Peter Sagan. Il avait quitté le Tour des Flandres sur un jeu de mains déplacé envers une hôtesse du protocole, ce qui avait fait le buzz mais surtout provoqué une certaine indignation. Après dix jours de coupure, Peter Sagan (Cannondale) a retrouvé le chemin des compétitions hier sur la Flèche Brabançonne… et par la même occasion la jeune femme en question, prénommée Maya. Le Slovaque avait déjà présenté ses plus plates excuses par le biais d’une vidéo publique diffusée sur Internet, il a tenu à joindre les actes à la parole en adressant un très joli bouquet garni de roses blanches à la demoiselle. De quoi largement redorer son image quelque peu écornée après ledit pincement de fesses. Une réconciliation avisée de la part du jeune champion puisque c’est elle, quelques heures plus tard, qui lui remettait le bouquet de vainqueur !
Peter Sagan. Vainqueur cette saison de Gand-Wevelgem et de la Flèche Brabançonne, Peter Sagan (Cannondale) est omniprésent sur le terrain des classiques, qu’il a ou gagnées ou conclues sur la 2ème marche du podium, comme ce fut le cas aux Strade Bianche, à Milan-San Remo, au Grand Prix E3 et au Tour des Flandres ! Et c’est l’Amstel Gold Race, dimanche, que vise à présent le jeune champion. « Depuis le début de la saison l’Amstel est l’un de mes objectifs, a-t-il rappelé hier. Je n’ai pas disputé Paris-Roubaix afin d’être au top de ma condition pour l’Amstel. Ma victoire sur la Flèche Brabançonne est un signal important pour moi. Je m’attends à un beau challenge dimanche. » Sa préparation finale passera au préalable par le Grand Prix de Denain, cet après-midi dans le Nord.
Philippe Gilbert. En proie à quelques difficultés encore en ce début de saison, le champion du monde Philippe Gilbert (BMC Racing Team) s’est rassuré hier à l’approche des classiques ardennaises, demeurant le seul à inquiéter Peter Sagan dans la finale de la Flèche Brabançonne. « C’est toujours mieux de gagner mais nous avons fait une grande course et nous avons joué nos cartes sur le final, a déclaré Philippe Gilbert, finalement 2ème. Ça donne énormément confiance à l’équipe et à moi également. J’étais confiant pour le sprint parce que je n’ai pas quitté la roue de Sagan dans les 5 derniers kilomètres. J’étais vraiment concentré… J’y étais presque ! » 2ème en mars sur la Promenade des Anglais dans le cadre de Paris-Nice, Gilbert entent retrouver la victoire à l’Amstel dimanche à Valkenburg, là-même où il s’était imposé aux Mondiaux.
AIGCP. L’Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP) a procédé hier à la réélection de son bureau. Après un mandat de quatre ans, l’Américain Jonathan Vaughters (Garmin-Sharp) n’était pas candidat à sa réélection. C’est donc Alfonso Galilea, directeur technique de l’équipe Movistar, qui a été élu président. Longtemps impliqué auprès de l’équipe réserve de la Banesto, l’Espagnol a rejoint le milieu professionnel en 2001. Ricardo Scheidecker (Team Saxo-Tinkoff) a été intronisé secrétaire général, Luuc Eisenga directeur général, et Richard Plugge (Blanco) trésorier. Les autres membres élus au comité directeur sont Roberto Amadio (Cannondale), Jean-René Bernaudeau (Team Europcar), Brian Nygaard (Orica-GreenEdge) et Iwan Spekenbrink (Argos-Shimano).
Yoann Offredo. La chute violente dont a été victime Yoann Offredo (FDJ) dimanche dernier sur Paris-Roubaix a révélé des dommages plus importants que ceux relevés sur le coup et qui faisaient alors état de blessures au menton, au coude droit et à une main. Après une nouvelle nuit de douleur, il a découvert mardi qu’il souffrait en fait d’une fracture du sternum et de côtes fêlées. Il devait en outre passer hier un scanner cérébral. L’accident dont a été victime Yoann Offredo est survenu à un moment de relâchement dans la course. Le Francilien s’était laissé descendre en queue de peloton, où il attendait la voiture de son directeur sportif. Un bref moment d’inattention – un regard derrière son épaule – lui a valu un choc frontal avec un ilot directionnel qu’il n’a pas vu arriver. Passé par-dessus son vélo, il est forfait pour les prochains rendez-vous.
Pierrick Fédrigo. Vainqueur mardi de Paris-Camembert, Pierrick Fédrigo (FDJ) s’est fait l’écho d’une lassitude des coureurs envers les conditions climatiques particulièrement dures jusqu’à présent. « Les coureurs sont tout de même confrontés à une météo capricieuse depuis un moment, ça va commencer à jouer sur le moral », relevait dernièrement notre consultant Cyril Saugrain. Pierrick Fédrigo l’a confirmé à Vimoutiers : « comme une grosse partie du peloton, je suis fatigué par les conditions climatiques, qui sont désarmantes. C’est dur de se motiver. Je suis du Sud-Ouest, j’aime le soleil mais pas du tout la pluie. Plusieurs fois, mardi, j’ai pensé à arrêter. J’étais transi de froid. Des fois, le cyclisme, ça se fait au courage. Mais comme la fatigue était là pour tout le monde, j’ai gagné au métier. »