Joaquim Rodriguez. L’ancien numéro un mondial Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a conquis hier au Dauphiné sa deuxième victoire de la saison après un succès d’étape au Tour du Pays Basque. Un sacré exploit pour un coureur qui sort du Giro, où il a pris la 5ème place finale. « J’avais pris le départ du Giro pour faire un podium, rappelle-t-il. Pendant la première semaine j’ai pris des antibiotiques, ce qui a rendu un podium impossible. La dernière semaine, j’ai récupéré, j’étais très fort. Après une super semaine de récupération à la maison et sur la forme de ce Giro j’ai pu concrétiser ici. Toutes les étapes m’intéressaient, je ne pensais qu’à en gagner une. Je ne savais pas jusqu’où mes forces pouvaient aller, j’ai lutté sur toutes les étapes. Maintenant je vais voir comment je vais récupérer pour envisager de gagner l’étape finale. »
David Moncoutié. Dans le Top 15 du classement général du Critérium du Dauphiné, le Lotois David Moncoutié (Cofidis) est là mais il lui manque le petit truc pour faire la différence. « Le Collet d’Allevard était un col très difficile que j’avais repéré et que j’appréhendais un peu, confie-t-il. Je me suis vite fait décrocher et après je suis monté à mon rythme. Sur la fin de la montée, je me sentais vraiment de mieux en mieux. Après cette étape je pense que je suis toujours dans le coup, il reste une étape demain. Je pense être dans une position idéale pour essayer d’attaquer donc pour l’instant tout va bien. Au niveau de la forme c’est vraiment comme je l’espérais, je me sens bien, je finis le Dauphiné en bonne condition. Aujourd’hui j’avais de bonnes sensations dans la montée donc je suis assez serein pour demain. L’objectif à la Toussuire ce sera clairement la victoire d’étape ou de rentrer dans les dix premiers au classement général. »
Bradley Wiggins. Attaqué mais régulier dans son effort, Bradley Wiggins (Team Sky) n’a quasiment rien cédé à ses adversaires hier au Collet d’Allevard. « C’est vraiment une bonne journée pour moi. J’ai monté chaque col comme un chrono, je me suis entrainé à faire cela et je sais dans ma tête que je dois le faire. C’est donc ce que j’avais prévu et je m’y suis tenu. J’ai gagné du temps sur Evans et Brajkovic : une journée parfaite. Si j’essayais de suivre toutes les attaques, je serais vite cramé. J’ai un bon écart sur les autres, si je veux gagner la course je dois faire ma course sans essayer à tout prix de les suivre. Aujourd’hui on a vu que l’équipe était très forte, Boasson-Hagen était là jusqu’à 6-7 kilomètres du sommet. A priori, ce n’est pas une équipe de montagne mais il y a quelques coureurs comme Rigoberto Uran qui peuvent très bien grimper. L’équipe fait le maximum tous les jours. Je crois que le plus dur est passé. Demain c’est plus court même si c’est très dur. Cependant, la Toussuire ce n’est pas aussi dur que le Collet d’Allevard. Attention quand même car après une étape comme aujourd’hui, tout le monde sera un peu fatigué. Ce n’est pas fini avant le passage de la ligne d’arrivée. Reste qu’être là avec Gesink, Vinokourov, Van Den Broeck, était un super test pour le Tour. Le grand objectif est en juillet et c’était un gros test, je l’ai réussi. »
Rémy Di Gregorio. Equipier d’Alexandre Vinokourov avant tout, le Marseillais Rémy Di Gregorio (Astana) réalise un bon Dauphiné. « C’était une dure journée. Ca a encore roulé très très fort pendant deux heures. L’échappée était très difficile à prendre, ensuite ça s’est transformé en une course de côte. L’équipe Astana avait décidé d’accélérer dès le pied de l’ascension finale, on avait la consigne d’aller à fond, j’ai fait mon travail et je pense que le résultat n’est pas trop mal. On a vraiment travaillé pour tout faire exploser dans le but d’aider Vinokourov à obtenir le Maillot Jaune. Je pense qu’on a fait du bon boulot, après c’est à vous de me dire ce que vous en pensez mais moi je suis satisfait. Pour demain, on va essayer de bien récupérer. C’est important car une grosse journée qui s’annonce. »
Daniele Colli. Recruté l’hiver dernier par l’équipe Geox-TMC, l’Italien Daniele Colli va pouvoir reprendre du service. Un comeback réjouissant pour un coureur qui a failli perdre une jambe il y a quelques mois. Fin novembre en effet, le corps médical lui avait découvert une tumeur au niveau du genou. L’hypothèse d’une amputation avait été envisagée. Daniele Colli a réussi à s’en sortir par d’autres méthodes. Il effectuera son retour dans les pelotons dimanche prochain au Tour de Toscane. « C’est comme renaître, affirme le coureur milanais. Le diagnostic a été brutal : tumeur du genou avec interdiction de reprendre le vélo et surtout le risque de perdre ma jambe. Je me suis battu. Il m’a fallu réapprendre à marcher, puis à pédaler, enfin à redevenir coureur pro. Je suis reparti de zéro. J’ai commencé par faire 10 kilomètres, puis 20, 30, jusqu’à atteindre 100 kilomètres. C’était fantastique. Ces deux derniers mois j’ai été en mesure de pédaler à un haut niveau et je dispose désormais de l’accord du staff médical pour faire mon retour à la compétition. »