Nacer Bouhanni. Premier Maillot Jaune de cette 72ème édition de Paris-Nice, Nacer Bouhanni (FDJ.fr) sera passé par toutes les émotions autour de Mantes-la-Jolie hier. « À un peu moins de 90 kilomètres de l’arrivée, je suis tombé et me suis blessé au genou, explique le Lorrain. À ce moment-là, j’ai pensé que j’étais maudit sur cette course. J’ai beaucoup pensé à ma chute de l’an passé qui m’avait fait quitter la course. J’ai réfléchi, je me suis dit : c’est quitte ou double ! Je n’ai rien lâché mentalement, même si j’ai beaucoup souffert. Je savais que je pouvais quand même le faire. Je suis allé voir mes coéquipiers et je leur ai dit que je voulais essayer. Quand je suis piqué au vif comme ça, je suis plus redoutable encore. Ils ont fait un super travail pour me replacer à l’avant et avec l’adrénaline et la hargne, j’en ai oublié toute douleur. J’ai donné le maximum. »
Tejay Van Garderen. Paris-Nice a déjà perdu un outsider en la personne de Tejay Van Garderen (BMC Racing Team). L’Américain s’est retiré de la course au soleil après 80 kilomètres, malade. « Dans la nuit de vendredi à samedi, j’ai eu des maux d’estomac et je souffrais de diarrhées pendant toute la journée de samedi. J’avais aussi de la fièvre et peu d’appétit. J’avais l’impression d’aller mieux dimanche. Mais j’étais complètement vide. Je n’avais plus de force dans les muscles. » Malgré l’absence de contre-la-montre, Tejay Van Garderen pouvait être un candidat potentiel à la victoire finale. L’an dernier, il s’était classé 4ème derrière Richie Porte, Andrew Talansky et Jean-Christophe Péraud. Il fera son retour à la compétition au Tour de Catalogne, du 24 au 30 mars.
Romain Bardet. C’est avec des ambitions légitimes que Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) abordait Paris-Nice. Le parcours de la course au soleil, favorable aux attaquants, semblait lui convenir à merveille. La forme était également au rendez-vous, en témoigne sa victoire sur la Drôme Classic. Mais le sort s’est abattu sur l’Auvergnat. « C’est la faute à pas de chance, confirme Romain Bardet. J’étais environ en 35ème position et donc pas particulièrement mal placé, mais ce sont les aléas de la course. Je me suis retrouvé dans le fossé, il a fallu que j’attende mon second vélo. Je ne me suis pas fait mal, mais c’est toujours très handicapant pour la suite. Il reste sept étapes et j’espère avoir l’occasion de me rattraper. On va quand même essayer de remonter la pente d’autant qu’il y a encore de belles étapes et pas mal de choses à faire. »
Blel Kadri. Il y a un an jour pour jour, Blel Kadri (Ag2r La Mondiale) remportait avec brio la Roma Maxima. En 2014, les nouvelles sont moins bonnes pour le Toulousain. Victime d’une chute à l’entraînement, le protégé de Vincent Lavenu souffre de contusions au niveau de la main gauche. Les examens médicaux qu’il a subis n’ont révélé aucune fracture, mais Blel Kadri est tout de même contraint de renoncer à Tirreno-Adriatico. Sur la course des deux mers, il sera remplacé par celui qui a bien failli remporter la Roma Maxima hier, Davide Appollonio. L’équipe s’articulera en outre autour de Rinaldo Nocentini, Jean-Christophe Péraud et Domenico Pozzovivo. Patrick Gretsch, Lloyd Mondory et Matteo Montaguti seront également du voyage en Italie à partir de mercredi.
Ag2r La Mondiale pour Tirreno-Adriatico :
• Davide Appollonio (ITA)
• Damien Gaudin (FRA)
• Patrick Gretsch (ALL)
• Lloyd Mondory (FRA)
• Matteo Montaguti (ITA)
• Rinaldo Nocentini (ITA)
• Jean-Christophe Péraud (FRA)
• Domenico Pozzovivo (ITA)
Alejandro Valverde. Six victoires. En ce début de saison, Alejandro Valverde (Movistar Team) est sur un petit nuage. Déçu après sa troisième place la veille aux Strade Bianche, l’Espagnol a remis les pendules à l’heure sur la Roma Maxima en s’imposant avec panache devant le Colisée. « Tout s’est passé pour le mieux, se félicite le Murcian. Dans la dernière ascension, nous nous sommes tenus au plan que nous avions fixé : attaquer. Tour à tour, Nairo Quintana et moi avons écrémé le peloton. Nous avons insisté et c’était la clé du succès. Je suis finalement parti avec Domenico Pozzovivo. Il m’a rapidement aidé et a été un compagnon d’échappée loyal. C’est triste qu’il n’ait pas pu terminer 2ème. Il aurait mérité d’être sur le podium. » Finalement, ce privilège reste chez Ag2r La Mondiale puisque Davide Appollonio a réglé le peloton derrière Valverde.