Joseba Beloki. Les témoins se succèdent à la barre du tribunal de Madrid pour le procès Puerto. Convié par les juges hier, Joseba Beloki a nié tout contact avec le docteur Fuentes, principal accusé. L’Espagnol faisait partie de l’équipe Liberty-Seguros quand le scandale éclatait en mai 2006. « Je sais qui il est, mais je n’ai jamais eu de relations avec le docteur Fuentes », s’est défendu Beloki. Son numéro de téléphone et son programme de course ayant pourtant été retrouvés par les enquêteurs. L’ancien dauphin de Lance Armstrong s’est montré réticent quant à donner son ADN. Même discours pour Isidro Nozal, qui a fait la majorité de sa carrière dans la structure de Manolo Saiz. Bien qu’il n’ait pas nié avoir consulté le docteur Fuentes, celui qui avait failli remporter la Vuelta 2003 précise que ces rendez-vous étaient pris « pour des extractions de sang, jamais des réinjections. » Une explication déjà fournie par Eufemiano Fuentes au début du procès.
Jörg Jaksche. Si les noms tardent toujours à venir dans le cadre du procès Puerto qui se tient actuellement Madrid, on en sait un peu plus sur les « méthodes de travail » du Docteur Eufemiano Fuentes. Jörg Jaksche a confirmé dans sa déposition, que le sulfureux médecin espagnol lui avait pratiqué des autotransfusions et lui avait administré notamment de l’EPO et des hormones de croissance. L’Allemand a également mis en doute le professionnalisme de Fuentes. « Je ne me souviens pas qu’il y ait toujours eu un nom sur les poches de plasma que Fuentes me réinjectait et j’ai parfois eu peur qu’il ne mélange les propriétaires. Son appartement, où se faisaient la plupart du temps les autotransfusions, n’était pas des plus ordonnés », a expliqué Jaksche qui a également livré son avis sur l’éventualité de voir les footballeurs clients du docteur. « Fuentes est un charlatan. Cela m’étonnerait, pour donner un exemple, qu’un club comme le Real Madrid confie ses joueurs à un type qui a chez lui 400 poches de sang et qui ne sait plus laquelle appartient à qui… »
Infirmerie. Tous deux heurtés par une voiture en Espagne, Johnny Hoogerland (Vacansoleil-DCM) et Bram Tankink (Blanco) ont reçu de bonnes nouvelles de la part de leurs médecins respectifs. Hoogerland, hospitalisé depuis une dizaine de jours près d’Alicante, a appris qu’il pouvait être rapatrié aux Pays-Bas. Placé en soins intensifs et victime de plusieurs côtes cassées, celui qui restera le grand malchanceux du Tour 2011 ne pourra pas reprendre la compétition avant un petit bout de temps. Son compatriote devrait en revanche pouvoir épingler un dossard dans un avenir proche. La fracture de la clavicule de Bram Tankink ne nécessitera pas d’intervention chirurgicale. Il pourrait prendre part à Paris-Nice, début mars.
Topsport Vlaanderen-Baloise. C’est à Anvers, au siège du nouveau cosponsor, que l’équipe Topsport Vlaanderen-Baloise a été présentée lundi. Quoi de plus logique de choisir la ville du diamant quand on sait que la mission première de cette structure est de tailler les diamants bruts du cyclisme flamand. Un projet qui fête ses vingt ans cette année. Vingt-cinq coureurs composeront l’effectif, dont la plupart ont moins de 25 ans. Ces jeunes pousses pourront compter sur l’expérience de Dominique Cornu ou de Preben Van Hecke pour briller. 2013 a très bien commencé pour Topsport Vlaanderen-Baloise. Michael Van Staeyen s’est révélé sur l’Étoile de Bessèges en remportant une étape et en portant le maillot corail de leader pendant deux jours.
Andreï Tchmil. Deux candidats se sont ouvertement déclarés en vue des élections à la présidence de l’Union Européenne de Cyclisme le 3 mars. Opposé à David Lappartient, Andreï Tchmil a cherché à déstabiliser son principal concurrent dans un courrier dans lequel il s’étonne de la capacité du Français à gérer l’UEC en marge de ses multiples fonctions. « Nous savons que, outre la fonction de président de l’une des plus grandes fédérations européennes de cyclisme, un travail qui prend beaucoup de votre temps, vous êtes très occupé par votre position en tant que maire et d’autres fonctions comme représentant élu de votre département, le Morbihan. Comment avez-vous l’intention de combiner votre travail dans le cas de votre victoire aux élections présidentielles de l’UEC, à un poste qui nécessitera une réforme radicale et une présence maximale quotidienne pour permettre au cyclisme européen de devenir le leader du cyclisme mondial ? »