Julian Alaphilippe. On a retrouvé hier la niaque de Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step) dans la Flèche Brabançonne. Affaibli depuis l’été dernier par une mononucléose, celui qui avait secondé Alejandro Valverde sur les podiums de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège il y a un an a conclu hier sa première course depuis sa reprise. 8ème non sans l’avoir animée dans le tour final avant de favoriser les desseins de son coéquipier Petr Vakoc. « Je ne m’attendais pas à retrouver de telles sensations, avoue le Montluçonnais de 23 ans. Les jambes répondaient bien et j’ai voulu me tester en suivant les attaques dans le final avant de me mettre au service de Petr. Le bilan est positif. Il y a encore trois mois je peinais à retrouver mon train de vie de coureur cycliste, mais aujourd’hui la santé va mieux. On a vécu avec l’équipe une très belle journée et je prends désormais les choses comme elles viennent. »
Petr Vakoc. Hissé au rang de leader de l’équipe Etixx-Quick Step hier sur la Flèche Brabançonne, le champion de République Tchèque Petr Vakoc a encore une fois démontré sa toute puissance, lui qu’on avait surtout découvert en tout début de saison : 2ème du Tour de la Provence, 5ème du Tour du Haut Var, 5ème des Strade Bianche et plus encore vainqueur de la Classic Sud Ardèche et de la Drôme Classic fin février. Inexistant l’an passé au moment de découvrir les classiques ardennaises, le Tchèque de 23 ans fera partie des hommes à suivre dès dimanche sur l’Amstel Gold Race. « Je vais aborder la course avec encore plus de confiance, car la forme est là et les jambes sont bonnes, avance-t-il. Je viens probablement d’enlever la plus belle victoire de ma carrière, et je suis d’autant plus heureux que j’avais fait de la Flèche Brabançonne un objectif depuis le début de l’année. J’ai réalisé un travail fondamental sur mon endurance, que j’ai notamment développée au Giro l’an passé, et aujourd’hui ça paie. »
Tony Gallopin. Avec l’Amstel Gold Race, qu’il visera dimanche (6ème en 2015), la Flèche Brabançonne est l’épreuve dite ardennaise qui convient le mieux à Tony Gallopin (Lotto-Soudal). Hier, le Francilien a pris place sur la 3ème marche du podium qu’il avait déjà occupée en 2014. Après avoir déclenché la bonne échappée au sommet de l’Ijskelderlaan à 4 kilomètres de l’arrivée, la déception primait néanmoins à Overijse. « Je voulais vraiment cette victoire, dit-il. J’ai pris l’initiative dans l’avant-dernière ascension car je ne voulais pas attendre le sprint. A cinq, nous avons creusé un bel écart, Alaphilippe a tout donné pour Vakoc. Mais l’effort que j’ai effectué dans l’avant-dernière côte a finalement pesé dans mes jambes au moment d’aborder la montée de Schavei. Et j’ai été un rien trop court pour lutter avec un Vakoc très fort qui a entièrement mérité sa victoire. »
Philippe Gilbert. S’il a dû ronger son frein hier alors que ses coéquipiers bataillaient sur ses routes fétiches du Brabant flamand, Philippe Gilbert (BMC Racing Team) peut se rassurer. Il sera bien dimanche au départ de l’Amstel Gold Race, où son nom figure déjà trois fois au palmarès (2010, 2011, 2014), en plus du titre mondial obtenu en 2012 à Valkenburg sur ces mêmes routes. En dépit d’une triple fracture du majeur gauche, le Wallon de 33 ans a reçu le feu vert du corps médical. La blessure survenue au cours d’une altercation vendredi dernier alors qu’il venait de se faire agresser à l’entraînement handicapera forcément l’ancien champion du monde, mais Philippe Gilbert veut croire qu’elle ne l’empêchera pas de lever les bras. « Ma première partie de saison a été perturbée par des maladies ou des blessures, et j’espère pouvoir mettre tout ça derrière moi en courant devant dimanche, annonce-t-il. J’ai encore réalisé une longue sortie ce mercredi et je suis confiant quant à ma forme. »
Nairo Quintana. Entre le Tour du Pays Basque, dont il a pris la 3ème place samedi, et Liège-Bastogne-Liège, classique sur laquelle il retentera sa chance dans dix jours (50ème en 2013, 83ème en 2015), Nairo Quintana (Movistar Team) s’est arrêté dans les Pyrénées françaises pour y entamer une série de reconnaissances des étapes du prochain Tour de France. Le grimpeur colombien, qui s’est adjugé en mars le Tour de Catalogne, a reconnu avec son coéquipier Gorka Izagirre les trois premières étapes de montagne de la prochaine édition du Tour : Pau-Bagnères-de-Luchon (samedi 9 juillet), Vielha Val d’Aran-Andorre-Arcalis (dimanche 10 juillet) et Escaldes-Engordany-Revel (mardi 12 juillet).
Luca Paolini. Contrôlé positif à la benzoylecgonine, un métabolite de la cocaïne, au cours du dernier Tour de France, l’Italien Luca Paolini a écopé d’une suspension de dix-huit mois. Le Tribunal Antidopage de l’Union Cycliste Internationale l’a reconnu coupable d’une violation non intentionnelle du règlement antidopage. Agé de 38 ans, celui qui avait conquis une édition rocambolesque de Gand-Wevelgem il y a un an avait admis durant l’hiver avoir consommé de la drogue deux semaines avant le Tour de France. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, il avait expliqué avoir d’abord entretenu une addiction aux somnifères après la mort de son frère en 2004, ce pourquoi il avait été hospitalisé dans une clinique spécialisée de Vérone. Selon ses dires, Luca Paolini aurait ensuite progressivement basculé dans la consommation de cocaïne.