Blel Kadri. Il était tombé jeudi dernier à 40 kilomètres de l’arrivée de l’étape de Paris-Nice à Mende. Blel Kadri (Ag2r La Mondiale) avait été relevé avec une fracture de l’omoplate gauche ne nécessitant pas, à première vue, d’intervention chirurgicale. Or voilà que des examens complémentaires ont aggravé le diagnostic. La fracture de l’omoplate dont souffre le Bordelais de 25 ans est plus complexe et nécessitera un recours à une opération. Blel Kadri sera opéré aujourd’hui. En outre, les examens ont découvert que le traumatisme crânien sans lésion cérébrale dont souffrait aussi le coureur était en fait responsable d’une fracture du crâne au niveau du rocher. Le bilan est donc plus lourd qu’escompté pour le Français, 18ème du Tour Down Under en début d’année, qui ne devrait faire son retour à la compétition que d’ici deux mois.
Fabian Cancellara. Déjà lauréat du contre-la-montre individuel de San Benedetto del Tronto il y a un an sur Tirreno-Adriatico, Fabian Cancellara (RadioShack-Nissan) s’est de nouveau imposé hier. Cette fois, il était parmi les premiers à s’élancer mais n’a laissé à personne l’honneur d’améliorer son temps ni même de s’en rapprocher à moins de 12 secondes ! Auteur de la meilleure performance après 9,3 kilomètres, le Suisse approche Milan-San Remo et les classiques qui suivront dans ce qui ressemble de près à la grande forme de sa vie. « J’ai quelques jours de repos devant moi avant Milan-San Remo samedi, a noté Fabian Cancellara. Je me sens calme et serein à l’approche de cette classique. C’est une course où personne ne peut vraiment prédire ce qu’il va s’y passer. Je l’ai gagnée en 2008 mais à l’époque c’était une surprise. Aujourd’hui tout le monde me regarde et m’attend donc ce ne sera pas si facile. »
Chris Horner. Défait par Vincenzo Nibali au dernier jour de Tirreno-Adriatico, le vieux Chris Horner (RadioShack-Nissan) n’est donc finalement pas parvenu à ajouter son nom au palmarès de la course des deux mers. A 40 ans, l’Américain s’est néanmoins réjoui de la semaine accomplie. « Ça a été une semaine fantastique. L’équipe a réalisé un grand chrono par équipes pour me permettre ensuite de m’emparer du maillot bleu de leader. Je l’ai défendu comme je l’ai pu. Tactiquement on a fait une course brillante mais ce n’est pas une épreuve idéale pour moi. Je quitte donc Tirreno sur un très bon sentiment. Après ce qui s’est passé sur le Tour de France l’année dernière et après être resté si longtemps en dehors des compétitions, j’avais des doutes quant à ma condition. Je suis à présent tourné vers les prochaines courses par étapes. »
Vincenzo Nibali. 5ème du Tour de San Luis en janvier, 2ème du Tour d’Oman en février, 1er de Tirreno-Adriatico en mars, ça va très bien pour Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale) cette saison. Son succès final hier grâce à sa 9ème place dans le chrono de Tirreno l’encourage désormais pour les échéances à venir. « Je sors de cette épreuve avec une condition croissante, et lorsque les jambes tournent bien on est moralement plus serein, a fait savoir le Sicilien. Les courses par étapes sont ma vocation même si je crois pouvoir être compétitif sur les classiques. Tirreno-Adriatico était un objectif, Milan-San Remo et les Ardennaises sont les prochains ! Il est évident qu’il faudra travailler dur pour maintenir la condition mais elle est là. » Vincenzo Nibali a fait du Tour de France son objectif majeur cette saison. Il ne décidera de sa participation au Tour d’Italie au préalable, en qualité de gregrario, qu’après Liège-Bastogne-Liège.
Frédéric Guesdon. Même pas deux mois après la lourde chute dont il avait été victime sur le Tour Down Under, Frédéric Guesdon (FDJ-BigMat) a soigné sa fracture de la hanche et est désormais prêt pour le dernier grand défi de sa carrière, qu’il conclura au soir du dimanche 8 avril à Paris-Roubaix. Il lui faut néanmoins reprendre le rythme de course, ce qu’il s’attachera à faire à partir d’aujourd’hui. Frédéric Guesdon fera en effet son retour en Belgique sur la Nokere Koerse. La semaine dernière, il a accompli un stage de trois jours à Renazé, en Mayenne, avec quatre de ses coéquipiers. Fatigué mais pas cramé, selon ses propres mots, le Breton entend se refaire la cerise avant la reine des classiques. Il poursuivra sa remontée en puissance dimanche à Cholet-Pays de Loire avant de prendre la direction des classiques flandriennes.