Antidopage. Après avoir soigneusement examiné le rapport et les recommandations de la Commission Indépendante de Réforme du Cyclisme (CIRC), l’Union Cycliste Internationale a annoncé une série de mesures visant à renforcer son dispositif antidopage et sa gouvernance. Parmi les points annoncés, une collaboration plus étroite avec l’Agence Mondiale Antidopage, une approche de l’antidopage plus qualitative et plus ciblée, un contrôle du personnel employé par les équipes et le recours à des contrôles nocturnes lorsque cea est estimé nécessaire. « Je suis absolument déterminé à utiliser le rapport de la CIRC pour m’assurer que le cyclisme poursuive le processus engagé afin de regagner pleinement la confiance des fans, des diffuseurs et de tous les coureurs propres », a rappelé le président de l’UCI Brian Cookson.
Affaire Mertens. Les cas des coureurs suspectés d’être liés au docteur Chris Mertens, soupçonné d’utiliser des méthodes interdites pour améliorer les performances des athlètes en ayant notamment recours à l’ozonothérapie, seront traités le mois prochain s’agissant de Tom Meeusen (Telenet-Fidea) et Greg Van Avermaet (BMC Racing Team). Le cyclo-crossman sera entendu par la commission de discipline de la Royale Ligue Vélocipédique Belge (RLVB) le jeudi 2 avril. Greg Van Avermaet sera quant à lui entendu le jeudi 16 avril, soit après la campagne des classiques flandriennes qu’il pourra courir dans leur intégralité. Le cas de Bart Wellens (Telenet-Fidea), qui a mis fin à sa carrière à 36 ans, sera quant à lui traité le jeudi 4 juin.
Greg Van Avermaet. En attendant de comparaître devant la commission antidopage de la fédération belge le 16 avril prochain, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) multiplie les performances. 3ème du prologue de Tirreno-Adriatico mercredi, il s’est emparé du maillot bleu hier à la faveur d’une victoire d’étape à Arezzo. « C’est important pour moi car j’ai été désigné leader de l’équipe sur Tirreno et c’est un statut que vous ne pouvez avoir que si vous gagnez des courses, dit-il. En venant sur Tirreno j’avais jeté un œil sur le road book. J’étais confiant quant à mes chances de bien faire sur les troisième et quatrième étapes. Ce sera un peu plus dur aujourd’hui, mais je savais que l’étape d’Arezzo me convenait bien. J’ai regardé comment cela s’était passé l’an dernier quand Philippe Gilbert avait pris la 3ème place. »
Davide Cimolai. On présentait la cinquième étape de Paris-Nice hier entre Saint-Etienne et Rasteau comme la plus proche du tracé de Milan-San Remo, avec un ensemble de courtes difficultés dans le final. Déjà vainqueur en février du Trophée Laigueglia, que l’on présente comme la petite sœur de la Primavera puisque disputée sur une partie de ses routes, Davide Cimolai (Lampre-Merida) a marqué de précieux points dans la perspective de la classicissima dans huit jours. « Avec cette victoire j’espère obtenir un statut de leader sur Milan-San Remo, confirme le finisseur de 25 ans, déjà 2ème mercredi à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Milan-San Remo, c’est la course qui me fait rêver, mais je garde les pieds sur terre car c’est tout de même un monument. Je voulais gagner cette étape, et j’ai réussi. Ça me donne confiance et ça me conforte dans mon choix d’avoir participé à Paris-Nice plutôt qu’à Tirreno-Adriatico comme les années précédentes. »
Bryan Coquard. Bryan Coquard (Team Europcar) n’est plus qu’à un pas d’une première victoire au plus haut niveau. Régulièrement placé lors de son premier Tour de France l’an passé, le coureur de 22 ans, sacré champion du monde de l’américaine le mois dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines, a pris la 2ème place hier tandis que Paris-Nice faisait étape à Rasteau. Et il s’en est fallu de peu ! A l’arrivée, Bryan Coquard ne cachait pas son immense déception. « Après les Mondiaux sur piste, mon objectif était de gagner une étape sur Paris-Nice. Je ne suis pas passé loin, je suis extrêmement déçu. J’ai lancé mon sprint à 400 mètres, un peu loin ! J’ai bien vu Cimolai dans ma roue mais je n’avais plus le choix, il fallait que je continue. J’ai manqué de sang-froid dans ce sprint. » Bryan Coquard se tourne à présent vers le Tour de Catalogne pour concrétiser.
Thomas De Gendt. Auteur d’une échappée de 185 kilomètres hier, vingt-quatre heures après un raid de 190 kilomètres, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) a conforté hier son maillot à pois de meilleur grimpeur sur Paris-Nice. Il ne lui a manqué que 200 mètres pour ajouter une victoire d’étape à son palmarès. « La déception est bien présente lorsque vous passez si près, a-t-il déclaré à Rasteau. C’est dommage, mais nous ne pouvons rien y changer. Le plan était de prendre le plus de points possibles lors de la première ascension. Je suis sorti assez facilement du peloton au moment où beaucoup de coureurs ont dû lâcher prise. J’ai pris les points. Ensuite, j’y suis allé pour la victoire d’étape. J’étais très proche, mais cela n’a pas fonctionné. Je suis bien installé en tête du classement de la montagne mais tout reste possible. Nous devrons être attentifs lors des deux premières ascensions afin de voir si quelqu’un est un danger. »
Arnaud Démare. Le champion de France Arnaud Démare (FDJ), fiévreux, sera non-partant ce matin sur Paris-Nice. Il a été décidé avec le docteur Guillaume, médecin de l’équipe FDJ, et les directeurs sportifs, qu’il était plus prudent de ne pas prendre de risques dans l’objectif des classiques flandriennes à venir. 2ème à Saint-Amand-Montrond mardi, le Picard de 23 ans se sentait fébrile depuis jeudi soir. « J’étais un peu fiévreux jeudi soir sur la table de massage, avoue-t-il. Pourtant j’étais vraiment bien les premiers jours. A Rasteau, William Bonnet et Mickaël Delage ont fait un super travail pour me placer, tout en force, mais je n’avais tout simplement pas la patte. Dès que je venais frotter, je sentais que ça me coûtait en énergie. Se rasseoir à 150 mètres de la ligne quand le travail est bien fait comme ça, c’est forcément rageant. »