Matteo Trentin. Matteo Trentin (Etixx-Quick Step) jouit d’une insolente réussite sur le territoire français. En remportant le Paris-Tours le plus rapide de l’histoire, l’Italien a signé le septième succès de sa carrière. Il s’agit de son cinquième en France et son quatrième en l’espace de deux mois après deux victoires au Tour du Poitou-Charentes et une au Tour de Grande-Bretagne. « Après le Tour de France, j’ai beaucoup travaillé pour faire une belle fin de saison et je remporte quatre victoires, a noté le coureur d’Etixx-Quick Step. J’étais déçu après le Championnat du Monde et j’ai travaillé encore plus dur. Cette victoire est le résultat du travail effectué. Je ne me suis jamais senti aussi fort. J’espère que cette deuxième partie de saison pourra me permettre d’ouvrir un nouveau chapitre dans ma carrière. »
Tosh Van Der Sande. Présente en force avec quatre représentants dans l’échappée de 30 coureurs qui a pris le large sur Paris-Tours, l’équipe Lotto-Soudal a joué la carte de Tosh Van Der Sande dans le final. Le Belge est passé tout près d’une victoire-surprise sur l’avenue de Grammont. « J’avais espéré que Matteo Trentin lance plus tôt, mais il a réalisé le sprint parfait, salue le Flamand. Lorsqu’il a choisi la droite, je pensais pouvoir bénéficier du vent, mais il a vite corrigé les choses. Ce n’est pas une honte d’avoir été battu par lui et je me suis bien battu. Il n’était pas possible de tenter quelque chose afin d’éviter le sprint, ce n’est pas non plus ma spécialité, je comptais sur ma rapidité. » Tosh Van Der Sande sortait en effet d’une Vuelta où il a signé cinq Tops 10 avec une 3ème place à Lérida pour meilleur résultat.
Greg Van Avermaet. Il avait déjà perdu la Clasica San Sebastian sur un incident malheureux. Cette fois, ce n’est pas un motard peu précautionneux qui a causé la perte de Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) sur Paris-Tours hier mais un incident mécanique survenu dans le final. Le Belge a crevé de la roue avant à 1300 mètres de l’arrivée alors qu’il était dans le bon trio avec Trentin et Van Der Sande. L’ancien vainqueur de Paris-Tours a donc dû faire une croix sur une deuxième victoire sur l’avenue de Grammont sans avoir le temps de changer sa roue. « Au début, j’ai pensé que je pouvais toujours sprinter car je n’ai pas crevé directement, explique Greg Van Avermaet. Mais dans le dernier virage, j’ai senti que ça allait être compliqué. Quand j’ai commencé à sprinter, j’étais à plat. Ma course était terminée. »
Colombia. L’absence de Colombia dans les équipes ayant déposé candidature pour une place en deuxième division n’est pas seulement due à des retards purement administratifs. Le manager Claudio Corti craint pour la survie de son groupe la saison prochaine. L’équipe doit faire face à une importante baisse de subventions du gouvernement colombien, principal actionnaire de la structure. Le ministre des sports met la priorité sur la préparation des athlètes colombiens aux Jeux Olympiques et doit revoir à la baisse le budget accordé à l’équipe cycliste. Claudio Corti se montre pessimiste dans un entretien à Cyclingnews. « Je pense qu’il sera difficile pour l’équipe de continuer, annonce le manager italien. Je prendrai ma décision au début de la semaine. » Fondée en 2012, l’équipe Colombia a participé aux Giro 2013 et 2014 et à la Vuelta 2015.