Andy Schleck. Trois semaines avant le départ du Tour de France, l’inquiétude prédomine autour d’Andy Schleck (RadioShack-Nissan), dont la participation au Critérium du Dauphiné a été un flop monumental. Sa galère a d’ailleurs pris fin prématurément hier, le Luxembourgeois quittant la course après une soixantaine de kilomètres. « C’est une énorme déception, a avoué Andy Schleck. Assis dans la voiture, j’ai craqué mentalement. Les choses sont allées trop loin. Depuis ma chute dans le chrono je souffre de la jambe droite et du bas du dos. Et la douleur s’est empirée, j’ai souffert comme jamais. » De retour au Luxembourg dans la nuit, le premier du Tour 2010 passera entre les mains d’un ostéopathe aujourd’hui. Demain, il passera une IRM afin d’évaluer la nature des douleurs, espérant que ce ne soit que musculaire. En attendant, le plan est maintenu en vue du Tour de France. Dès que possible, Andy Schleck doit regagner un camp d’entraînement dans les Pyrénées et les Alpes, où il parfera sa condition. « Bien sûr j’ai manqué une étape et demie du Dauphiné mais j’en ai réalisé six, c’est ce que je préfère retenir, conclut l’intéressé. Certains diront qu’on n’est qu’à trois semaines du Tour mais on peut aussi penser en disant qu’il reste encore trois semaines avant Liège. Et on peut faire beaucoup en trois semaines. Je ne cesserai pas d’y croire. »
Johan Bruyneel. Le manager de l’équipe RadioShack-Nissan a de plus en plus de mal à encaisser les désillusions engendrées par le manque de chance et de condition de son nouveau poulain Andy Schleck. « La situation d’Andy n’est pas un bon signe pour sa préparation au Tour, tout spécialement si vous tenez compte du niveau actuel de ses adversaires, a noté Johan Bruyneel. Mais pour le moment il n’y a rien que l’on puisse faire, c’est une situation difficile. Andy avait besoin de finir le Dauphiné, nous le souhaitions pour lui, car il lui fallait fournir des efforts et cumuler les jours de course. Son abandon n’est absolument pas bon. Il souffrait en course, même lorsque le peloton ralentissait. Il y avait définitivement un problème. A table dès le petit-déjeuner, on a vu qu’Andy était vraiment marqué. »
Régis Clère. Il avait réalisé des débuts fracassants chez les professionnels, vainqueur en 1981 de deux étapes du Tour d’Espagne et leader du classement général pendant neuf jours. Régis Clère est décédé hier à l’hôpital de Dijon, où il avait été admis pour une insuffisance cardiaque. Agé de 55 ans, celui qui avait mis un terme à sa carrière il y a vingt ans avait obtenu de grands résultats entre 1981 et 1992. Sacré champion de France en 1982, c’est sur le Tour de France qu’il avait marqué les esprits en s’adjugeant trois étapes, la première entre Bagnères-de-Luchon et Fleurance en 1983. En 1987, il avait bénéficié d’un repêchage du jury du Tour de France après s’être présenté hors délai à l’arrivée de la quinzième étape. De rage, il avait démarré tôt le lendemain entre Blagnac et Millau et remporté l’étape avec une avance conséquente avant d’en faire de même du côté de Dijon. Nos pensées vont aujourd’hui aux proches de Régis Clère.
Licences FFC. Avant le Tour de France et les Jeux Olympiques cet été, deux vitrines incontournables du cyclisme où les résultats nationaux sont souvent vecteurs de vocations, la Fédération Française de Cyclisme enregistre déjà une hausse du nombre de ses licenciés : 112 611 licences, soit 3,37 % de plus que l’an dernier à pareille date. « Depuis 2009, souligne la FFC, la progression du nombre des licenciés est constante et régulière. En fin d’année 2011, un chiffre historique avait été atteint : 112 502. Au 8 juin 2012, le total enregistré est déjà supérieur de 109 unités par rapport au précédent record ! » Outre un rajeunissement confirmé de la masse globale des adhérents, ce sont les disciplines dites funs qui enregistrent la plus forte progression avec 8,45 % d’adhérents en plus en BMX et 5,21 % en VTT contre 1,46 % sur route.