Bradley Wiggins. S’il avait gagné quelques secondes sur ses adversaires à l’issue du contre-la-montre par équipes dimanche, Bradley Wiggins (Team Sky) est l’un des perdants de l’étape d’hier. Le Britannique, pris dans une cassure, a concédé 17 secondes au vainqueur Enrico Battaglin et rétrograde à la 6ème place au général. C’est son coéquipier colombien, Rigoberto Uran qui occupe désormais la place de dauphin de Luca Paolini (Team Katusha). « Brad a été gêné par une chute. Nous attendons la décision des commissaires. La chute est survenue dans les trois derniers kilomètres donc nous espérons qu’ils prendront cela en compte, explique son directeur sportif Marcus Ljungvist. Cela peut arriver dans le cyclisme. Ce n’est certainement pas la fin du monde. »
Gianluca Brambilla. Victime d’une chute à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée, Gianluca Brambilla (Omega Pharma-Quick Step) s’est blessé au poignet et au bras droit. L’Italien a passé des radios immédiatement après l’arrivée hier. Les examens n’ont pas montré de fracture. « J’étais dans le peloton quand un coureur devant moi a freiné brusquement, explique Brambilla. J’ai dû freiner aussi, mais quelqu’un derrière moi a touché mon vélo et je suis tombé. Heureusement, l’allure n’était pas top élevée. J’ai quelques égratignures et douleurs au niveau du poignet, mais tout va bien, il n’y a rien de grave. Je serai au départ de la prochaine étape », affirme le grimpeur, 13ème du Giro l’an dernier.
Enrico Battaglin. Ceux qui avaient pronostiqué une victoire d’Enrico Battaglin (Bardiani Valvole-CSF Inox) hier ont gagné gros ! Le jeune italien s’est montré le plus rapide dans la dernière ligne droite rendue glissante par la pluie, devançant un autre espoir transalpin, Fabio Felline (Androni Giocattoli). Une belle récompense pour cette équipe révélatrice de jeunes talents qui a perdu son leader Domenico Pozzovivo à l’intersaison. « Gagner une étape du Giro de cette manière est fantastique et je ne peux pas décrire ce que je ressens, a confié Battaglin après l’arrivée. Dans la dernière ligne droite avec des pavés, ce n’était pas facile de faire un bon sprint. Maintenant, je vais courir le Giro plus relâché, mais je sais que j’ai la condition pour gagner une autre étape. »
L’étape du jour :
5ème étape Cosenza-Matera. Décidément, en cette première semaine du Giro, la vie de sprinteur n’est pas facile. Là où les hommes rapides ont toutes les chances de s’imposer habituellement, ce ne sera pas évident cette semaine, et pas non plus aujourd’hui. Si le final est moins difficile que ces dernières 48 heures, les sprinteurs devront sévèrement s’accrocher s’ils veulent se disputer la victoire. Les organisateurs prennent un malin plaisir à les torturer. Comme ces deux derniers jours, les trois premiers quarts de l’étape sont plats, mais le final présente quelques difficultés avec une côte de 4ème catégorie dont le sommet est situé à 20 kilomètres de l’arrivée. Celle-ci est suivie d’un long faux plat. Le dernier kilomètre est lui aussi tracé en légère montée.