Romain Bardet. Parti à l’attaque dans la Madeleine, Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) a longtemps convoité le maillot jaune du Critérium du Dauphiné. Celui-ci reste sur les épaules de Chris Froome, mais l’Auvergnat s’installe à la 3ème place, dans le même temps que Richie Porte. » L’équipe a été formidable, salue le leader de l’équipe Ag2r La Mondiale. Ce sont de très beaux moments à vivre. Trois coureurs échappés, j’attaque à 1 kilomètre du col de la Madeleine, j’avais la sensation de pouvoir renverser ce Dauphiné. Dans la montée finale, je pense à la fois au général et à la victoire d’étape, l’arbitrage a été dur à faire. Nous étions sur un faux rythme. Thibault Pinot n’avait aucune raison de rouler, il jouait la victoire d’étape. J’ai dû prendre à mon compte la montée finale, ce qui m’a compliqué la tâche. Les sensations s’améliorent de jour en jour. La journée est positive. »
Thibaut Pinot. À défaut de pouvoir jouer le général après sa perte de temps à Vaujany la veille, Thibaut Pinot (FDJ) a signé une nouvelle victoire d’étape de prestige, sa cinquième cette saison, sa dixième en un an et demi. « Je suis allé chercher cette victoire au mental parce que je n’étais pas dans une très grande journée, avoue pourtant le Franc-Comtois. J’étais obligé de passer à l’attaque parce que ce n’était pas possible de quitter le Critérium du Dauphiné dans l’anonymat. Franchement, je pensais être mieux cette semaine. Mon palmarès se construit et c’est bien de mettre au fond quand l’occasion se présente. » Thibaut Pinot a également critiqué la tactique adoptée par Romain Bardet dans la montée finale. « À dix kilomètres de l’arrivée, Bardet sentait le peloton revenir, il a attaqué et c’était bien joué de sa part, reconnaît-il. À trois kilomètres de l’arrivée, il a attaqué de nouveau et ça m’a surpris. J’aurais roulé avec lui jusqu’à la dernière ligne droite. J’étais plus usé que lui parce que j’étais échappé depuis le départ. Quand tu peux gagner le Critérium du Dauphiné, il faut tout mettre et je l’aurais aidé s’il n’avait pas attaqué. Il voulait tout gagner, ce n’est pas la tactique que j’aurais adoptée. »
Ronde de l’Oise # 3. L’équipe Fortuneo-Vital Concept avait plusieurs cordes à son arc dans la 3ème étape de la Ronde de l’Oise. Plusieurs coureurs de la formation bretonne ont tenté de durcir la course, mais malgré la volonté affichée de Franck Bonnamour, Armindo Fonseca et Florian Vachon de dynamiter le peloton dans les deux dernières difficultés, le regroupement est intervenu. Alors l’équipe Fortuneo-Vital Concept s’est rabattu sur son sprinteur Boris Vallée et les trois coureurs précités ont joué un rôle important pour le Belge, déjà vainqueur de deux étapes du Tour de Bretagne cette saison. Florian Vachon a été le dernier coureur du train mené pour le natif de Verviers. Déposé à la perfection aux 250 mètres, Boris Vallée a imposé sa pointe de vitesse à Nicola Genovese (D’Amico-Bottecchia) et Alexis Bodiot (Armée de Terre). Dries De Bondt (Vérandas Willems) reste leader.
Classement 3ème étape :
1. Boris Vallée (BEL, Fortuneo-Vital Concept) les 190 km en 4h13’49 » (44,9 km/h)
2. Nicola Genovese (ITA, D’Amico-Bottecchia) m.t.
3. Alexis Bodiot (FRA, Armée de Terre) m.t.
4. Rudy Barbier (FRA, Roubaix Métropole Européenne de Lille) m.t.
5. Armindo Fonseca (FRA, Fortuneo-Vital Concept) m.t.
6. Oliver Wood (GBR) m.t.
7. Iltjan Nika (ALB, D’Amico-Bottecchia) m.t.
8. Anthony Maldonado (FRA, HP BTP-Auber 93) m.t.
9. Edvin Wilson (SUE, Team Joker-Byggtorget) m.t.
10. Fridtjof Roinas (NOR, Team Sparebanken-Sor) m.t.
Classement général :
1. Dries De Bondt (BEL, Vérandas Willems) en 12h05’20 »
2. Antonio Parrinello (ITA, D’Amico-Bottecchia) à 5 sec.
3. Bjorn-Tore Hoem (NOR, Team Joker-Byggtorget) à 6 sec.
4. Boris Vallée (BEL, Fortuneo-Vital Concept) à 10 sec.
5. Martijn Budding (PBS, Rabobank Development Team) m.t.
6. Nick Schultz (AUS, SEG Racing Academy) m.t.
7. Clément Penven (FRA, Armée de Terre) à 12 sec.
8. Fabian Lienhard (SUI, BMC Development Team) à 13 sec.
9. Nicola Genovese (ITA, D’Amico-Bottecchia) à 14 sec.
10. Fridtjof Roeinaas (NOR, Team Sparebanken Sor) m.t.
Rudi Altig. Coureur complet, autant à l’aise sur la piste (double champion du monde de poursuite) que sur les classiques (vainqueur du Tour des Flandres 1964 et de Milan-San Remo en 1968), voire les Grands Tours (lauréat du Tour d’Espagne en 1962), Rudi Altig est décédé hier des suites d’un cancer, a annoncé la fédération allemande. Véritable légende du cyclisme d’outre-Rhin, l’ancien champion allemand a décroché au total dix-huit victoires d’étape sur les trois Grands Tours et a notamment porté le maillot jaune pendant dix-huit jours. Il avait également été sacré champion du monde en 1966 devant les siens au Nürbürgring, devant Jacques Anquetil (avec qui il avait remporté un Trophée Baracchi en 1962, malgré la méforme du Normand) et Raymond Poulidor.