Chris Froome. Battu par Tejay Van Garderen à Pra Loup jeudi dernier, Chris Froome (Team Sky) a remis les pendules à l’heure hier au pied du Mont Blanc dans la montée du Bettex. Vainqueur de la 7ème étape du Critérium du Dauphiné sur les hauteurs de Saint-Gervais, il laisse toutefois le maillot jaune lui échapper. « Tejay a parfaitement couru et l’équipe BMC a réalisé un très bon contre-la-montre par équipes mardi puisqu’ils nous ont repoussés à 30 secondes, rappelle le Britannique. J’ai encore une partie de ce retard à refaire. La dernière étape n’est pas facile. Nous allons continuer à nous battre jusqu’à la fin. J’ai pu savoir où j’en étais. J’ai encore du travail avant le Tour de France. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau. Mais disputer une telle étape montre que je n’en suis plus très loin. »
Vincenzo Nibali. Le règne de Vincenzo Nibali (Astana) sur le Critérium du Dauphiné aura été éphémère. 24 heures après son coup de force à Villard-de-Lans, l’Italien a cédé près de quatre minutes à Chris Froome en étant lâché sur les pourcentages à deux chiffres de la côte des Amerands à 11 kilomètres de l’arrivée hier. « Je suis plus ou moins dans la même condition que l’an passé à cette période. Je ne m’inquiète pas, dédramatise le Sicilien. Je suis plus déçu de ce qui s’est passé à Villard-de-Lans que du déroulement de la course à Saint-Gervais. Hier, je n’étais tout simplement pas assez bien. » Vincenzo Nibali occupe le 11ème rang du classement général à plus de trois minutes de Tejay Van Garderen.
Tejay Van Garderen. En effectuant une montée solide du Bettex, 2ème derrière Chris Froome, Tejay Van Garderen (BMC Racing Team) retrouve le maillot jaune qu’il avait laissé le temps de 24 heures à Vincenzo Nibali. « Nous avions voulu tirer du positif de l’étape complètement folle de vendredi, signale l’Américain. Les gars qui étaient dans l’échappée ont dû dépenser énormément d’énergie. Nous savions que nous pouvions être en mesure de reprendre du temps le lendemain. La tactique pour la dernière étape sera de rester collé à la roue de Chris Froome et de ne lui laisser aucun centimètre. Le combat s’annonce difficile. Je suis sûr qu’une échappée folle peut se former. Il s’agit du dernier jour de course et l’étape est à nouveau technique. Mais l’équipe est prête. Nous allons nous battre jusqu’à la ligne d’arrivée. »
Movistar Team. À trois semaines du Grand Départ d’Utrecht, l’équipe Movistar a communiqué une présélection de treize noms pour participer au Tour de France. Dans les faits, ils sont onze à se battre pour sept places. La formation espagnole ne devrait pas se priver de ses deux atouts maîtres, Nairo Quintana et Alejandro Valverde. Le reste de l’équipe aura la charge d’épauler les deux leaders qui visent la victoire finale à Paris. Pour cela, il faudra choisir entre Winner Anacona, Eros Capecchi, Jonathan Castroviejo, Imanol Erviti, John Gadret, José Herrada, Gorka Izagirre, Adriano Malori, José-Joaquín Rojas, Rory Sutherland et Fran Ventoso. La composition définitive de l’équipe Movistar pour le Tour de France ne sera communiquée qu’après les Championnats Nationaux dans deux semaines.
Alessandro Petacchi. Cette fois, il ne devrait pas changer d’avis. Alessandro Petacchi (Southeast) a annoncé à nos confrères de Tuttobiciweb son intention de prendre sa retraite. Le sprinteur qui devait se rendre au Tour du Venezuela a renoncé, affaibli par un virus, et juge que le moment est venu d’arrêter une carrière entamée en 1996. Ce n’est pourtant qu’en 2003 qu’Ale Jet explose. Cette année-là, il remporte pas moins de vingt-quatre succès, dont quinze sur les Grands Tours (six au Giro, quatre au Tour et cinq sur la Vuelta) ! L’année suivante, il remporte neuf étapes du Tour d’Italie, un record. La suite sera un peu moins reluisante bien qu’il accroche un Milan-San-Remo (2005) et un Paris-Tours (2007). En 2013, Alessandro Petacchi annonce sa retraite au mois d’avril avant de revenir à l’été sous les couleurs d’Omega Pharma-Quick Step.