Domenico Pozzovivo. Victime d’une chute dimanche à la sortie de Valloire, Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) est malgré tout reparti. Bien aidé par Hubert Dupont pour chasser derrière le groupe de favoris, il ne concédait finalement qu’une quarantaine de secondes sur la ligne. « Ma chute n’a pas été trop grave d’un point de vue physique, le plus embêtant c’est surtout le temps perdu sur les favoris, admet l’Italien. Heureusement, il y a la journée de repos pour bien récupérer. Les prochaines étapes ne semblent pas trop difficiles ni trop dangereuses pour le classement général. J’attends surtout une amélioration de la météo ! En tout cas, je garde le moral et je pense avoir encore beaucoup de choses à faire sur ce Giro ! » L’an dernier, Pozzovivo avait pris la 8ème place finale en plus de remporter une étape.
Journée de repos. 24 heures après avoir affronté la neige au sommet du Galibier, le temps était plutôt clément à Valloire pour la journée de repos. Les coureurs ont eu le choix pour garder le rythme entre grimper vers le Télégraphe ou vers Plan Lachat, voire plus haut sur la route empruntée dimanche, ou presque. Après Modane, les coureurs tireront tout droit vers Termignon et Lanslebourg, sans visiter Aussois cette fois. La montée française du « Mont c’nis » comme on prononce en Maurienne, est bien plus rectiligne et douce que les lacets du côté italien. Le sommet est situé à 2083 mètres d’altitude. Pour atteindre l’Italie, les coureurs devront passer à côté du superbe lac du Mont-Cenis, et rouler au total 4 kilomètres en balcon pour rentrer au bercail.
Vincenzo Nibali. Bien sûr avec le menu proposé en troisième semaine, Vincenzo Nibali (Astana) aurait tort de crier victoire dès aujourd’hui. Pourtant, il ne fait aucun doute que l’Italien est le mieux placé pour être en rose à Brescia. Si le Squale espère d’endosser le maillot rose dimanche, une autre tunique le fait rêver : l’arc-en-ciel. Le Mondial sera donc le deuxième objectif de la saison de Nibali qui devrait faire l’impasse sur le Tour. « J’ai suivi un programme complet pour le Giro, je suis souvent resté loin de chez moi, a déclaré le Maillot Rose. L’idée générale, c’est de contrôler et de gagner un peu de temps si j’ai l’opportunité. Après, il y a le Mondial. Je voudrais arriver en belle condition à Florence. Pour le Tour, il me faudrait de nouveau partir en stage d’entraînement, en montagne, pour faire bonne figure. »
L’étape du jour :
16ème étape : Valloire-Ivrea (238 km). Dans ce Giro complètement insensé, cette 16ème étape est un piège de plus tendu aux rescapés. Le peloton dira adieu à la France une fois franchi le col du Mont-Cenis dont l’escalade ne pèsera pas sur la course. Au sommet, il restera encore 160 bornes à parcourir. Pendant de longs kilomètres, aucune difficulté ne se présentera sous les roues des coureurs. Seulement les organisateurs transalpins s’amusent à proposer des difficultés dans les derniers kilomètres pour rendre l’issue des étapes toujours indécises. Aujourd’hui, le peloton devra grimper en direction d’Andrate (6,2 km à 8%) à 18 kilomètres de l’arrivée. Et quand une étape aussi longue (238 km) intervient après une journée de repos, tous les scénarios sont permis.