Bradley Wiggins. Il avait annoncé vouloir privilégier le Giro au Tour un an après avoir dominé la Grande Boucle. Sa tentative italienne se sera soldée par un fiasco. Malade, touché par une infection pulmonaire qui n’a cessé de s’aggraver depuis le départ de Naples, Bradley Wiggins (Team Sky) a perdu tout espoir de bien faire hier sous la pluie battante. Arrivé avec 3’17 » de retard sur le peloton, il ne se représentera pas dans le peloton ce matin. « Il a développé un rhume puis une infection pulmonaire et est sous antibiotiques, a révélé son manager Dave Brailsford. Sa maladie s’est progressivement aggravée et il savait hier matin que ça allait être difficile. » De retour à l’hôtel, le médecin de l’équipe a évalué la situation et recommandé au Londonien de s’arrêter là. Bradley Wiggins doit rentrer cet après-midi au Royaume-Uni pour se soigner.
Ryder Hesjedal. Ses ambitions de doublé au classement général du Giro avaient capoté dès la première étape de montagne mardi, quand il s’était écroulé loin du but, abandonnant plus de vingt minutes aux meilleurs. Ce matin, Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) ne repartira pas non plus. Incapable de peser sur la course, qu’il s’agisse d’y viser une place au classement général ou une victoire d’étape, le tenant du titre a annoncé après la douzième étape qu’il se retirait du peloton. « Je suis souffrant depuis le contre-la-montre de Saltara samedi dernier et nous ne savons pas quel est le problème, a expliqué le Canadien. Il se pourrait que ce soit à cause d’un virus, ou bien des allergies. » Ryder Hesjedal occupait la 38ème place du classement général à 32’55 » du Sicilien Vincenzo Nibali.
Col du Galibier. Alors que la course s’achemine hâtivement vers les Alpes, il semble de plus en plus improbable que le Giro puisse s’installer dimanche au sommet du col du Galibier. Le pari des organisateurs transalpins ne manquait pas d’audace, car en cette période de l’année, atteindre les hauteurs du géant de la Maurienne (2642 mètres) relevait du défi. Et la météo toujours plus proche de l’hiver que du printemps devrait empêcher le Tour d’Italie d’arriver au sommet du Galibier dans deux jours. Hier, ce sont encore 40 centimètres de neige qui y sont tombés. Et le toit d’un chapiteau monté dans l’ascension s’est effondré sous le poids de la neige. Dès lors la course rose étudie activement ses plans alternatifs, au nombre de quatre : une arrivée dans le hameau des Granges devant la stèle Marco Pantani, une arrivée aux Verneys à la sortie de Valloire ou tout simplement dans la station de Valloire. L’annulation de l’étape, elle, semble moins probable. Mais elle sera très probablement tronquée. Car l’ascension du Mont Cenis (2094 mètres), le col frontalier entre la France et l’Italie que le Giro doit emprunter tant dimanche que mardi pourrait être rendue impossible. Plutôt que de partir de Cesana Torinese, la course pourrait s’élancer après le Mont Cenis. Dimanche, le Giro pourrait prendre des allures de Milan-San Remo 2013.
Mark Cavendish. C’est une 100ème victoire qui est venue couronner hier la carrière de Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step), un sprinteur qui fêtera mardi prochain son 28ème anniversaire. Vainqueur à Trévise du troisième sprint auquel il participait dans le cadre du Tour d’Italie, l’Anglais a décroché le 100ème bouquet de sa carrière. Un palmarès essentiellement construit sur les Grands Tours puisqu’il compte désormais 39 victoires d’étapes entre le Tour de France (23 succès), le Tour d’Italie (13 succès) et le Tour d’Espagne (3 succès). Pour marquer le coup, son équipe lui a offert hier sur le podium un tee-shirt marqué du numéro 100, qui sera commercialisé en édition limitée à l’attention des fans. « Je suis fier que l’équipe ait pensé à célébrer ce moment de ma carrière, a savouré Mark Cavendish. Nous sommes venus ici avec l’intention de gagner tous les sprints. Et nous les avons gagnés de façon tout à fait convaincante. »
Nacer Bouhanni. Opposé trois fois à Mark Cavendish au sprint, le champion de France Nacer Bouhanni (FDJ) aura tourné autour du Britannique sans pouvoir le surprendre, 3ème à Naples, 4ème à Margherita di Savoia et 2ème hier à Trévise. A 22 ans, son expérience du Giro s’arrêtera là toutefois. Il avait été prévu en effet que le sprinteur vosgien ne participe pas à l’intégralité du Tour d’Italie. Il rentrera donc en France aujourd’hui pour y préparer ses prochains objectifs : le Critérium du Dauphiné, le Championnat de France et, peut-être, le Tour de France, duquel on parle déjà au sein de la formation FDJ.
L’étape du jour :
13ème étape : Busseto-Cherasco (254 km). Après un long transfert routier de 250 kilomètres hier soir, le peloton du Giro repartira tôt ce matin de Busseto, en Emilie-Romagne, pour s’attaquer à l’étape la plus longue de cette édition 2013 : 254 kilomètres jusqu’à Cherasco, dans le Piémont. Une nouvelle occasion pour les sprinteurs ? Peut-être mais pas sûrement. Si les 175 premiers kilomètres de course seront plats, le final est corsé par quelques difficultés. Les routes vallonnées du Piémont passeront notamment par Tre Coni, une bosse de 10,1 kilomètres à 4,8 % dont le sommet est situé à 36,8 kilomètres de l’arrivée. De là, il restera à franchir un long faux-plat de 5,8 kilomètres à 2,2 % puis une côte de 2,5 kilomètres à 4,1 % à 6 kilomètres du but.