Fabian Cancellara. 1000 francs suisses, c’est ce que le jury des commissaires a infligé au triple vainqueur de Paris-Roubaix Fabian Cancellara (Trek Factory Racing) hier pour ne pas s’être présenté en conférence de presse après sa 3ème place sur le vélodrome. Le Suisse, qui a pourtant l’habitude du protocole pour être monté six fois sur le podium, a préféré réserver ses réactions à l’attaché de presse de son équipe. « Ça a été une course très tactique et en fin de compte la meilleure équipe a gagné, lui a-t-il dit. Le vent a d’abord beaucoup pesé sur la course. Ensuite il y a eu la chute d’Hayden Roulston et j’ai dû changer de vélo. Enfin j’étais le grand favori et ça m’a rendu les choses plus difficiles. Je suis déçu de ma course mais finir sur le podium dans de telles conditions doit être pris comme une satisfaction. »
Peter Sagan. 6ème sur le vélodrome, Peter Sagan (Cannondale) a obtenu son meilleur résultat hier sur Paris-Roubaix. Il s’en est réjoui compte tenu d’une chance qui n’a pas beaucoup été de son côté avant qu’il ne tente le coup en solitaire au Carrefour de l’Arbre. « J’ai décidé d’attaquer afin d’anticiper et de ne pas prendre le risque d’être distancé, a-t-il raconté. J’avais dépensé beaucoup d’énergie avant et cette stratégie était la dernière me permettant d’accrocher un bon résultat. Juste avant Arenberg j’ai dû changer de vélo après avoir cassé mon dérailleur arrière dans une chute. Puis j’ai crevé et j’ai fait 20 kilomètres sur le vélo d’Alan Marangoni avant de retrouver le mien. Je suis arrivé dans le vélodrome fourbu de crampes. Je n’avais plus la force de sprinter. Mais maintenant je sais que je peux être compétitif sur une course comme ça. Il y a du travail à faire encore mais je sais que je peux m’améliorer pour les années futures. »
Sep Vanmarcke. Le vrai héros de la campagne flandrienne, c’est lui, Sep Vanmarcke (Bekin), auteur d’une régularité exceptionnelle qui l’a vu accrocher le Top 5 de toutes les classiques ou presque : 4ème du Circuit Het Nieuwsblad, 3ème de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, 5ème du Grand Prix E3, 4ème de Gand-Wevelgem, 3ème du Tour des Flandres et 4ème de Paris-Roubaix. « Je suis déçu de n’avoir pu mieux faire à Roubaix car mes jambes étaient parfaites et que j’étais l’un des meilleurs aujourd’hui, a-t-il commenté. Mais je n’ai rien à me reprocher. Le vent de face et l’absence de collaboration entre les favoris a rendu la course difficile à gagner. Quand Terpstra a attaqué, les autres ont hésité et je n’ai pas voulu faire l’effort une fois de plus. J’aurai été là partout dans les Flandres même si en fin de compte je rentre bredouille. »
Tom Boonen. Peut-être n’avait-il pas les jambes pour gagner Paris-Roubaix hier, alors Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) a opté pour une attaque lointaine. Un pari osé qui ne s’est finalement pas avéré payant, mais dont s’est félicité l’Anversois. « J’ai affiché un esprit combatif et j’en suis heureux, a-t-il déclaré. J’ai fait tous ces efforts pour gagner, pas pour finir 10ème, même si au final je me réjouis de la victoire de Niki Terpstra. Quand nous nous sommes retrouvés à six devant, j’ai pensé que c’était une bonne chose, mais avec le vent de face il était difficile de motiver les gars à rouler. Dans le final Lars Boom a chuté devant moi et j’ai perdu 100 mètres. J’ai déchaussé et j’ai eu du mal à retrouver ma pédale sur les pavés, mais j’ai réussi à revenir sur le devant avec Niki, qui a ensuite tenté sa chance et a réussi à gagner la classique. Je suis heureux pour lui. Que quelqu’un de l’équipe gagne, c’est comme si j’étais le vainqueur. »
John Degenkolb. Vainqueur de Gand-Wevelgem deux semaines plus tôt, John Degenkolb (Giant-Shimano) a confirmé qu’il faudra compter avec lui à l’avenir sur les classiques du nord, 2ème hier de Paris-Roubaix, où il a obtenu son premier podium sur un monument du cyclisme. « J’ai décidé de mettre l’accent sur le sprint plutôt que d’essayer de partir avec Niki Terpstra, a admis l’Allemand, radieux sans concéder le moindre regret. Je suis encore jeune et j’ai le temps de progresser. Terpstra est allé gagner mais je crois pouvoir être fier de ma 2ème place. Je ne pouvais pas espérer mieux après les problèmes mécaniques dont j’ai été victime et qui m’ont coûté une grosse perte d’énergie. Mes coéquipiers ont dû travailler dur pour me ramener dans le peloton. Heureusement nous avions Bert De Backer devant. »
UCI WorldTour # 9. A la sortie des classiques flandriennes, c’est un spécialiste des Grands Tours qui parvient à se maintenir au 1er rang du classement WorldTour. Vainqueur de Tirreno-Adriatico et du Tour du Pays Basque et 2ème du Tour de Catalogne, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) réalise le meilleur début de saison de sa carrière ! Cela vaut au grimpeur madrilène de laisser derrière lui tous les spécialistes des classiques pavées, dans l’ordre Fabian Cancellara (Trek Factory Racing), Niki Terpstra (Omega Pharma-Quick Step), Sep Vanmarcke (Belkin) et Peter Sagan (Cannondale). Au classement par équipes, la formation Ag2r La Mondiale, désormais 3ème, cède le leadership à Omega Pharma-Quick Step.
Classement UCI WorldTour # 9 :
1. Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo) 308 pt
2. Fabian Cancellara (SUI, Trek Factory Racing) 260 pt
3. Niki Terpstra (PBS, Omega Pharma-Quick Step) 200 pt
4. Sep Vanmarcke (BEL, Belkin) 200 pt
5. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) 183 pt
6. John Degenkolb (ALL, Giant-Shimano) 174 pt
7. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) 151 pt
8. Nairo-Alexander Quintana (COL, Movistar Team) 137 pt
9. Jean-Christophe Péraud (FRA, Ag2r La Mondiale) 132 pt
10. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) 125 pt
Classement UCI WorldTour par équipes # 9 :
1. Omega Pharma-Quick Step (BEL) 543 pt
2. Team Katusha (RUS) 382 pt
3. Ag2r La Mondiale (FRA) 380 pt
4. Tinkoff-Saxo (RUS) 379 pt
5. Trek Factory Racing (USA) 349 pt
6. BMC Racing Team (USA) 334 pt
7. Movistar Team (ESP) 333 pt
8. Team Sky (GBR) 326 pt
9. Belkin (PBS) 258 pt
10. Giant-Shimano (PBS) 207 pt