John Degenkolb. C’est en poursuiteur que le sprinteur allemand John Degenkolb (Argos-Shimano) a arraché hier sa première victoire de l’année, obligé d’improviser après la chute, sans mal, de son poisson-pilote Luca Mezgec juste avant la flamme rouge. « Nous savions que c’était une étape qui me convenait mais j’étais à la limite et ça a été dur jusqu’au bout, a déclaré l’Allemand. Nous avons très bien abordé le final. J’avais Luca Mezgec devant moi, qui a réalisé un travail fantastique pour me remettre en position. Malheureusement il est tombé à un kilomètre de l’arrivée, me laissant seul, et un mec de Bardiani Valvole-CSF Inox, Marco Canola, s’est échappé. J’avais Elia Viviani dans ma roue mais je suis parti plein gaz pour rejoindre le gars de tête à 250 mètres de la ligne et gagner. C’était difficile mais le résultat est incroyable ! »
Zones vertes. La présence de zones vertes destinées à la récupération des déchets n’existait pas encore au Tour d’Italie. C’est désormais chose faite grâce à la marque CamelBak, qui a créé cette année des zones spécifiques signalées sur la route et dans lesquelles les coureurs peuvent se débarrasser de leurs bidons vides. Ces bidons sont alors collectés par CamelBak et offerts aux fans ou aux équipes cyclistes locales. En outre, la marque partenaire du Giro interviendra dans quatre étapes de montagne de l’épreuve, sur des portions où la route est si étroite qu’elle ne permettra pas aux véhicules de ravitailler les coureurs. Une moto leur viendra alors en aide, apportant des bidons d’eau scellés à ceux qui en feront la demande.
Marco Canola. Vingt-quatre heures après le succès d’Enrico Battaglin à Serra San Bruno, l’équipe Bardiani Valvole-CSF Inox a bien failli faire encore mouche hier à Matera. Opportuniste, Marco Canola a cherché à exploiter la cassure engendrée par la chute de Luca Mezgec avant la flamme rouge pour aller cueillir le succès sous le nez des finisseurs. Il y a cru jusqu’à 100 mètres du but. « Je suis passé tout près de réaliser un rêve, a regretté Marco Canola après-coup. J’étais devant pour aider l’équipe quand c’est tombé derrière moi. Je me suis retrouvé seul devant et j’ai décidé d’insister en appuyant sur les pédales comme un fou. J’ai presque réussi mon coup mais les derniers mètres avant la ligne ont été fatals. C’est une grande déception parce que nous avons réalisé une grande course mais c’est clair qu’on ressaiera ces prochains jours. »
L’étape du jour :
6ème étape : Mola di Bari-Margherita di Savoia (169 km). La course rose entame aujourd’hui sa remontée de la botte italienne le long de la côte adriatique. Cap sur la montagne, que les coureurs atteindront mardi prochain. Pour l’heure, ce sont encore les sprinteurs qui seront favorisés dans les Pouilles à l’issue d’une courte étape de 169 kilomètres qui se présente, avec l’étape finale à Brescia dans une grosse quinzaine de jours, comme l’étape la plus plane de cette 96ème édition. Toute la journée, le peloton léchera la mer. Il ne s’en écartera qu’un bref instant pour aller chercher un peu de relief dans les terres à mi-course, avant de rentrer sur Margherita di Savoia, où l’étape se conclura sur un circuit très roulant. Après un premier franchissement de la ligne d’arrivée, il restera deux tours de 16,6 kilomètres à accomplir.