Rémy Di Gregorio. A 25 ans, le Marseillais Rémy Di Gregorio a ouvert hier le palmarès 2011 de l’équipe Astana, qu’il a rejointe durant l’intersaison afin d’y relancer une carrière qui ne semblait pas vouloir décoller. Sa remise en question lui a été bénéfique puisqu’il a conquis à Biot la septième étape de Paris-Nice. « Des moments comme ça m’ont manqué, j’attendais depuis longtemps de lever les bras sur une telle étape, a savouré le grimpeur. Ca m’a demandé beaucoup de travail, de remise en question. Je suis heureux d’offrir cette victoire à ceux qui ont cru en moi. On a été offensifs aujourd’hui, j’avais les jambes et on m’a demandé de ne pas attendre Vino quand il est tombé. Il ne fallait pas que je me rate, j’ai tenté le coup, j’ai pris quelques risques, mais je ne voulais pas y croire avant les derniers mètres. Cette année je sens que j’ai gagné en maturité. »
Infirmerie. La septième étape de Paris-Nice a été désastreuse pour plusieurs coureurs. Courue sur des routes humides durant sa dernière partie, elle a envoyé bien des coureurs au tapis puis à l’hôpital. C’est le cas notamment du Néerlandais Martijn Maaskant (Garmin-Cervélo), hospitalisé à Grasse avec un traumatisme thoracique gauche et sept côtes fracturées ! Le Croate Robert Kiserlovski (Astana), qui a glissé tout près de l’arrivée pour finir sa course sous les roues d’une camionnette en stationnement, a été évacué vers Antibes avec un traumatisme facial et des plaies à suturer. De son côté, Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale), 5ème et premier Français au général, souffre de contusions, plaies et d’abrasions au niveau de la hanche et du genou gauche ainsi qu’aux deux coudes.
Danilo Di Luca. On n’avait plus vu Danilo Di Luca (Team Katusha) à pareil niveau depuis bien longtemps. Hier, le puncheur italien a suivi les meilleurs (Scarponi, Cunego, Evans et Basso) dans la dernière difficulté de la quatrième étape de Tirreno-Adriatico. « Je suis très heureux d’avoir combattu auprès des meilleurs coureurs, a déclaré l’Abruzzais à l’arrivée. Après un an et demi de suspension, il n’est pas facile d’arriver si près de la gagne. J’ai buté dans les 50 derniers mètres mais je dois admettre que Michele Scarponi était spectaculaire aujourd’hui et il était très difficile de le battre. Je connaissais cette montée par cœur et ça m’a donné un bon avantage. L’objectif maintenant est de continuer à donner le meilleur jusqu’au bout de Tirreno-Adriatico. Ca va m’aider à retrouver une meilleure condition et à reprendre confiance en moi. »
Riccardo Ricco. Un mois après le malaise qui a failli lui coûter la vie et pour lequel il a pointé du doigt, dans ses confidences aux médecins, une transfusion sanguine qui aurait mal tourné, Riccardo Ricco a accordé une interview à la Gazzetta dello Sport. Et il réfute toutes les accusations de dopage. « Mes confidences sont des phrases inventées, affirme-t-il. Ils disent que j’ai parlé, mais moi je ne me souviens de rien. Je n’ai plus de problème de santé et je refais même du vélo. Mais je ne veux plus recourir. Pour rien au monde. J’ai tourné la page, le monde du cyclisme me fait vomir, tous ceux qui y sont me dégoûtent. Je n’ai pas été reconnu positif, mais on m’a déjà jugé. » Le malaise de Riccardo Ricco était intervenu le 6 février dernier, moins d’un an après avoir fini de purger une suspension de vingt mois.