l’idée de travailler avec l’équipe au Tour de Valence, rappelle celui qui avait alors épaulé Wouter Poels. Mais j’ai été rattrapé par cette maladie qui m’a durement touché. J’ai mis du temps avant de m’en remettre. J’ai été incapable de m’entraîner pendant trois mois, mais je suis de retour depuis un mois maintenant. Par le passé, j’ai connu des blessures qui m’ont éloigné des compétitions pendant un mois au maximum. Je n’avais jamais vécu de maladie aussi longue. »