Joël Blévin. Le président de Bretagne-Schuller avait laissé planer la menace, il l’a mise à exécution. Son équipe n’ayant pas été retenue pour le Tour de France, Joël Blévin a remis sa démission, qui deviendra effective fin juin. « Notre objectif 2012 était de participer à l’ensemble des courses WorldTour françaises, a-t-il rappelé par courrier. L’annonce en janvier de notre non-sélection pour Paris-Nice a engendré une énorme déception. Pourtant, comme la sélection pour le Tour de France n’était pas finalisée, nous pensions que nos bons résultats sportifs de ce début de saison nous permettraient d’obtenir une invitation… Malheureusement il n’en est rien ! J’assume la responsabilité de cet échec, et en conséquence je présente ma démission. » Cette démission pose la question de l’avenir de la formation bretonne, qui pourrait disparaître après 2012.
Jean-Marc Bideau. Le jour où le ciel s’est assombri pour son équipe, Jean-Marc Bideau (Bretagne-Schuller) a bien failli en gagner une belle hier sur Paris-Camembert. Echappé durant 165 kilomètres, il n’a été revu que dans le final, s’inclinant au sprint, 3ème. « Celle-là j’aurais bien voulu l’épingler, a-t-il regretté. On a fait une sacrée journée à l’avant avec Jérôme Cousin. J’ai été repris par Périchon et Bessy avant le Mur des Champeaux mais je me suis accroché et ensuite, parce que je cours pour gagner, je n’ai pas pris de relais. Le sprint s’est fait arrêté et je n’avais finalement plus rien dans les jambes… Tout le monde me dit que j’ai fait un numéro mais, moi, je veux gagner. J’ai 28 ans, je suis dans mes belles années et c’est vrai que je suis en forme depuis plusieurs semaines, depuis ma victoire dans Paris-Troyes. Samedi, c’est le Tour du Finistère, l’arrivée est à 150 mètres de chez moi. J’espère faire une grande course… »
Pierre-Luc Périchon. Le néo-pro de La Pomme Marseille a raflé Paris-Camembert hier, une première pour le groupe sportif de 3ème division. « La Coupe de France, ce sont des rendez-vous à part pour nous. Ça nous tient vraiment à cœur, comme le classement par équipes qui reflète la valeur du groupe sur le plan national. Curieusement, même si je n’ai pas l’expérience d’arriver pour la gagne chez les pros, je n’ai ressenti aucune appréhension à l’approche du sprint. Sans me vanter, je me savais le plus rapide, notamment par rapport à Cyril Bessy, avec qui je cours depuis longtemps car on est de la même région. J’ai pensé à ce que me disait mon ancien directeur sportif à Dijon : ‘pour gagner une course, il faut prendre le risque de la perdre’. J’ai lancé le sprint. J’ai encore du mal à réaliser que j’ai gagné. Et une belle en plus ! »
Week-end ardennais. A l’inverse des organisateurs du Tour des Flandres, qui ont pris le pari (relativement manqué) de changer de site d’arrivée et donc de tracé, ceux du « week-end ardennais » font hommage à la tradition. Ils ont ainsi renouvelé la convention qui les unit aux collectivités locales pour garantir le maintien des arrivées de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège. Les deux classiques se termineront respectivement à Huy et Ans ces six prochaines années, comme elles le font depuis longtemps déjà. En revanche, ce sont les lieux de départ de la Flèche Wallonne qui seront modifiés à compter de l’an prochain. L’épreuve ne partira plus systématiquement de Huy mais alternera avec les différentes provinces wallonnes : Binche en 2013, puis la province du Luxembourg, Liège, Namur et le Brabant wallon en 2017.