Depuis que le Challenge de Majorque s’est positionné légèrement en amont au calendrier, les coureurs qui se rassemblent le dernier dimanche de janvier ou le premier de février, c’est selon, sur le parvis du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône à Marseille n’ont plus la primeur des premiers coups de pédales européens. Qu’à cela ne tienne, la Marseillaise, pour la majorité des coureurs réunis ce dimanche sur les routes de l’arrière-pays provençal, marquera la rentrée 2016. Une première prise de contact avec le peloton qui doit permettre à chacun de jauger son niveau autant que celui de ses adversaires à la sortie – ou presque – de l’hiver.
Et les coureurs appelés à se mettre en avant en route pour le boulevard Michelet et les abords du Nouveau Stade Vélodrome seront peut-être d’une autre trempe que ceux qui avaient pris pour habitude de se disputer la première gagne sur le sol français. Les organisateurs marseillais ont jugé bon de durcir la classique d’ouverture du calendrier national, inscrite en Coupe de France, en rallongeant légèrement le parcours. Les 152,2 kilomètres de la course dessineront toujours une grande boucle autour de Marseille, mais ils effectueront un crochet par les plus hautes falaises maritimes d’Europe en empruntant la route des crêtes à Cassis et le vertigineux Cap Canaille, lequel viendra s’intercaler entre le Pas d’Oullier et la Gineste à 28 kilomètres de l’arrivée.
Car si au préalable les coureurs auront gravi presque sans transition le col des Termes à la sortie de Marseille (par Allauch), le Pas de la Couelle (dit petit Galibier), l’Espigoulier, le col de l’Ange et la côte des Bastides, chacun conviendra que c’est dans la phase finale que la course penchera définitivement ou bien en faveur des puncheurs, ou bien en faveur des routiers-sprinteurs. En cela, le vent, sa force comme sa direction, aura un rôle à tenir sur la route des crêtes comme dans la Gineste, l’ultime tremplin au sommet duquel il reste 9,3 kilomètres à accomplir pour rallier la ligne d’arrivée, tracée 500 mètres plus tôt que d’ordinaire en raison de travaux sur une portion du boulevard Michelet. Le détail aura peut-être toute son importance.
Mais en ce premier jour de course dans l’Hexagone, la clé de la victoire résidera avant tout dans l’état de forme individuel. Impossible dès lors d’établir une liste fiable de favoris. Le plateau réunira Jonas Ahlstrand et Julien Simon (Cofidis), Romain Bardet et Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale), Thomas Boudat et Sylvain Chavanel (Direct Energie), Romain Combaud et Rémy Di Gregorio (Delko Marseille Provence KTM), Jérôme Coppel et Heinrich Haussler (IAM Cycling), Brice Feillu et Jonathan Hivert (Fortuneo-Vital Concept), Tony Gallopin et Maxime Monfort (Lotto-Soudal), Thibaut Pinot et Arthur Vichot (FDJ), Julien Antomarchi (Roubaix Métropole Européenne de Lille), Maxime Renault (HP BTP-Auber 93) et Thomas Rostollan (Armée de Terre).
Les 10 derniers vainqueurs :
2015 : Pim Ligthart (PBS, Lotto-Soudal)
2014 : Kenneth Vanbilsen (BEL, Topsport Vlaanderen-Baloise)
2013 : Justin Jules (FRA, La Pomme Marseille)
2012 : Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis)
2011 : Jérémy Roy (FRA, FDJ)
2010 : Jonathan Hivert (FRA, Saur-Sojasun)
2009 : Rémi Pauriol (FRA, Cofidis)
2008 : Hervé Duclos-Lassalle (FRA, Cofidis)
2007 : Jeremy Hunt (GBR, Unibet.com)
2006 : Baden Cooke (AUS, Unibet.com)