Alberto Contador. C’est vraisemblablement chez Tinkoff-Saxo qu’Alberto Contador va terminer sa carrière à l’issue de l’année 2016. L’Espagnol a en effet prolongé de douze mois son bail avec l’équipe russe dans laquelle il évolue depuis 2011. Il y a un mois le Madrilène avait émis la volonté de se retirer à son meilleur niveau, mais, avec un contrat se terminant fin 2015, un doute subsistait quant à sa présence dans les pelotons en 2016. « Je savais que je ne pouvais pas attendre plus longtemps car si je devais choisir une autre option, cela aurait dû être décidé bien à l’avance pour pouvoir bien préparer l’équipe, souligne Alberto Contador. Nous avons bien évalué tous les aspects et Tinkoff-Saxo présente toutes les garanties pour les challenges que représentent les Grands Tours. Il était important d’avoir ces garanties. »
Tom Boonen. Les examens que Tom Boonen (Etixx-Quick Step) a menés à la clinique d’Herentals en Belgique ont finalement révélé de nouvelles blessures. Déjà victime d’une luxation acromio-claviculaire gauche après une chute survenue lundi sur Paris-Nice, le Belge souffre en sus d’une fracture du coude gauche, de la tête du radius plus précisément. Une blessure qui ne requiert pas d’opération, mais le Flamand est tout de même passé sur le billard pour réparer sa clavicule en vrac. « Pour la troisième année de suite, des événements inattendus vont affecter ma période de classiques, déplore Tom Boonen. À chaque fois à cause de circonstances différentes. C’était une chute bête qui a de graves conséquences. Il m’a fallu deux secondes pour comprendre que ma période de classiques était terminée. »
Gustav-Erik Larsson. A la surprise générale, le Suédois Gustav-Erik Larsson (Cult Energy) a annoncé hier son intention de se frotter au record du monde de l’Heure détenu depuis le 8 février dernier par l’Australien Rohan Dennis. Le multiple champion de Suède du contre-la-montre a choisi de s’y attaquer samedi à 16h30 sur la piste de Manchester, en Grande-Bretagne. « J’ai eu envie de m’attaquer au record de l’Heure quand je soignais ma blessure au dos l’an dernier, explique le médaillé d’argent du chrono des Jeux 2008. C’est un des objectifs qui m’a poussé et m’a donné envie de remonter sur le vélo pour m’entraîner dur cet hiver. Je me crois capable d’améliorer le record de 52,491 kilomètres. Ce ne sera pas facile mais je me sens prêt à relever le défi ! » Le 25 février dernier, Thomas Dekker avait échoué à 52,221 kilomètres.
Patrick Gaudy. La Wallonie a perdu hier dans un accident de la circulation son seul cyclo-crossman. Patrick Gaudy s’est fait faucher par un camion à Mont-Saint-Guibert dans le Brabant Wallon. Le cycliste de 37 ans, membre de l’équipe Veranclassic-Ekoï, tentait de rejoindre une piste cyclable, mais se trouvait dans l’angle mort du camion. Exception wallonne dans un monde largement néerlandophone, Patrick Gaudy avait terminé 3ème du Championnat de Belgique des Elites sans contrat en cyclo-cross en janvier dernier. Le Belge était arrivé à la discipline hivernale sur le tard et avait pratiqué le VTT pendant une vingtaine d’années. Sa médaille de bronze au Championnat de Belgique en 2011 l’avait poussé à se concentrer sur le cyclo-cross. Il sortait d’une bonne saison, notamment marquée par une 4ème place au cyclo-cross UCI de Lutterbach en janvier dernier.
Tour de Suisse. Le parcours du Tour de Suisse (13-21 juin), conçu par une toute nouvelle équipe de direction, a été dévoilé. Après le prologue de 5,1 kilomètres à Risch-Rotkreuz, la course entrera dans le vif du sujet. Les puncheurs seront attendus dès le dimanche à Risch-Rotkreuz et le lundi à Olivone. Si les sprinteurs auront leur mot à dire à Schwarzenbach, ce sont les purs grimpeurs qui livreront bataille le mercredi dans l’étape-reine et l’arrivée, après 237,3 kilomètres, à Sölden, au pied du glacier de Rettenbach. La course se poursuivra entre Wil et Bienne, puis Biel et Guin, avant un week-end final explosif avec une étape en circuit à Berne le samedi et un contre-la-montre final de 38,4 kilomètres à Berne, la ville d’un certain Fabian Cancellara, le dimanche.
Le parcours du Tour de Suisse 2015 :
• 1ère étape (samedi 13 juin) : Risch-Rotkreuz (5,1 km CLM)
• 2ème étape (dimanche 14 juin) : Risch-Rotkreuz-Risch-Rotkreuz (161,1 km)
• 3ème étape (lundi 15 juin) : Brunnen-Olivone (174,5 km)
• 4ème étape (mardi 16 juin) : Flims-Schwarzenbach (193,2 km)
• 5ème étape (mercredi 17 juin) : Unterterzen-Sölden (237,3 km)
• 6ème étape (jeudi 18 juin) : Wil-Bienne (193,1 km)
• 7ème étape (vendredi 19 juin) : Biel-Guin (164,6 km)
• 8ème étape (samedi 20 juin) : Berne-Berne (152,5 km)
• 9ème étape (dimanche 21 juin) : Berne-Berne (38,4 km CLM)
André Greipel. Le double champion d’Allemagne André Greipel (Lotto-Soudal) a obtenu hier à Saint-Amand-Montrond sa première victoire d’étape dans Paris-Nice, parfaitement lancé dans les derniers hectomètres par Greg Henderson. « Paris-Nice est une grande épreuve, a reconnu André Greipel. Chaque victoire est importante, mais une victoire dans une épreuve WorldTour comme ici est très belle pour moi et pour l’équipe. Lundi, rien n’a marché, alors toute l’équipe était motivée pour tout remettre en ordre. L’attaque de Boom, Martin et Thomas dans les 10 derniers kilomètres a modifié la préparation du sprint, mais nous l’avons finalement abordé dans un fauteuil. Dans la dernière ligne droite avec le vent de face, je craignais que Greg Henderson lance trop tôt, mais j’ai pu résister et laisser le reste du peloton derrière moi. »
Arnaud Démare. Le champion de France Arnaud Démare (FDJ) a tutoyé la victoire hier à Saint-Amand-Montrond, 2ème à une demi-roue tout de même d’André Greipel. Il s’agit de sa meilleure performance depuis le début d’une saison qui l’avait notamment vu terminer 3ème d’un sprint du Tour du Qatar et 10ème du Circuit Het Nieuwsblad. « Je ne ressens pas de déception, je suis plutôt content d’avoir pu sprinter grâce notamment au travail de l’équipe, a déclaré Arnaud Démare, privé de mieux lundi après avoir perdu la roue de ses coéquipiers. Je n’avais pas la patte pour passer Greipel, c’est tout. Ce qui me satisfait surtout, c’est que les sensations sont de mieux en mieux, je me sens monter en pression au fil des jours. J’ai été très bien emmené par mes coéquipiers, puis j’ai pris la roue de Greipel, mais il m’a manqué un peu de force. Je me dis qu’il reste des occasions sur Paris-Nice d’aller chercher la marche supérieure. »
Arnaud Gérard. Unique acteur ou presque de la deuxième étape de Paris-Nice, Arnaud Gérard (Bretagne-Séché Environnement) a réalisé hier plus de 130 kilomètres d’échappée solitaire, animant la course à lui tout seul sans jamais entretenir l’illusion d’aller au bout. Il a été revu à moins de 40 kilomètres du but par un peloton tout entier qui manque cruellement d’agitation depuis deux jours. « J’avais vu partir Anthony Delaplace lundi, ça m’a donné des idées, dit-il. J’aurais préféré être accompagné après avoir attaqué dès le départ, mais je n’ai pas vu beaucoup de candidats. La chance était faible, mais il faut la provoquer. Il faut essayer. Si nous on ne le fait pas, il se passe quoi ? Où va-t-on trouver de l’animation dans les premiers jours de Paris-Nice ? On montre qu’on est là, c’est de bon augure pour la suite. »