Alejandro Valverde. Les coureurs de la Caisse d’Epargne ne sont pas parvenus à faire céder Alberto Contador (Astana) hier dans l’ascension du col de Vence. Après avoir tenté toute la journée d’user les troupes du Maillot Jaune, ils ne sont pas parvenus eux-mêmes à déclencher la grande bagarre. Malgré tout, Alejandro Valverde a encore chipé quelques secondes de bonification à l’arrivée pour revenir à 14 secondes de Contador avant la dernière étape. « On finira bien par y arriver, a clamé Valverde. Si on pouvait gagner tout ce que l’on souhaite, ce serait extraordinaire. Je suis chaque jour tout près, ce qui prouve que je suis en très bonne condition, mais il me manque à chaque fois ce petit quelque chose qui rend possible la victoire. Je crois que beaucoup de choses peuvent encore se passer vers Nice et ce qui est sûr c’est que je me battrai jusqu’au bout. »
Infirmerie. On compte deux coureurs de plus à l’infirmerie. En Italie hier, Francesco Reda (Quick Step) est tombé dans la quatrième étape de Tirreno-Adriatico. L’incident s’est produit dans un secteur descendant juste après la zone de ravitaillement, située à mi-parcours. En conséquence de sa chute, Reda a été immédiatement transporté à l’hôpital de Chieti, où il lui a été diagnostiqué une fracture de la clavicule droite. Il s’envolera aujourd’hui pour la Belgique, où il passera des examens complémentaires à la clinique d’Herentals. Sur Paris-Nice, Arnaud Gérard (Française des Jeux) est mal tombé hier. Il s’est fracturé le trochanter, ce qui nécessitera la pose de vis, et souffre d’un trait de fracture au fémur. Il sera opéré aujourd’hui et devra observer une période de repos d’un mois. De son côté, Julien Loubet (Ag2r La Mondiale) ne prendra pas le départ ce matin de la dernière étape de Paris-Nice en raison d’une élongation au mollet gauche. Il s’était notamment signalé sur la course au soleil en participant à une échappée dans la quatrième étape.
Team Valdarno. A deux semaines du début de la Coupe du Monde féminine, l’une des belles structures du cyclisme italien s’est présentée hier. Le Team Valdarno comptera dans son effectif des coureuses de talent avec la présence dans ses rangs de la championne du monde Tatiana Guderzo ou de la championne d’Italie Monia Baccaille. Compléteront l’effectif Tatiana Antoshina, Tania Belvederesi, Saneila Biagi, Chiara Bortolus, Laura Bozzolo, Martina Corazza, Alessia Massaccesi, Laura Lorenza, Bridie O’Donnell, Marta Vilajosana et Nadejda Vlasova. « Je ne cache pas que, au-delà des nombreux objectifs que nous aurons à relever cette année, notre véritable ambition est de pouvoir aligner un maximum de nos athlètes aux Jeux 2012, ce qui représente le rêve d’une carrière », a annoncé le directeur sportif Giancarlo Montedori.
Paris-Roubaix. A un mois de la 108ème édition de la reine des classiques, ses organisateurs ont présenté hier la liste des vingt-cinq équipes retenues pour l’événement. Le dimanche 12 avril, le peloton s’articulera autour des équipes Ag2r La Mondiale, Bbox Bouygues Telecom, Cofidis, Française des Jeux et Saur-Sojasun (France), Team Milram (Allemagne), Omega Pharma-Lotto et Quick Step (Belgique), Team Saxo Bank (Danemark), Caisse d’Epargne et Euskaltel-Euskadi (Espagne), BMC Racing Team, Garmin-Transitions, RadioShack et Team HTC-Columbia (Etats-Unis), Team Sky (Grande-Bretagne), Acqua & Sapone, Androni Giocattoli, Lampre-Farnese Vini et Liquigas-Doimo (Italie), Rabobank, Skil-Shimano et Vacansoleil (Pays-Bas), Team Katusha (Russie) et Cervélo TestTeam (Suisse).
3 questions à… John Lelangue, manager de BMC Racing Team
Des formations candidates à l’une des dernières invitations pour le Tour de France, l’équipe BMC Racing Team est la seule à ne pas avoir participé cette semaine à Paris-Nice, concentrée sur les routes de Tirreno-Adriatico. A une quinzaine de jours de l’annonce de la sélection, son manager John Lelangue fait le point sur l’état de ses troupes.
John, comment jugez-vous les performances de vos coureurs sur Tirreno-Adriatico ?
Je suis très satisfait de la première partie. N’ayant pas de véritable sprinteur, l’important était de préserver notre leader Cadel Evans sur les premières étapes, de lui éviter de perdre du temps sur une cassure voire de lui permettre de prendre des secondes, ce qu’il a fait grâce à une bonification. En l’absence de contre-la-montre, toutes les secondes comptent. On a vu que l’équipe fonctionnait bien hier et avant deux étapes encore favorables à Cadel, c’est encourageant. Mais nous sommes néanmoins dans une autre logique. Nous avons l’objectif du mois de mai avec le Giro et surtout une sélection pour le Tour en juillet. Cadel Evans possède un niveau plus que respectable, il sera encore mieux sur le Giro.
Après trois mois de mise en œuvre, comment estimez-vous votre groupe ?
On voit que c’est une équipe prête à se dévouer pour un leader. Avoir le champion du monde dans son équipe motive toujours un peu plus. Ca donne certaines ouvertures, certaines opportunités et un peu de zèle à certains coureurs aussi. Et puis nous avons surtout un groupe d’expérience avec des coureurs comme Burghardt, Hincapie, Ballan et Kroon. Quand on regarde par où ils sont passés et pour quels leaders ils ont roulé, on part déjà avec plus de sérénité. Ils savent comment se gagnent les courses.
Quel est l’état d’esprit de l’équipe ?
Je pense que c’est vraiment excitant parce qu’on arrive à profiter de l’expérience de chacun, ce qui se voit bien dans les briefings et les stratégies de course. Ce qui est important aussi, c’est de savoir que nous n’avons pas un leader unique mais une équipe. Le plus important c’est ça : fonctionner pour l’équipe. Bien sûr, il y a ensuite un leader mais à l’origine on travaille tous pour la même chose, pour l’équipe BMC. Pour les jeunes coureurs en devenir, travailler avec des coureurs d’expérience, c’est la meilleure école.