Pour moult raisons, le Tour Méditerranéen aura une saveur particulière cette semaine. D’abord, la course par étapes la plus prisée du mois de février célèbre sa 40ème édition. Un événement d’autant plus notable quand on se rappelle qu’il y a un an, la course n’était absolument pas certaine d’en arriver là. En litige avec la Ligue Nationale de Cyclisme, l’organisateur Lucien Aimar s’était vu notifier un refus d’enregistrement au calendrier. Il s’en était fallu de peu pour que tout s’arrête. Finalement l’intervention de la fédé avait permis de résoudre le problème mais c’est sur quatre jours seulement – et dans le grand froid qui avait conduit à l’amputation de l’étape-reine et l’annulation de la grimpée du Mont Faron – que s’était déroulée l’épreuve. Après trente-neuf ans de bons et loyaux services, la survie de son épreuve assurée, Lucien Aimar a passé la main.
Désormais incarnée par André Martres, la nouvelle organisation du Tour Méditerranéen s’est mise à la tâche il y a de nombreux mois pour tirer vers le haut une épreuve qui, logiquement, avait fini par pâtir de la lassitude de l’ancien vainqueur du Tour de France. Et le Tour Med nouvelle génération a formulé un vœu, celui de réellement devenir, à terme, un Tour de la Méditerranée, comprenez des côtes espagnoles aux côtes italiennes par-delà les régions du sud de la France. Les modifications seront déjà conséquentes cette semaine avec un Grand Départ languedocien à Limoux, dans l’Aude, pour une arrivée finale à Grasse, dimanche, dans les Alpes-Maritimes. « Le Tour Méditerranéen doit renouer avec des sites de légende, estime André Martres. Nous avons le Mont Faron, qui est incontournable et signe la marque de fabrique de l’épreuve, mais aussi le Mont Saint-Clair et, en cherchant bien, de très nombreux autres atouts. »
Rétabli à cinq jours de course, le 40ème Tour Med s’annonce captivant ! Si la première étape qui reliera Limoux à Gruissan demain par le massif des Corbières devrait convenir aux finisseurs, les favoris seront très vite mis à contribution. Jeudi, un contre-la-montre individuel fera son retour sur l’épreuve. Et il ne sera absolument pas anecdotique puisque distant de 24 kilomètres entre Adge et Sète, où l’arrivée sera jugée au sommet du Mont Saint-Clair : 1,9 kilomètre d’ascension à 15 % de moyenne avec des poussées à 23 % ! La troisième étape filera vers Saint-Rémy-de-Provence par les Alpilles et les Baux-de-Provence à monter trois fois. Vingt-quatre heures avant le grand classique au Mont Faron (5,5 km à 9 %), qui précédera une étape finale escarpée mais propice aux sprinteurs en dépit des ascensions des Tuillières et du Tanneron.
Pour honorer un parcours qui inspire la renaissance d’une épreuve historique, il fallait un plateau qui soit à la hauteur. Les organisateurs l’auront ! La nouvelle physionomie de la course a séduit les meilleurs : Thomas Voeckler et Pierre Rolland (Team Europcar), Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale), Thibaut Pinot et Pierrick Fédrigo (FDJ), Rein Taaramae et Christophe Le Mével (Cofidis), Daniel Martin (Garmin-Sharp), Nicolas Roche et Roman Kreuziger (Team Saxo-Tinkoff), Bauke Mollema (Blanco), Davide Rebellin (CCC Polsat Polkowice), Brice Feillu (Sojasun), Julien Antomarchi (La Pomme Marseille), Franco Pellizotti (Androni Giocattoli) et l’énigmatique Andy Schleck (RadioShack-Leopard). En stars du sprint, André Greipel (Lotto-Belisol) et Thor Hushovd (BMC Racing Team) défieront Giacomo Nizzolo (RadioShack), Michel Kreder (Garmin), Danilo Napolitano (Accent Jobs) ou encore Julien Simon (Sojasun).
Le parcours :
• 1ère étape (mercredi 6 février) : Limoux-Gruissan (146,5 km)
• 2ème étape (jeudi 7 février) : Le Cap d’Agde-Sète (24 km CLM)
• 3ème étape (vendredi 8 février) : Marseille L’Estaque-Saint-Rémy-de-Provence (140 km)
• 4ème étape (samedi 9 février) : Rousset-Toulon Mont Faron (145 km)
• 5ème étape (dimanche 10 février) : Bandol-Grasse (192 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2012 : Jonathan Tiernan-Locke (GBR, Endura Racing)
2011 : David Moncoutié (FRA, Cofidis)
2010 : Rinaldo Nocentini (ITA, Ag2r La Mondiale)
2009 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Caisse d’Epargne)
2008 : Alexandre Botcharov (RUS, Crédit Agricole)
2007 : José-Ivan Gutierrez (ESP, Caisse d’Epargne)
2006 : Cyril Dessel (FRA, Ag2r Prévoyance)
2005 : Jens Voigt (ALL, Team CSC)
2004 : Jörg Jaksche (ALL, Team CSC)
2003 : Paolo Bettini (ITA, Quick Step-Davitamon)
La liste des engagés :
Team Europcar (FRA)
1. Thomas Voeckler (FRA) Ag2r La Mondiale (FRA) 11. Jean-Christophe Péraud (FRA) FDJ (FRA) 21. Pierrick Fédrigo (FRA) Cofidis (FRA) 31. Christophe Le Mével (FRA) BMC Racing Team (USA) 41. Thor Hushovd (NOR) RadioShack-Leopard (LUX) 51. Andy Schleck (LUX) Lotto-Belisol (BEL) 61. André Greipel (ALL)
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Garmin-Sharp (USA)
71. Thomas Dekker (PBS) Team Saxo-Tinkoff (DAN) 81. Nicolas Roche (IRL) Blanco (PBS) 91. Lars Boom (PBS) Euskaltel-Euskadi (ESP) 101. Romain Sicard (FRA) Vacansoleil-DCM (PBS) 111. Romain Feillu (FRA) IAM Cycling (SUI) 121. Thomas Lövkvist (SUE) CCC Polsat Polkowice (POL) 131. Davide Rebellin (ITA)
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Sojasun (FRA)
141. Julien El Farès (FRA) Accent Jobs-Wanty (BEL) 151. Danilo Napolitano (ITA) La Pomme Marseille (FRA) 161. Julien Antomarchi (FRA) Colombia (COL) 171. Leonardo Duque (COL) Bretagne-Séché Environnement (FRA) 181. Florian Vachon (FRA) BigMat-Auber 93 (FRA) 191. Romain Bacon (FRA) Androni Giocattoli (ITA) 201. Franco Pellizotti (ITA) |