SNCF. La SNCF n’a pas franchement apprécié le comportement d’une partie du peloton de Paris-Roubaix, qui s’est permis de forcer un passage à niveau fermé hier sur la commune de Wallers, à 87 kilomètres de l’arrivée. Les barrières étaient en train de s’abaisser lorsque les premiers coureurs du peloton se sont présentés à ce point précis du tracé. Si la tête du peloton a pu passer in extremis, ceux qui ont suivi ont délibérément franchi le passage à niveau au péril de leur vie. Il n’a fallu que l’intervention des commissaires pour arrêter à temps la queue du peloton alors qu’un TGV était en approche. Ce matin, la SNCF a annoncé qu’elle allait porter plainte contre X. « De tels agissements sont au minimum passibles d’une contravention pénale », souligne la SNCF. Vingt-neuf personnes sont mortes par des irresponsabilités du genre en 2014.

Passage à niveau. L’infraction commise par une partie du peloton de Paris-Roubaix hier au passage à niveau de Wallers, si elle est passible de sanctions pénales, n’a pas été sanctionnée sportivement par le jury des commissaires. « Le peloton se trouvait à 10 mètres lorsque les barrières ont commencé à se fermer, témoigne le président du jury Guy Dobbelaere. Il n’a pas été possible aux coureurs de tête de s’arrêter dans des conditions de sécurité suffisantes. En revanche la deuxième partie du peloton a été stoppée, ce pourquoi le collège des commissaires, conjointement avec la direction de course, a ensuite neutralisé la première partie du peloton pour faciliter un regroupement avec les coureurs arrêtés et revenir à la situation d’avant le passage à niveau. » En 2006, Leif Hoste, Peter Van Petegem et Vladimir Gusev, arrivés 2ème, 3ème et 4ème sur le vélodrome, avaient été mis hors course après avoir forcé un passage à niveau fermé à 10 kilomètres du but. Le bénéfice était revenu à Tom Boonen, Alessandro Ballan et Juan-Antonio Flecha.

Union Cycliste Internationale. L’Union Cycliste Internationale a réagi à la suite de deux incidents « extrêmement préoccupants survenus la semaine dernière lors du Tour du Pays Basque et de Paris-Roubaix ». A Bilbao il y a une semaine, la présence de plots métalliques dans la dernière ligne droite avait provoqué une grave chute massive et un mouvement de grogne du peloton. Hier, c’est un passage à niveau forcé par les coureurs qui aurait pu virer au drame. « Nous prenons les deux incidents très au sérieux, fait savoir l’UCI. Nous avons demandé à ce qu’un rapport détaillé pour chacun d’entre eux nous soit soumis au plus vite pour examen et mesures éventuelles. Il est du devoir de chacun de s’assurer que notre beau sport ne soit pas entaché par des incidents qui auraient apparemment pu être évités. »

Stijn Devolder. L’édition 2015 de Paris-Roubaix, courue sur pavé sec par très beau temps et avec un fort vent arrière, n’aura pas fait trop de victimes côté infirmerie. Touché néanmoins par une mauvaise chute dans le secteur de Viesly, Stijn Devolder (Trek Factory Racing) a dû quitter l’épreuve le visage en sang. 7ème de Paris-Roubaix en 2008, l’ancien vainqueur du Tour des Flandres (2008 et 2009) souffre d’une importante contusion au muscle du mollet droit mais les examens n’ont déploré ni fracture ni déchirure musculaire. « Nous étions bien placés à l’avant de la course dans le deuxième secteur pavé, raconte le malheureux. Un coureur a brusquement freiné devant moi, provoquant ma chute. J’ai hurlé de douleur pendant cinq ou six minutes tellement j’avais mal au mollet. C’est vraiment triste que je doive abandonner la course de cette façon. »

UCI WorldTour # 9. Vainqueur de Milan-San Remo et de Paris-Roubaix, et 7ème entre les deux du Tour des Flandres, l’Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) est remonté au 3ème rang de l’UCI WorldTour après la dernière classique flandrienne du calendrier. Il talonne désormais Alexander Kristoff (Team Katusha), 2ème, qui n’a pu prolonger à Roubaix (10ème) l’incroyable série de succès qu’il accomplissait depuis une dizaine de jours. Au terme de la campagne des Flandriennes, ce n’est donc pas un chasseur de classiques qui occupe la tête du classement mondial mais bel et bien toujours Richie Porte (Team Sky), auteur d’un début de saison d’exception dans le domaine des courses par étapes (2ème du Tour Down Under, 1er de Paris-Nice, 1er du Tour de Catalogne) et en pleine préparation pour le Giro.

Classement UCI WorldTour # 9 :

1. Richie Porte (AUS, Team Sky) 303 pt
2. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) 237 pt
3. John Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) 232 pt
4. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) 184 pt
5. Nairo Quintana (COL, Movistar Team) 168 pt
6. Zdenek Stybar (TCH, Etixx-Quick Step) 152 pt
7. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) 148 pt
8. Niki Terpstra (PBS, Etixx-Quick Step) 140 pt
9. Domenico Pozzovivo (ITA, Ag2r La Mondiale) 136 pt
-. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo) 136 pt

Classement UCI WorldTour par équipes # 9 :

1. Team Sky (GBR) 629 pt
2. Etixx-Quick Step (BEL) 590 pt
3. Team Katusha (RUS) 527 pt
4. Movistar Team (ESP) 423 pt
5. BMC Racing Team (AUS) 380 pt
6. Giant-Alpecin (ALL) 302 pt
7. Tinkoff-Saxo (RUS) 278 pt
8. Orica-GreenEdge (AUS) 236 pt
9. Astana (KAZ) 221 pt
10. Lampre-Merida (ITA) 217 pt