Marcel Kittel. Pour son 26ème anniversaire, Marcel Kittel (Giant-Shimano) savait ce qu’il voulait : une deuxième étape du Giro. Le sprinteur s’est alors employé pour doubler la mise en Irlande avant le retour en Italie prévu aujourd’hui. « Nous avons préparé le sprint plus tôt que d’habitude, signale l’Allemand. Ce n’était pas une erreur, car à 2 kilomètres de l’arrivée, la route s’est rétrécie et nous voulions être à l’avant. Mais juste avant un virage, j’ai perdu la roue de Tom Veelers. Nous étions en file indienne et j’avais trente coureurs devant moi. Je me suis dit de ne pas abandonner. J’étais dans la roue de Nacer Bouhanni qui devait penser la même chose que moi. Je n’étais pas en bonne position à 300-400 mètres de l’arrivée, mais j’ai sprinté aussi fort que j’ai pu, plus longtemps que je ne peux le faire d’habitude. »
Giampaolo Caruso. Victime d’une chute samedi au cours de la 2ème étape, Giampaolo Caruso (Team Katusha) va retrouver son pays aujourd’hui avec une fracture du scaphoïde. Mais pas question pour l’Italien d’abandonner ! Celui qui avait animé le final de Liège-Bastogne-Liège veut continuer sa mission auprès de Joaquim Rodriguez. « C’est un exemple pour toute l’équipe, salue son directeur sportif José Azevedo. Quand on veut vraiment quelque chose, on se bat pour l’obtenir. Mais nous savons qu’il lui faut être prudent et que le problème n’est pas réglé parce qu’il est allé au bout de cette étape. Si la douleur est trop intense, il sera forcé d’arrêter. » Giampaolo Caruso va passer une IRM mercredi pour constater l’état de ses blessures et décider de sa poursuite ou non de la course rose.
Astana. Avec Valerio Agnoli, Enrico Gasparotto, Mikel Landa, Michele Scarponi et Andrey Zeits, c’est la moitié de l’équipe Astana qui a goûté au bitume sur les routes trempées de l’Irlande. Les maillots bleus se sont retrouvés au sol à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée après une chute heureusement sans gravité. « Mon casque m’a sauvé, explique Andrey Zeits, responsable du gadin. Sans lui, ma chute aurait été plus grave. Sur un rond-point, ma roue avant s’est bloquée dans celle d’un concurrent devant moi. Mon côté droit a heurté l’asphalte et j’ai cogné ma tête contre un trottoir. » Tombé lui aussi, Michele Scarponi ne souffre que de quelques éraflures à la jambe gauche. Une blessure sans gravité qui ne l’a d’ailleurs pas empêché de gratter onze secondes sur de nombreux adversaires dans une cassure à l’arrivée.
Michael Matthews. Sachant que ces jours en rose sont peut-être comptés, Michael Matthews (Orica-GreenEdge) profite de chaque minute passée dans le paletot de leader qu’il conservera encore demain au départ de la 4ème étape en Italie. « Cette journée était incroyable, confirme l’Australien. J’étais content que la météo soit clémente au départ pour que je puisse porter mon maillot manches longues et montrer mon maillot et mon vélo roses. Tout le monde m’encourageait. Je ne peux toujours pas le croire après l’avoir porté toute la journée. Je suis très content de le porter en Italie demain. Remporter une étape avec l’équipe contrairement à un sprint, a amené un véritable esprit d’équipe. Certains ne se rendent pas compte que cela arrive réellement, comme si cela ne pouvait pas nous arriver. »